En septembre, Sophie te parlait du Projet Unbreakable. Le principe était de prendre en photo des personnes ayant été agressées sexuellement, affichant sur une pancarte les mots de leur agresseur. Un projet criant de réalisme, qui avait beaucoup fait parler de lui puisque plus de 2000 photos avaient été réunies.
Pour le What I Be Project, Steve Rosenfield reprend le principe des mots sur la photo, mais d’une façon différente. Il s’intéresse aux douleurs de chacun, dont il concrétise grâce à ses clichés la légitimité. Tous les thèmes sont abordés dans cette série : la religion, l’image du corps, la dépression, le racisme, les relations humaines… Plus d’un millier de personnes sont passées devant l’objectif du photographe. Les photos sont d’autant plus impressionnantes que la douleur des sujets se lit vraiment à travers leur expression, s’ajoutant aux mots écrits. Ce projet rappelle beaucoup celui de Chloé Vollmer, déluge, qui écrivait le trait de caractère du sujet sur sa peau (merci aux frères Ménielle pour l’info !).
L’artiste explique qu’en société, chacun est obligé de paraître bien, de se soumettre à des « standards » afin de ne pas être ridicule, et même parfois de protéger sa vie. En participant au projet, les sujets exposent leurs plus profondes faiblesses à la face du monde. Et c’est là tout l’intérêt du What I be project : exposer ses faiblesses pour montrer que tout le monde en a et qu’on n’a pas à en avoir honte.
Une série de vidéos en anglais a même été réalisée, où les sujets expliquent avec plus de précision pourquoi ils ont participé au projet, et comment.
Toutes les photos de l’artiste sont visibles sur le site du What I Be Project.
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