La présence la plus contestée lors de cette Coupe du Monde du football, après Raymond Domenech, est celle de la vuvuzela. Enfin, personnellement je n’ai rien contre la vuvuzela : quand il y en a une ça va, c’est quand il y en a plusieurs que ça pose problème.
(cc) Axel Bührmann
Vous les avez peut-être entendues, derrière les journalistes d’i-Télé qui tentent de faire bonne figure ou tout bonnement lors d’un match retransmis sur le petit écran : tels un milliard de moustiques assoiffés de sang et prêts à se venger de toutes ces années passées à éviter les journaux roulés, les tongs et nos mains, le son qui s’élève hors des stades sud-africains a tendance à taper sur les nerfs de tout être humain.
La vuvuzela, sorte de trompette fine en plastique de soixante centimètres de long, s’est propagée au début des années 90, au moment où l’apartheid prenait fin en Afrique du Sud. Depuis, elle est symbole de fête : la vuvuzela est au pays de Nelson Mandela ce que la corne de brume est à la France. Excepté que son bruit continu servait au départ à déconcentrer l’adversaire lors des matchs (quand un joueur d’une équipe avait le ballon, les supporters de l’équipe adverse soufflait dans leur vuvuzela bariolée).
La FIFA, après délibérations, se laissa convaincre par la South African Football Association pour qui l’instrument est un élément incontournable de la culture sud-africaine. Mais à la sortie du match France-Uruguay, Yoann Gourcuff était fort embêté : « On ne s’entendait pas sur le terrain« . Et Raymond Domenech de donner des interviews avec la voix de Jeanne Moreau à la fin de la partie. D’ailleurs, Gourcuff n’est pas le seul à s’en être plaint : l’espagnol Xabi Alonso, le sélectionneur hollandais Bert van Marxijk et… les spectateurs de TF1.
Même le twitter de la vuvuzela a été suspendu (+ de 4000 followers, pourtant).
L’utilisation de la vuvuzela est fortement déconseillée, puisque son pwooooooooooo peut atteindre les 130 décibels. Évitez d’en jouer sur votre canapé à côté de votre petit frère, donc. Lors des hymnes nationaux, les organisateurs ont demandé expressément au public de garder leur vuvuzela loin de leur bouche. Mais certains journalistes, comme Philippe Broussard de l’Express l’affirme haut et fort : les vuvuzelas vont gâcher le mondial.
Y’en a une que ça arrange bien, c’est Rama Yade : tant qu’on cause des vuvuzelas, on ne parle pas du râteau en bonne et due forme que lui ont infligé hier les joueurs de l’équipe de France.
En attendant, ma manifestation de joie favorite dans les stades reste toujours la hola.
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Les Commentaires
A la télé ça ne me dérange pas mais en vrai, ça fait un bruit horrible. Je préfère encore la corne de brume.
.Jolene.: c'est aussi une question d'habitude je pense... Perso, quand je vais au parc de princes voir des matchs du PSG, les mecs arrivent à chanter (et ils ont de tas de chants différents dont certains avec de ""vrais"" paroles) et faire leurs gestes qui vont avec tout en ne perdant pas une miette du match (bon sauf si un con, décide d'agiter son drapeau devant ta tronche).