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Isabelle Huppert // Source : AlamodeFilm_FabrizioMaltese
Culture

Yannick dans la vraie vie : Isabelle Huppert se fait interrompre sur scène

Sur les planches du théâtre Sarah Bernhard à Paris, Isabelle Huppert joue Bérénice, de la pièce classique de Racine. Modernisée, l’interprétation a fait réagir un spectateur qui a interpellé la comédienne en pleine représentation.

Quentin Dupieux a-t-il propagé un phénomène sans le savoir ?

Moins d’un an après la sortie du film où Raphaël Quenard interrompait une pièce de théâtre qui ne lui plaisait pas, le théâtre Sarah Bernhard à Paris a dû composer avec un évènement à la ressemblance troublante.

À lire aussi : Tous les films de Quentin Dupieux sont chelous, mais Yannick l’est pour une raison particulière

« On ne comprend pas ce que tu dis Isabelle ! »

Ces dernières semaines, l’actrice de 71 ans interprétait Bérénice, héroïne de la pièce classique de Racine. Revisitée par le metteur en scène Romeo Castellucci, cette version de la pièce y introduit de l’étrangeté, notamment en ne gardant du texte original que les tirades du personnage de Bérénice. De plus, la voix d’Isabelle Huppert y est parfois modifiée par ordinateur ou en la faisant bégayer volontairement.

Des choix qui ont provoqué une incompréhension chez certains spectateurs. « On ne comprend pas ce que tu dis Isabelle ! » lui a lancé l’un d’entre eux, comme l’a confirmé l’AFP.

Pio Marmaï et Raphaël Quenard dans Yannick
Pio Marmaï et Raphaël Quenard dans Yannick

Contrairement au film de Quentin Dupieux, la pièce n’a pas pris de tournure inattendue pour autant et Isabelle Huppert a continué de jouer. La comédienne « pas du tout été dérangée » a assuré le metteur en scène Demarcy-Mota à l’AFP.

Interrogée par France Info, Florence Naugrette, professeure d’histoire et de théorie du théâtre à La Sorbonne, a expliqué :

« Le théâtre, précisément, est un endroit où les acteurs s’exposent. C’est ce qui les rend si vulnérables, même quand ils sont très reconnus. Le spectacle vivant, par définition, comprend ce risque : on a peur pour un danseur qu’il tombe et pour un acteur, qu’il ait un trou de mémoire ou soit interpellé. Un spectacle où il n’y a plus ce risque, ce n’est plus du théâtre, c’est du cinéma. »


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