[maj du mardi 10/3] La revue est dans la place -> Zones Humides, Charlotte Roche
Trop d’hygiène tue le plaisir, voilà ce que nous enseigne Charlotte Roche. Son héroïne Hélène Mémel raconte comment sa relation au plaisir est liée à sa relation au corps. C’est parce qu’elle en connaît tous les recoins qu’elle sait se faire jouir, et c’est parce qu’elle est décomplexée qu’elle se connaît si bien.
Ok, mais comment se décomplexer ? En acceptant ce que l’on est, ce que l’on sent et ce que l’on produit. Hélène va jusqu’à goûter tout ce qui sort d’elle, afin de se faire une idée. Aux premières pages de lecture, une moue dégoûtée se fixe au visage, ça n’est rien, juste le produit du conditionnement… En refermant le livre au bout de 220 pages, le dégoût aura laissé place à un peu d’admiration, un peu de jalousie. Charlotte Roche n’a pas écrit un roman, elle vient de publier un manuel d’acceptation de soi, qui devrait être distribué à la bibliothèque.
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Une ado qui a « une attitude créative vis-à-vis de son corps, quelqu’un qui n’a jamais entendu dire que l’entrejambe d’une femme a une odeur », voilà ce qui est dit de Zones humides, de Charlotte Roche. A l’origine, le roman est sorti en Allemagne où il a fait un carton et il arrive aujourd’hui pour « inonder » (ha) le marché français, rebaptisé parce que forcément « Feuchtgebiete » (le titre initial), ça parle pas trop aux Jugendlich français.
De prime abord, je dois avouer que je crains le roman adolescent, à cause de « Cornichons au chocolat » et autres Christine F.etc. Des romans qui alignaient les pires traumatismes et introspections adolescents, ok c’est bon quoi.
Mais cette fois, je pense qu’on tient un truc. Charlotte Roche a l’air sympa, son livre sent bon l’humour et il paraît qu’il est autobiographique à 70 %. En plus, le blog, Zones-humides.fr est vraiment cute. Des nouvelles lundi, quand j’aurai fini le grimoire.
(Si mon talent de présentation t’a déjà convaincue, tu peux te procurer Zones humides dès aujourd’hui. C’est aux Editions Anabet et ça coûte 14 euros.)
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Le style n'est pas le principal? Alors qu'est-ce que la littérature?! Vous essayez de démontrer que cet ouvrage n'est pas un récit gratuitement trash mais vous choisissez un extrait qui dessert totalement votre théorie.
Arrêtez de penser que tout le monde peut s'improviser critique littéraire! Contentez vous de parler de robes et de bijoux vous n'êtes pas capable de plus...