Pur produit de THE vivier du rock d’outre Manche − Leeds − les Kaiser n’en sont pas à leur coup d’essai. Leur premier opus Employment a fait fureur dans les bacs en 2005. Consacrés aux Brit Awards 2006 − meilleur groupe britannique, meilleur artiste rock britannique, et meilleure prestation live, rien que ça ! − les Kaiser vont jusqu’à décrocher un Ivor Novello Award le 25 mai dernier, une statuette de plus pour récompenser leurs compos. Décidément, les Kaiser raflent tout sur leur passage. Et pourtant, quand Ricky Wilson (chant), Andrew White (guitare), Simon Rix (basse), Nick Baines (clavier) et Nick Hodgson (batterie) forment le groupe en 2003, leur ambition n’est pas de « conquérir les stades et changer le monde ».
Quelques mois plus tard, la vague Kaiser Chiefs déferle sur les charts made in UK et la bande des cinq s’offre le luxe de s’illustrer en première partie de U2. Pas ambitieux les Kaiser ? Ça c’était avant. Aujourd’hui Ricky déclare « Je n’arrêterai pas avant d’avoir un appartement dans toutes les plus grandes villes du monde. […] Et je veux que toutes mes ex-petites amies me reconnaissent à Top of the Pops. » Mégalo ?… Si peu !
Comme ce cher Nicky ne doit pas encore avoir de pied-à-terre aux quatre coins de la planète, les Kaiser reviennent aujourd’hui avec Yours Truly, Angry Mob. Angry, les Kaiser ? Pas vraiment. Ils portent pourtant le nom d’une furieuse équipe de football sud-africaine. Toujours produits par Stephen Street (Blur, The Smiths) « les Kaiser revisitent le rock anglais ». Ça, c’est la version des critiques qui encensent le groupe.
Plus pop que rock, les Kaiser se contentent en fait de s’accrocher à un wagon déjà en marche depuis longtemps. Rien de très novateur dans leurs mélodies. Deux ou trois ballades, par-ci par-là, Love’s not a Competition, but I’m Winning, I Can Do it Without You, Try Your Best, bonnes compagnes pour une soirée pyjama en pilou, pot de Nutella et visionnage frénétique de photos d’un Jules devenu ex dans l’heure… Quant aux autres titres, ils seront tout juste bons à te donner la pêche un jour où ton mal de crâne te supplie « nan, pitié, pas de gros son aujourd’hui, douleuuur ! » .
Bon, ok, je range pour une seconde mon venin au vestiaire. Si tu affectionnes particulièrement le genre, tu accrocheras peut-être, les Kaiser deviendront peut-être même tes meilleurs amis et tu contribueras frénétiquement aux délires immobiliers de Ricky en te ruant dans les bacs. Peut-être… Moi pas.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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