— Le 31 mars 2016
Younger est une dramédie créée par Darren Star (le monsieur derrière Sex & The City et du plus récent 90210) dont la saison 2 vient de s’achever.
Alors, certes, elle possède un pitch un peu bateau et carrément olé olé, mais elle reste très agréable à suivre. En plus, un épisode ne dure que vingt minutes, alors vous pouvez lui laisser sa chance !
Un concept difficile à avaler
Liza (la grande Sutton Foster vue dans Bunheads, mais qui a surtout fait ses armes à Broadway) s’approche de la quarantaine.
Elle est fraîchement divorcée, a une fille adolescente un peu bohème, une meilleure amie artiste lesbienne (Debi Mzar) qui la loge le temps qu’elle rebondisse, mais surtout l’envie de retrouver un job.
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Pour cela, dans un monde de nouvelles technologies qui ne jure que par Twitter, Instagram et Snapchat, elle se fait embaucher dans une maison d’édition en mentant sur son âge, suite à un quiproquo.
Le nouveau poste de Liza la place en assistante de l’éditrice en chef (Miriam Shor), et très vite, l’écho du Diable s’habille en Prada se fait sentir.
Elle se fait passer pour la it-girl du moment grâce à l’aide de sa collègue Kelsey (Lizzie McGuire Hilary Duff) qui va l’introduire au nouveau monde sans pour autant réaliser son véritable âge.
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À côté de ça, Liza se trouve un copain beau gosse plus jeune qu’elle (Nico Tortorella vu dans Following) avec qui ça pourrait devenir vraiment sérieux. Mais son secret plane toujours…
En gros, il faut accepter ce fait que Liza se fasse passer pour une twentysomething (vingt-six ans plus exactement) alors que clairement, sans vouloir offenser Sutton Foster, elle en fait plus. Une fois l’idée dépassée, Younger est hyper agréable.
La simplicité rafraîchissante de Younger
Pas de violence, ni de machinations politiques : Younger raconte une histoire basique, on suit l’évolution des personnages comme dans un drame un peu idéaliste et familial. Ça ressemble vraiment à Gilmore Girls en fait.
Deux générations se confrontent : les nouveaux amis de Liza via son travail et son mec, et de l’autre côté, sa patronne et sa coloc.
La série se concentre vraiment sur le développement de ses personnages qui évoluent et mûrissent comme dans la vraie vie.
Du coup, empathique que je suis, je m’enthousiasme pour eux dès qu’il leur arrive quelque chose de chouette, et ça m’attriste quand ils traversent une phase de déprime. Donc ils sont tous attachants à leur manière !
Peut-être qu’il n’y a pas de magie ou de twist haletant, mais leurs vies intéressent tout simplement.
C’est aussi la force du programme. Peut-être qu’il n’y a pas de magie ou de twist haletant, mais les vies des héro•ïnes intéressent, tout simplement. Liza profite de cette sorte de seconde jeunesse, et diantre, oui, elle le vit bien malgré la culpabilité !
Sutton Foster déborde d’une joie de vivre contagieuse avec son grand sourire, alors forcément, on sourit aussi ! Et le rôle lui correspond parfaitement car quelque part, elle donne l’impression d’être jeune dans sa tête.
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Un humour qui fait mouche
Younger n’est pas tout à fait identique à d’autres séries 100% cliché.
Younger n’est pas tout à fait identique à d’autres séries 100% cliché comme Pretty Little Liars ou d’autres séries de Freeform (anciennement ABC Family). La dramédie peut compter sur ses acteurs de talent qui échangent avec naturel et réussissent à faire rire !
En effet, les nombreux personnages, bien qu’un peu stéréotypés, remplissent bien leurs rôles.
L’humour se retrouve à plusieurs niveaux, de la pince-sans-rire de directrice qui réussit à se rendre indispensable de par ses punchlines, à la blonde drôle avec ses idioties juste très comiques, en passant par la lesbienne sarcastique et terre-à-terre, l’aspect humoristique est bien fourni.
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Younger accueille également des invités de renom, dans sa saison 1 par exemple où on voit Martha Plimpton et Jane Krakowski !
C’est un vrai défilé de mode qui se produit sur l’écran.
N’oublions pas qu’il s’agit d’une série de Darren Star, et qui dit New York avec lui, dit style vestimentaire de qualité. C’est un vrai défilé de mode qui se produit sur l’écran avec quelques remarques sur les looks des personnages mais aussi sur la pop-culture qui récolte des compliments !
Nostalgie quand tu nous tiens…
Le décalage entre les deux générations fonctionne bien. L’équipe de scénaristes a dû se pencher sur ce qui différenciait les gens approchant la quarantaine de ceux qui venaient de sortir de la vingtaine.
Il y a des clichés, comme cet antagonisme envers les smartphones ou la nouvelle technologie plus généralement, mais l’équipe derrière Younger n’oublie pas les références kitsch qui plaisent à tout le monde. Et c’est ça qui marche aussi, tous les clins d’œil qui nous parlent plus ou moins.
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Younger s’adresse à tous les gens de la génération X mais aussi de la Y et plus, avec des questionnements sur la maternité, et le côté plus classique des relations privées et de l’évolution personnelle.
La série ne se prend pas la tête et ne prétend à rien.
Au final, le résultat tend plus vers un show moderne qu’un programme qui se morfondrait sur un passé fantasmé. Et c’est ce qui pourrait expliquer que Younger soit aussi plaisante à regarder, car elle ne se prend pas la tête et ne prétend à rien.
Une série post-féministe
Chacune des femmes mises en scène ici est émancipée à sa façon.
Les femmes mises en scène ici sont des personnes facilement identifiables (si on outrepasse, encore une fois, le concept de base). Elles vivent dans une société avec du sexisme ordinaire, mais chacune d’entre elles est émancipée à sa façon.
Dans leur réussite professionnelle ou dans leur vision du monde, leur pouvoir n’est pas remis en question.
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Elles n’ont pas besoin de plus d’argent ou d’être plus intelligentes, non, elles veulent être éternellement jeunes. Et ça fait plaisir de voir, pour une fois, une tendance inversée dans une romance May-December (avec une différence d’âge) où la femme est la plus mature !
Ironiquement, Liza semble vraiment débarquer dans ce nouveau monde et paraît aussi réellement naïve.
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Younger vaut le coup d’œil !
Sortie l’an dernier sur TV Land, Younger faisait un peu écho à Hindsight, une autre série qui a été annulée au bout de cinq épisodes mais où l’héroïne se retrouvait propulsée dans son corps des années 90.
Et à ce moment-là, déjà, la différence de qualité se distinguait. Une saison 3 est déjà commandée et sera disponible l’année prochaine.
Bon, j’attends toujours que Sutton Foster se mette à chanter, j’avoue, car on n’embauche pas une comédienne de Broadway pour rien dans une série, nan mais ho !
Pour le moment, Younger n’est pas encore diffusée en France, mais je ne désespère pas.
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