A force d’écouter sans relâche Franz Ferdinand, le premier album de Franz Ferdinand, j’avais fini par ne plus vouloir l’écouter du tout. L’excès nuit, ma chère, vous le savez bien. Et voici que sort You could Have it so much Better, que j’avais à la fois terriblement envie d’écouter et en même temps plus du tout, à force d’entendre sans cesse qu’il était encore mieux que le premier et de voir la tronche de Franz Ferdinand partout. J’ai déjà dit que l’excès nuisait ? Ah oui, pardon. En même temps, depuis à peu près un an qu’on entendait parler de ce nouvel album, j’avais hâte d’y jeter une oreille.
C’est fait et tsé quoi, les autres ont raison : c’est même pas décevant. Impossible de cracher sur celui que tu as adulé hier. Franz Ferdinand fait toujours autant se remuer la couenne, mon amie. Et pendant que l’attention est détournée par je ne sais quel gimmick psychédélique, leur musique entre en douce par le conduit auditif et y reste. Ecoute donc Evil and Heathen et ose me dire que ça ne te revient pas au beau milieu d’un sandwich, d’un cours ou d’un trajet en métro, tiens.
Ce deuxième album réserve aussi quelques changements de ton bien agréables. Comme par exemple Eleanor Put your Boots On et ses petites touches de piano délicates, ou encore Fade Together, sorte de valse déglinguée. Deux titres qui pointent le nez au beau milieu de chansons plus « dansantes » davantage proches de ce qu’on pouvait trouver sur le premier album.
Bien sûr, tout ça est très subjectif, mais pour être honnête, You could have it so much better n’est probablement pas l’album qui me touche le plus en ce moment. Tout simplement parce que dans l’ensemble, (comme sur Franz Ferdinand, d’ailleurs) une espèce de distance ironique empêche de s’agripper totalement à la musique. En revanche, c’est certain, c’est cet album-là qui sera chargé de me fournir un peu d’humour et d’énergie pendant les longues soirées d’hiver qui s’annoncent. Y va tourner, le petit.
Les Commentaires