Il y a quelques jours, en première partie de soirée, je découvrais Killing Eve, une série criminelle pleine d’esprit, qui m’a fait rire du début à la fin.
Mais quelques instants plus tard, dans le grand cinéma du Palais des festivals, l’ambiance était moins à la fête.
Sur l’écran, la chair des soldats se déchiquette, des bombes éclatent, et les hommes meurent.
When Heroes Fly a ému CanneSeries, des plus jeunes venus assister à la projection aux adultes enfermés dans leur mutisme, trop conscients des réalités qui tuent, loin, là-bas.
When Heroes Fly, une série haletante
Je ne savais pas quoi attendre de cette série israélienne en pénétrant dans la salle de cinéma hier soir.
Mais au bout de quelques secondes seulement, j’ai été embarquée. La fiction s’ouvre avec une femme devant la mer, qui regarde l’horizon.
Mon « alerte produit cucul » m’a d’abord fait lever les yeux au ciel. Mais quelques plans supplémentaires m’ont suffi : j’ai cessé immédiatement d’être insupportable.
J’étais devant quelque chose d’abrupt, en fait. Devant la violence des hommes contre d’autres hommes.
Le début de When Heroes Fly nous embarque directement au cœur d’une mission des Forces Spéciales israéliennes.
Quelques « feu à volonté
» et des hommes morts, leurs corps ravagés, plus tard, j’ai réalisé la violence de ce à quoi j’allais assister.
Et puis, tout s’est calmé. Car il est surtout question d’amour dans When Heroes Fly…
L’intrigue nous transporte onze ans après les événements du début.
Quatre amis, des vétérans de guerre, vaquent à leurs occupations respectives. L’un d’entre ne parvient pas à faire le deuil de sa copine, supposément morte dans un accident de voiture.
Mais est-elle vraiment décédée ?
Après avoir aperçu son visage sur une photographie d’un journal colombien, l’un des vétérans se lance dans une enquête qui devrait bouleverser la vie de ces anciens soldats.
When Heroes Fly, une claque
D’ordinaire plutôt timide, le public a hier soir osé se lever et hurler des « bravoooooooo ». Émus, à bout de souffle, les festivaliers ont honoré le casting d’une petite standing-ovation.
C’est qu’elle est forte, cette série.
J’ai très peu respiré, pendant l’heure de projection. Et pour cause, les acteurs sont TOUS phénoménaux.
Entre Tomer Kapon, le rôle-titre (et accessoirement plus beau gosse de la compétition), et ses trois compères, les regards sont francs, les répliques dures, et les étreintes sincères.
Tout le monde joue comme si sa vie en dépendait.
When Heroes Fly, d’Omri Givo, a l’étoffe des grands, et les emmènera loin, j’en suis certaine.
Pour l’instant, je n’ai aucune info concernant la diffusion, mais tout cela devrait se préciser très prochainement.
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