Au moment où je te parle, je suis en souffrance. Je me suis réveillée malade, avec tous les symptômes d’une gastro.
Et malheureusement j’ai un train à prendre. Je suis dedans, d’ailleurs. J’ai en tout 6h de transport. Je ne suis pas sûre d’avoir une gastro, j’ai été malade seulement deux fois depuis le réveil, mais je ne suis VRAIMENT PAS SEREINE.
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Si je t’écris aujourd’hui sur ce malheureux sujet, c’est que j’ai appris de mon passé, suffisamment pour ne pas dramatiser cette situation somme toute tragique. Pour la dédramatiser, même.
Et comme je sais que ça peut arriver à n’importe qui, je ne vais pas me gêner pour t’aider à mieux vivre cette ignominie du quotidien.
Je fais la même tête que Joel Barish (Jim Carrey) à ce moment-là dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind.
Se réhydrater pour survivre à une gastro dans les transports
Que tu sois malade parce que tu as chopé un virus, une intoxication alimentaire, mangé trop gras ou bu trop d’alcool hier, les faits sont là : tu te déshydrates.
Et le seul moyen d’aller bien, à coup sûr, c’est de ne pas lésiner sur l’eau. Bois-en plein. PLEIN !
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On s’en fout que t’aies envie de pisser toutes les dix minutes, de toute façon tu vas certainement aller aux toilettes à une fréquence plus forte que ça à cause de ton état actuel. Autant les utiliser au maximum de leur potentiel.
Je ne vois pas du tout l’eau couler vers la bouche d’Ed Sheeshee, ça me perturbe beaucoup.
S’alimenter pour faire face à la gastro… mais pas n’importe comment
Quand on s’en sent capable, c’est bien de manger un truc pour pas perdre toute son énergie (car c’est prendre le risque de faire un malaise sur le chemin des toilettes et pardon mais je veux pas savoir ce qu’il peut se passer quand on perd connaissance dans cet état).
Manger, super, mais pas n’importe quoi. Par exemple, je regrette à ce moment précis d’avoir consommé de la saucisse et des œufs brouillés au petit-déjeuner ce matin, tandis que mon ventre grouille et que je frémis d’angoisse à chaque renvoi.
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Du riz, des carottes cuites, ça fait très bien l’affaire. Ça fait pas rêver mais ça a des conséquences appréciables pour l’organisme et c’est précisément ce qu’on veut à ce moment précis de notre vie.
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Avoir un petit kit de survie à portée de main
On croirait pas comme ça, mais un petit tote-bag peut tout changer.
Personnellement, je crois que je serais en train de suer d’angoisse si je n’avais pas mon kit de survie juste au-dessus de moi, prêt à être agrippé pour me suivre aux lieux d’aisance et rendre l’expérience un peu moins flagrante et désagréable.
Mon kit comporte :
- une brosse à dents
- du dentifrice
- du déodorant en vaporisateur pour passer un petit coup derrière mon passage
- mon parfum, histoire de faire comme si j’étais en super forme olfactivement parlant
- beaucoup de mouchoirs, si jamais y en a plus dans les commodités.
(Ah, une dépêche de mon estomac m’informe que j’avais aussi mangé des champignons.)
Exact : je suis comme Marie Poppins, version gastro.
En cas de gastro dans les transports, choisir un placement optimal
Place-toi le plus près possible des toilettes, pour gagner du temps quand tu ressentiras le besoin d’aller te soulager.
Bien sûr, je suis au courant : tu ne peux pas toujours choisir ton emplacement. Si tu es dans un TGV ou dans un avion, tu ne peux pas décider de l’endroit où tu poseras ton séant pas serein.
Oui mais, si c’est le cas, pourquoi ne pas demander à une personne assise près des WC si vous ne pouvez pas échanger ? Il y a peu de chance qu’on te dise non, sauf si tu tombes sur un sombre sadique ou un adorateur du vomi qui n’attend que ça, de voir quelqu’un dégobiller dans le couloir.
Ou sur quelqu’un dans la même situation que toi, maintenant que j’y pense.
Il y a encore moins de chances qu’on te dise non si tu précises que tu es vraiment malade et que tu préfères être le plus près possible du seul endroit où tu peux décemment te soulager.
Place-toi si possible côté couloir également, pour ne pas avoir à enjamber quelqu’un (pire, quelqu’un qui dort) au moment où tu as le moins du monde envie d’écarter les jambes. C’est à la fois une perte de temps négligeable et une acrobatie tout à fait dispensable. Crois-moi.
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Ne pas avoir honte d’être malade quand on voyage
Je sais ce que tu penses : face à ce genre de désagrément, il est difficile d’assumer et de ne pas se sentir toute honteuse à l’idée d’aller parler à un inconnu pour lui dire que tu as une gastro ou une sorte de gastro et que tu voudrais sa place.
Ou de ne pas rougir tout fort en imaginant que tout le monde entend et/ou sent ce que tu fais.
Moi demandant à la dame si je peux prendre sa place — je suis à droite (si ma vie, c’était Le Destin de Lisa, évidemment).
Et je vais te dire, on devrait s’en foutre. On devrait vraiment pouvoir assumer ce genre de choses sans hésiter, parce que ça arrive à tout le monde, et parce que c’est pas de notre faute.
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Je te conseille pas non plus de le crier sur tous les toits, pleine de fierté (c’est peut-être un peu ce que je fais actuellement, en écrivant cet article, pour certaines d’entre vous), mais de ne pas rajouter un malaise inutile à cette situation déjà désagréable.
Parfois, il faut juste accepter de ne pas contrôler tout ce qui nous arrive.
Même quand « tout ce qui nous arrive » a une très forte odeur de vomi.
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