La Dame de la météo est le 5ème pouvoir en France et ailleurs dans le monde. Autrefois, nos aïeux regardaient le ciel, la terre et la tête du chat pour savoir quel temps il allait faire le lendemain. Nous, nous regardons notre écran de télé plus ou moins plat selon le degré de technique ayant contaminé le salon familial. Quelle que soit l’évolution des instruments météorologiques, l’intérêt pour le ciel du lendemain ne se dément pas année après année, siècle après siècle, etc.
La Dame de la météo, c’est un peu comme Dieu, dont elle est finalement un peu le messager (enfin surtout dans une version polythéiste antique où chaque goutelette de rosée est due à une entité suprême plus ou moins bienveillante). Bref, je disais que la Dame de la météo (qui maintenant est parfois un homme, ça fait plus sérieux, plus « scientifique donc infaillible » sans doute) est comme Dieu : elle sait tout et ne se trompe jamais. Enfin, en théorie.
Une autre caractéristique de la Dame de la météo : contrairement au Docteur Ross qui est aussi un peu un dieu dans son genre, elle ne prend jamais de pincettes même pour annoncer les pires nouvelles.
Et en ce moment, la Dame de la météo est formelle : à moins d’habiter en Corse du Sud ou en Polynésie (et encore, juste parce que la saison des pluies ne commencera qu’en novembre, après, c’est foutu), il fait moche. Moche moche pas beau. Le temps ne connaît pas vraiment le calendrier, encore moins celui de mes vacances visiblement, puisque ce fourbe a attendu pour virer au gris de façon définitive que je sois disponible toute la journée pour me prélasser sur le sable.
Or mon calendrier, qu’il soit julien, grégorien ou berbère, m’indique qu’on est en plein été, et que je devrais donc pouvoir mettre mes sublimes sandales achetées en soldes qui vont si bien avec ma petite jupe légère légère. Bah oui, mais le fait est qu’il n’y a plus de saison ma bonne dame. Puisqu’il faut faire contre fortune bon coeur, j’ai quand même réussi à trouver dans ma cervelle d’éternelle optimiste 5 bonnes raisons de trouver que le temps pourri en été, c’est bien.
- L’été, c’est chiant, on est censée être bronzée. Or il y a plein de gens qui ne bronzent pas. C’est injuste pour eux d’être mis au ban de la société pour ça. Le temps pourri, c’est l’égalité devant la mélanine.
- L’été, c’est chiant, on transpire tellement il fait chaud, et les forums de madmoiZelle.com en sont régulièrement l’écho : les corps qui font flocfloc au moment clef d’une étreinte, ce n’est vraiment pas le summum de la sensualité. C’est ballot de rater l’orgasme à cause de l’humidité. Le temps pourri, contrairement aux a priori, c’est le paradis de l’érotisme.
- L’été, c’est chiant, il faut s’épiler tout le temps partout (ou presque). C’est biologiquement anormal que les poils n’arrêtent pas de pousser l’été alors qu’on n’en a plus besoin pour nous tenir chaud. Le temps pourri, c’est le droit de ressembler à un yeti (pas doux) en douce.
- L’été, c’est chiant, on n’a même pas envie d’une bonne tartiflette. C’est nul pour ceux qui aiment la tartiflette même en été. Le temps pourri, c’est le respect des goûts culinaires de tout le monde et de chacun.
- L’été, c’est chiant, toutes les jolies filles sortent leurs jolies jambes et leurs jolis seins. C’est ingrat vis-à-vis de celles qui n’ont pas tout ça. Le temps pourri, c’est la possibilité de cacher sa cellulite.
Alors, on n’est pas bien là, blottie sous un grand pull et planquée sous la couette avec notre chéri, en train de manger une bonne tartiflette ?
PS : je tiens par avance à m’excuser auprès de toutes les mesdmoiZelles de Corse du Sud et de Polynésie qui viennent de se prendre en pleine poire, avec une violence inouïe, la dure réalité de la douce vie en Picardie, dans les Ardennes ou en Auvergne. Le paradis, c’est bien évidemment ici qu’il est… Mais l’Auvergne, c’est grand, il y aura sans doute de la place pour vous si vous voulez goûter aux joies de notre temps pourri.
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Les Commentaires
Parce qu'il me semble qu'il est encore euh... bien de saison (??) cette année encore. Et que quelque chose me dit que je ne serai pas la seule à apprécier de (re)découvrir 5 bonnes raisons d'aimer notre charmante météo depuis le début de l'été