Depuis 2017, Wonder Woman n’a plus rien à envier à ses confrères, les super-héros hommes cis hétéros : elle est enfin sous le feu des projecteurs grâce aux films avec Gal Gadot réalisés par Patty Jenkins. Mais saviez-vous que l’Amazone était déjà à l’honneur dans la série Wonder Woman à la fin des années 1970 ? Pendant soixante épisodes, l’actrice américaine Lynda Carter a incarné la princesse Diana pour la télévision. C’est donc la Wonder Woman originale herself qui s’est exprimée à l’occasion du mois des fiertés en publiant un fan art aux couleurs du drapeau arc-en-ciel assorti du message : « Joyeuse Pride ! Si excitée de la célébrer avec tous mes amis et mes fans LGBTQIA + »
Petit point d’histoire culturelle : « évidemment » que Wonder Woman est bisexuelle
Il n’en fallait pas plus pour susciter une vague de rage parmi les fans homophobes de DC qui ont crié à l’instrumentalisation du personnage, comme l’a relayé Deadline. Un utilisateur a tweeté « Wonder Woman N’EST PAS UN SUPER-HÉROS POUR LES GAYS ! ». Lynda Carter a réagi avec humour de la meilleure façon possible en répondant « Vous avez raison. C’est une super-héroïne pour les bisexuels ! » puis en a profité pour faire un point d’histoire culturelle. Pour cela, elle a partagé une interview de Greg Rucka, l’un des auteurs de Wonder Woman, dans laquelle il explique que le personnage est fondamentalement lié à la queerness, de quoi faire taire les pseudo puristes du comics :
« Quand vous réfléchissez au concept de Themyscira (ou « l’île du Paradis », qui est uniquement peuplée de femmes amazones) vous vous demandez : « Comment peuvent-elles ne pas être toutes lesbiennes ? ». Pas vrai ? Sinon, ça n’a aucun sens. »
« C’est censé être le paradis, elles sont censées pouvoir vivres heureuses et avoir des relations épanouissantes, romantiques et sexuelles. Et il n’y a que des femmes. Mais une Amazone ne regarde pas une autre Amazone en lui disant « Tu es gay. » Le concept n’existe pas. Maintenant, est-ce que je dis que Diana a été amoureuse et a eu des relations avec d’autres femmes ? La réponse est évidemment oui. »
Dans l’intrigue de Wonder Woman, Diana a une relation avec Steve Trevor qui est interprété par Chris Pine dans les films de Patty Jenkins. Greg Rucka réaffirme la bisexualité du personnage ainsi que sa portée féministe en rappelant : « Elle ne part pas à cause de Steve. Elle part parce qu’elle veut voir le monde et qu’il faut que quelqu’un quitte l’île pour accomplir une mission. Elle est décidée à faire elle-même ce sacrifice. »
Un soutien aux associations LGBTI+
Après cette mise au point, Lynda Carter a continué à célébrer le mois des fiertés à travers son rôle iconique. « Chaque fois que quelqu’un vient me voir et me dit que WW l’a aidé alors qu’il était renfermé, cela me rappelle à quel point ce rôle est spécial. » a-t-elle confié avant de poster une photo d’elle prête à botter les fesses des « parents homophobes » :
Enfin, elle a profité de l’attention suscitée auprès des rageux pour inviter à soutenir les associations LGBTI+ : « Eh bien, il semble que j’ai un peu remué les choses… 😘 Pendant que vous êtes ici, vous devriez envisager de soutenir ces orgs pendant la Pride : @audrelorde @SRLP @TransLifeline… et si vous êtes un parent, il y a toujours @PFLAG ! »
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Image en une : © Tom Simpson, flickr
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