Live now
Live now
Masquer
Zara lance en France sa plateforme de seconde main, Zara Pre-Owned, le 7 septembre 2023 // Source : Capture d'écran de Zara.com
Actualité mode

Ça y est, Zara a lancé sa plateforme de seconde main (car même la fast fashion s’empare de ce secteur porteur)

Depuis le 7 septembre 2023, les Français·e·s peuvent utiliser la plateforme Zara Pre-Owned. Déjà déployé au Royaume-Uni, ce service en ligne permet de vendre et acheter des vêtements d’occasion de l’enseigne. De quoi conforter l’impression qu’on assiste à une fast-fashionisation de la seconde main.

Si le mois de septembre rime avec rentrée scolaire, c’est aussi un moment clé pour la mode, entre les magazines qui sortent leur numéro le plus décisif de l’année (la fameuse september issue), et la fashion week printemps-été qui bat son plein (celle de Paris aura lieu du 25 septembre au 3 octobre). Même Zara a décidé de marquer l’actualité puisque le mastodonde espagnol de la fast fashion vient d’annoncer dans un communiqué de presse déployer en France sa plateforme de seconde main à compter du 7 septembre.

Zara Pre-Owned : vendre, acheter, donner, réparer

Déjà en service au Royaume-Uni depuis novembre 2022, Zara Pre Owned permet aux particuliers de vendre et d’acheter des articles d’occasion de l’enseigne (côté mode femme, homme, enfants). Il n’y a pas de retour possible, comme sur la plupart des sites de revente entre particuliers. Mais à la différence de la concurrence, Zara permettra de donner ses vêtements, avec un service de collecte à domicile qui ira directement à l’association Le Relais. Cette nouvelle plateforme permettra aussi de faire réparer les vêtements de marque Zara, via le site ou l’une des 110 boutiques en France (qui pourront aussi servir de points de réception de colis).

Réparer, acheter, vendre, donner, telles sont les options disponibles sur Zara Pre-Owned qui débarque en France le 7 septembre 2023 // Source : Capture d'écran de Zara.com

Comme le précise Paula Ampuero Castellanos, la responsable du développement durable de Zara.com dans le communiqué de presse, cette plateforme s’inscrit dans le plan stratégique de durabilité du groupe espagnol Inditex (qui détient aussi Bershka, Massimo Dutti, ou encore Pull & Bear). Le mastodonte ibérique se fixe comme objectif de réduire ses émissions de 50 % d’ici à 2030, et d’atteindre la neutralité carbone pour 2040.

Qu’un groupe aussi puissant et influent propose sa propre plateforme montre bien l’importance que prend le marché de la seconde main et la volonté des acteurs historiques de l’industrie de s’y positionner de peur d’en être totalement exclu. C’est aussi l’occasion pour la clientèle de profiter de la force de frappe logistique de Zara pour l’envoi et la réception de colis, qu’on pourra envoyer ou récupérer dans une boutique près de chez soi, et peut-être profiter des cabines d’essayage afin de savoir rapidement si l’article nous convient ou si l’on souhaite le renvoyer. Et tant mieux Zara car peut-être qu’on ne pourra pas résister à l’envie de faire un tour dans ses rayons pour dégoter des nouveautés. De quoi donc permettre au mastodonte d’Inditex de nous attirer en boutique au nom de l’argument écolo de la seconde main et de nous tenter une fois sur place par de la première main…

Seulement, à mesure que Vinted, Depop, Vestiaire Collective et compagnie s’ancrent dans les mœurs des Français·e·s, on assiste à une fast-fashionisation de la seconde main. C’est-à-dire que certaines plateformes poussent à une consommation effrénée selon des techniques dignes de la fast fashion, comme on l’analysait dans l’épisode « Seconde main » du podcast Matières Premières, avec la docteure en sciences de gestion Élodie Juge. Et ce ne sont pas des nouveaux acteurs comme Zara qui risquent d’améliorer cette accélération de la consommation de biens d’occasion, au grand dam de la planète.


Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !

Les Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.

Réagir sur le forum

Plus de contenus Actualité mode

Sur TikTok et YouTube, le maroquinier Tanner Leatherstein déconstruit les sacs de luxe et premium // Source : Captures d'écran TikTok et YouTube
Mode

Sur TikTok, des sacs Gucci et Chanel, se font disséquer dans des vidéos insoutenables

Chloé Lopes Gomes témoigne pour Madmoizelle // Source : Madmoizelle
Lifestyle

Chloé Lopes Gomes, danseuse classique : « Aucune place n’est jamais donnée »

1
Voici 3 pièces léopard, une des tendances de l'été // Source : Make My Lemonade / Nanushka / Balzac Paris
Actualité mode

Voici les 3 pièces léopard les plus tendances de l’été

Défilé Jeanne Friot printemps-été 2025 le 19 juin 2024 à Paris // Source : © Alex Pommier
Actualité mode

Jeanne Friot x Tinder : la collab’ mode pour s’aimer plus fort, au profit de SOS Homophobie

Deux femmes en train de déballer des vêtements d'une boîte en carton // Source : Vinted
Actualité mode

Sur Vinted, plus d’1 personne sur 2 dépense moins depuis qu’elle utilise la plateforme

1
Visuel Madmoizelle (7).jpg // Source : Capture d'écran de l'eshop de SHEIN
Actualité mode

Pourquoi la seconde main chez SHEIN, c’est du greenwashing

Source : Pexels
Mode

Cette paire de basket de luxe est la plus convoitée sur Vinted

Jean Paul Gaultier expose sa mode taillée pour le cinéma, à Lacoste // Source : SCAD Fash Lacoste
Actualité mode

Jean Paul Gaultier expose sa mode taillée pour le cinéma, à Lacoste

Une vitrine de boutique Pimkie filmée par BFM TV // Source : Capture d'écran YouTube
Actualité mode

Une nouvelle marque de mode, emblématique des années 90, placée en procédure de sauvegarde (ça sent le roussi)

1
Source : Pexels
Actualité mode

SHEIN retire une paire de chaussures pour enfants de son site, car trop nocive par rapport aux normes européennes

1

La vie s'écrit au féminin