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Le Working Holiday Visa : sésame pour l’Australie

Après vous avoir parlé de l’Australie qui rend un peu fou, Élodie vous explique le fonctionnement du Working Holiday Visa, ce précieux sésame qui vous permettra d’aller voir ça de plus près !

Je suis sûre que parmi tes potes (ou tes camarades de lycée, ou de fac, si t’es pas très sociable), tu connais au moins 4 ou 5 personnes qui sont parties en Australie. AUSTRALIE. Je te vois, tu as déjà les yeux qui pétillent.

AUSTRALIE. Un mot chargé en exotisme. A peine prononcé, tout un tas de clichés s’imposent à toi, avec du surfeur tout nu et tout bronzé, du kangourou galopant dans les plaines, de l’immensité désertique et du soleil. Dans le cœur des jeunes européens, l’Australian Dream a peu à peu remplacé l’American Dream*. Tout ça, c’est grâce au Working Holiday Visa, le précieux sésame qui autorise à travailler et visiter le territoire australien pendant un an. Pour l’obtenir, c’est diablement facile, il faut juste que tu aies entre 18 et 30 ans, et que tu n’aies pas eu l’idée saugrenue de te coller un mouflet aux basques, que tu sois célibataire ou marié. Sur le site Internet du ministere australien de l’immigration, on te somme également de posséder 5000AU$ (environ 3900€) (histoire que tu ne deviennes pas clodo sous le Sydney Harbour Bridge au bout de 2 semaines) et un ticket retour. Autant te le dire, aucun agent de l’immigration ne contrôle quoi que ce soit à ton arrivée en Australie, mais débarquer avec moins de 2000€ en poche, c’est un peu du suicide. Contrairement au Canada par exemple, obtenir un Working Holiday Visa (WHV) n’est qu’une simple formalité, il n’y a pas de quotas. Il suffit donc de faire la demande via Internet, et de s’acquitter de la somme de 205€.

Des sous ! Des sous !

Je te disais donc qu’il est plus que recommandé de débarquer au pays des kangourous avec un compte en banque bien fourni. Le truc cool, c’est que le salaire minimum en Australie est de 15.51$ de l’heure, soit environ 12€. Je sais, c’est ouf. Mais le coût de la vie est proportionnel à la hauteur des salaires. Pour te loger c’est 120€ par semaine minimum pour une coloc, de 80 à 100€ pour un dortoir de 8 personnes en auberge de jeunesse. La nourriture est assez chère également, mais si on aime les plâtrées de pâtes on peut s’en sortir convenablement. Tu peux trouver n’importe quel boulot grâce au WHV, pas de restrictions, cela dépend de tes qualifications. La seule contrainte est qu’il faut normalement changer d’employeur au bout de 6 mois. Je dis « normalement » car si tes talents deviennent indispensables à l’entreprise, elle peut décider de te sponsoriser, c’est-à-dire payer de coquettes sommes d’argent à l’État Australien pour prolonger ton contrat et ton visa.

Ce qui va te plaire quand tu quitteras le pays, en revanche, c’est le petit pactole que tu vas toucher grâce au Tax Return. En gros, l’impôt sur le revenu que le gouvernement t’a allègrement piqué pour tes heures de dur labeur pendant toute la durée de ton séjour, eh bien crois-le ou pas : il va te le refiler. Évidemment, il faut que le travail soit déclaré, grâce au Tax File Number (un numéro d’immatriculation) que te donnera l’État quand tu en feras la demande à ton arrivée. La somme peut atteindre les 6000AU$ (4800€) si tu as très bien bossé.

En contrepartie d’un petit pourcentage sur la somme, des agences s’en occupent pour toi. Une fois la demande en ligne complétée, il faut compter entre 6 et 8 semaines pour récupérer tes sousous. Tu peux aussi demander un transfert express sous sept jours, mais il t’en coûtera un pourcentage plus élevé. Un sympathique cadeau d’au revoir non ?

Et si je veux rester plus d’un an ?

Pour celles et ceux qui souhaiteraient prolonger l’aventure, et ils sont nombreux, il est assez facile d’obtenir une prolongation du WHV d’une année. Tu prends tes claquettes, ton short et ton marcel (l’uniforme australien) et tu pars à la campagne pendant 88 jours minimum faire du Fruit Picking. Comme son nom l’indique, c’est de la cueillette de fruits mais aussi de végétaux de toutes sortes : abricots, raisins, concombres, mangues, pastèques, coton selon la saison et la région. Certaines cueillettes rapportent plus que d’autres ou sont plus pénibles (de l’avis de copains qui ont testé, mieux vaut éviter les pastèques, c’est éreintant). Il n’y a pas vraiment de salaire minimum, tu peux être payée à l’heure ou au rendement, tout dépend du bon vouloir du fermier qui t’emploie. Comme beaucoup de jeunes veulent obtenir le tampon pour leur deuxième année de visa, il peut y avoir des abus : des employeurs peu scrupuleux (et radins) payent 10$ la journée de 8 heures de travail, alors mieux vaut bien se renseigner avant. Certains fermiers payent très peu mais offrent le gîte et le couvert, ce qui peut avoir ses avantages. Pour plus de détails et des annonces, jette un œil sur le site fruitpicking.org. Cela peut te sembler rébarbatif au premier abord, mais la plupart des fruits pickers vivent une super expérience, à bosser dans les champs entre backpackers du monde entier pendant la journée et à faire la fiesta quand vient la nuit.

Cela dit, n’oublie pas d’utiliser la partie « Holiday » de ton visa quand ta bourse sera bien pleine, car il serait dommage de passer à côté de toutes les merveilles que ce pays a à offrir !

 

* Si tu as séché les cours d’anglais, espèce de feignasse, ça veut dire que le rêve australien a remplacé le rêve américain.


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

11
Avatar de La Dame Grise
3 septembre 2014 à 18h09
La Dame Grise
Si je ne suis pas prise en Master cette année, je fais une demande pour partir en Nouvelle-Zélande... C'est grave si je veux pas être acceptée en Master ? 
0
Voir les 11 commentaires

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