Live now
Live now
Masquer
women-march-2018
Société

La Women’s March 2018, entre discours marquants et pancartes qui claquent

La Women’s March 2018 a rassemblé des milliers de personnes aux États-Unis et à travers le monde. Discours marquants et pancartes pleine d’humour : retour sur une marche pour l’égalité inspirante !

Image de Molly Adams

La seconde Women’s March a eu lieu ce week-end, à travers tous les États-Unis ainsi que partout dans le monde, en Europe, en Asie ou encore en Afrique.

Les bonnets roses étaient à nouveau de sortie, notamment pour protester contre le Président Trump et son gouvernement. Un an après la première Women’s March, l’évènement a pris une nouvelle ampleur pour défendre les droits des femmes.

De nombreuses célébrités étaient présentes pour soutenir le mouvement.

À lire aussi : #TimesUp pour les violences sexuelles aux États-Unis : les femmes d’Hollywood se mobilisent

Viola Davis n’oublie pas les femmes qui restent silencieuses

Parmi les discours marquants prononcés à la Women’s March 2018, celui de Viola Davis — l’actrice principale de How To Get Away With Murder — arrive en tête à mes yeux.

Après un passage très inspirant sur l’importance d’agir au quotidien pour nos droits, elle ajoute :

Je prends la parole aujourd’hui, pas seulement pour #MeToo, parce que moi aussi, je fais partie de #MeToo. Quand je lève la main, je suis consciente de toutes les femmes qui restent silencieuses. Les femmes sans visage.

Les femmes qui n’ont pas l’argent, qui n’ont pas la Constitution de leur côté, et qui n’ont pas la confiance, et auxquelles les médias ne renvoient pas des images d’estime de soi assez fortes pour qu’elles puissent briser le silence ancré dans la honte de l’agression.

Natalie Portman appelle à libérer la parole autour du désir sexuel des femmes

Natalie Portman s’adresse aux détracteurs de la Women’s March, ceux qui trouvent « qu’on ne peut plus rien dire, qu’on revient à l’époque victorienne ». Ce à quoi elle répond :

Le système actuel nous empêcher d’exprimer nos désirs, envies et besoins, de rechercher notre plaisir.

Natalie Portman parle de sa propre expérience, elle qui a débuté très tôt au cinéma. Elle explique qu’à 13 ans, alors qu’elle était à l’affiche de Léon, elle découvrait à quel point son corps serait réifié.

Des lettres de fans fantasmant son viol, ou encore une radio lançant un compte à rebours affichant la date de son dix-huitième anniversaire — date à laquelle il serait légal de coucher avec elle…

Elle a assisté à de nombreuses prises de paroles sur son corps avant même d’avoir pu découvrir sa propre sexualité.

À 13 ans, j’ai compris que si je m’exprimais sexuellement, je me sentirais en danger ; que les hommes se sentiraient en droit de parler de mon corps et de le traiter comme un objet. (…)

Le message qui émanait de notre culture était très clair.

Il fallait que je couvre mon corps, que je contrôle mon expression et mon travail afin de d’envoyer au monde le message suivant : je suis quelqu’un qui mérite la sécurité et le respect.

Scarlett Johansson évoque James Franco pendant la Women’s March

https://www.youtube.com/watch?v=0977hwD5iSY

Scarlett Johansson n’aime pas trop les personnes hypocrites, et je peux la comprendre. Quand on se comporte d’une certaine façon en société, mais qu’on fait le contraire dans le privé et le travail, l’arête passe mal.

Sans le nommer, l’actrice s’adresse à James Franco dans son discours :

Comment une personne qui a publiquement soutenu une organisation aidant les victimes d’agression sexuelle peut-elle en privé s’attaquer à des gens sans défense ? D’ailleurs, je veux récupérer mon pin’s.

Vêtu de noir et portant un pin’s Time’s Up lors des Golden Globes 2018, James Franco a été accusé peu de temps après la cérémonie de plusieurs agressions sexuelles, entre autres dans les pages du Los Angeles Times.

Les pancartes les plus marquantes de la Women’s March 2018

Comme en 2017, les personnes qui ont défilé n’ont pas manqué d’imagination et d’humour pour diffuser leurs opinions !

Voici un petit florilège des pancartes marquantes relayées sur les réseaux sociaux.

https://twitter.com/raelalt/status/955253290886819841

« Notez l’absence de nazis dans notre manif »

« Nous sommes la résistance » / « La place des femmes est dans la résistance »

Un jeu de mots sur « Supercalifragilisticexpialidocious » qui vaut le détour ! POTUS étant l’acronyme de President Of The United States… tu suis ?

« Mon ex pense que les manifs sont stupides. C’est pour ça que c’est mon ex. »

https://twitter.com/psychedevlic/status/955041864557658112

C’est un étrange sentiment que de voir des images de cette Women’s March.

Bien sûr, il y a d’un côté l’inspiration et l’envie de soulever des montagnes avec toutes ces femmes et ces hommes qui se sont réunis par milliers aux États-Unis et partout dans le monde pour aller de l’avant et défendre les droits des femmes…

Et, en même temps, c’est un peu décourageant de voir qu’en 2018, il faut encore et toujours se battre pour le droit à l’égalité et à disposer de son corps.

Comme le montrent les jeunes femmes apprêtés façon suffragettes sur la dernière photo ci-dessus : « Même merde. Siècle différent. »


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

10
Avatar de Miranna
24 janvier 2018 à 11h01
Miranna
@Aconitia , encore une fois merci !!!
Et
Les personnes racisées qui s'en prenne plein la gueule tous les jours n’ont pas forcément cette énergie et elles ont tous les droits du monde pour envoyer bouler les gens quand ça devient mentalement épuisant d'être pédagogue
C'est bien pour ça que j'avais dit dans mon 1er post qu'on avait le droit de me dire "google est ton ami" ^^


En tout cas, merci encore !
1
Voir les 10 commentaires

Plus de contenus Société

Source : Source Pexel
Animaux

Mon chien est mort : une épreuve insurmontable !

3
Source : Unsplash / Tim Mossholder
Santé

« On m’avait dit qu’il ne me restait que 2 ans à vivre » : contaminée par le VIH en 1984, Pascale est l’heureuse grand-mère d’un petit garçon

2
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-12-12T103045.066
Daronne

« Mon mari a donné un bout de son foie à notre fille de 9 mois »

8
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-12-10T145633.472
Société

« Crèche, messe de minuit : je ne suis pratiquante qu’à Noël »

3
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-25T111624.319
Santé

« Et si mon corps était en perpétuelle réaction inflammatoire ? » : Charlie, 29 ans, raconte ses années d’errance face aux effets secondaires des contraceptions féminines

20
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-28T150710.132
Beauté

Elle avait dévoilé son crâne pendant le concours Miss Grand, Safiétou Kabengele nous raconte les coulisses de son parcours de miss

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-20T111708.991
Lifestyle

« L’alcool est une condition sociale et on peut rapidement être mis de côté si on ne la remplit plus » : Elena, 36 ans, raconte comment elle a arrêté de boire

Source : Getty Image / MARIA DUBOVA
Féminisme

Ève, 42 ans : « Quand il m’a demandé où était le nettoyant après six mois de vie commune, j’ai pleuré »

5
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-13T154058.525
Santé

« Ah, on dirait que t’as le cancer » : Laure raconte comment l’alopécie affecte son quotidien

6

La société s'écrit au féminin