C’était juste incroyable. Un spectacle complet d’1h30 assez fascinant, qui vous emporte loin ! Mystérieux, épique, visuel, le show va crescendo. Yoann Lemoine, à la justesse frissonnante, nous fait pénétrer dans son spectacle par son mélancolique Baltimore’s Fireflies, nous prenant doucement la main pour une aventure qui s’annonce hors du temps, réservant en final, les gros titres tant attendus Iron et Run Boy Run.
L’association électro/orchestre est une des caractéristiques phares du projet musical Woodkid, mais en live, on peut dire que ça en jette. La mise en scène est symétrique, classe, soutenue par un jeu de lumières énergique et sublime, et des projections futuristes et intemporelles à la fois. Yoann Lemoine est au centre, entouré de ses 4 musiciens, donc 2 percussionnistes tout à fait époustouflants, concentrés et passionnés, qui restent stoïques lors des balades, tels les deux gardiens d’un monde intriguant.
C’est lors de ce spectacle qu’on se rend compte de la force avec laquelle Woodkid nous emporte : rien n’est laissé au hasard et c’est un grand voyage que nous faisons ensemble, soutenu par le Mons Orchestra. Un voyage dans l’univers de Yoann Lemoine, où l’on peut se reconnaître à travers ce thème qui nous touche tous : le passage de l’enfance à l’âge adulte. Le rythme épique du spectacle est dirigé par un homme survolté d’énergie et de passion, en fusion avec son public déchaîné, en fusion avec sa création. Il saute, il danse, il sourit, il est heureux d’être là et d’accomplir ce pourquoi il est fait. Il partage. Et ça marche ! T’as le visage en larmes, le corps en sueur, des étoiles dans les yeux, le sourire jusqu’aux oreilles. T’as mal aux mains à force d’applaudir et de suivre le galop militaire et haletant des chansons épiques, mais tu t’en fous, tu te déchaînes. Et ça fait du bien. Une bonne dose de sérotonine.
Yoann Lemoine est un artiste, un vrai, peut-être même, pour moi, le Tchaïkosvky du XXIème siècle. Un OVNI qui projette son monde intérieur et se livre ; chacun de nous peut se reconnaître en son art : c’est ça, le travail d’un véritable artiste. Livrer une histoire à la fois personnelle et universelle, qui touche l’autre dans sa personne la plus intime.
Le public devient rapidement une grande armée, dont Yoann Lemoine serait le colonel. Mais une armée porteuse d’un message positif et encourageant. La vie est un but pour lequel il faut se battre, et même si t’as vécu une journée de merde, et que t’as plein de soucis de n’importe quel ordre partout dans ta tête, c’est une grande claque qui fout la patate.
Du haut de son allure de petit homme à la casquette de rappeur et à la barbe fournie, je tire mon chapeau à celui qui me motive et m’inspire en tant qu’artiste. Il a foi en ce qu’il fait car c’est ce qui le maintient en vie. Nous sommes les guerriers de nos propres vies. C’était trop beau. Trop bon. Je voudrais que ma vie soit un concert de Woodkid, voilà. TOUTE ma vie.
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