Sous forme de gummies, de chocolat, de pop corn, en poudre ou en gélules… Il existe des tas de façons de consommer les compléments alimentaires beauté. Le but ? Les rendre accessibles à tous. D’ailleurs, ils seraient consommés à hauteur de 22% chez les adultes et de 14% chez les enfants, d’après l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation (Anses).
Mais une étude initiée par des chercheurs américains et parue dans le Journal of the American Academy of Dermatology, démontre que la prise de compléments alimentaires à forte dose pourrait représenter un risque pour la santé. L’étude se focalise principalement sur la prise de collagène (très en vogue en ce moment) ou encore de biotine (qui permet de lutter contre l’acné, la sécheresse cutanée, les irritations ou encore l’eczéma. Elle aide également à redonner santé et vigueurs aux cheveux mais aussi aux ongles).
Une sur-consommation peut être dangereuse
Le problème avec les compléments alimentaires beauté, c’est que la réglementation ne « nécessite pas d’autorisation de mise sur le marché » d’après le site de l’Anses. De ce fait, leur régulation est très compliquée et leur consommation est très souvent prise à la légère. Résultat ? Il arrive de les sur-doser (notamment lorsqu’ils sont incorporés dans des smoothies, des boissons chaudes ou qu’ils sont vendus sous forme de gummies). Mais ça n’est pas tout ! Certaines entreprises peuvent même décider de faire fi des recommandations et sur-doser les actifs présents dans leurs compléments… Et c’est justement cette sur-consommation qui est dangereuse. En prise régulière et modérée, ces derniers ne représentent aucun danger. Mais l’association de consommateurs UFC Que choisir préfère rester prudente. On peut y lire sur son site :
« Même s’ils ont l’apparence de médicaments et si on les achète le plus souvent en pharmacie, les compléments alimentaires continuent à pouvoir être vendus sans avoir jamais apporté une quelconque preuve de leur efficacité. Allégations trompeuses et slogans mensongers sont monnaie courante sur ce marché. Qu’il s’agisse de pilules, gélules, sachets de poudres et flacons de liquides à base de vitamines, minéraux ou plantes, la plus grande méfiance est de rigueur avec les compléments alimentaires. »
Quels sont les risques exactement ?
Le collagène serait peut-être contaminé par des métaux lourds
On trouve généralement deux types de collagène vendus sur le marché des compléments alimentaires. Le collagène bovin provient de la peau, des tendons et des os de la vache (sympa). Le collagène marin, quant à lui, est extrait de la peau, des arêtes et des écailles de poissons. C’est justement ce dernier qui questionne les scientifiques puisqu’il pourrait être contaminé par des métaux lourds. Le problème, c’est qu’il arrive que certains fabriquants mélangent les deux, ce qui peut contaminer de nombreuses recettes. D’après une étude publiée par l’Organic Consumers Association, sur 28 marques de compléments alimentaires contenant du collagène testées, 64% contiennent de l’arsenic, 37% contiennent du plomb et 34% montrent des traces de mercure et 17 % ont été testés positifs pour les niveaux mesurables de cadmium… Inquiétant.
La biotine fausserait les résultats d’analyse de thyroïde et de tests cardiaques
La biotine fait également partie des compléments alimentaires les plus fréquemment utilisés. Son apport quotidien devrait être de 0,05 mg, mais certains compléments en contiennent beaucoup plus. Mais que risque-t-on exactement lorsqu’on sur-consomme cette vitamine ? Cela peut tout bonnement fausser les résultats de tests cardiaques ou encore d’analyse de thyroïde. Un problème à ne pas prendre à la légère.
Que faut-il faire alors ?
S’en tenir aux doses inscrites sur les packagings et vérifier que le produit que vous allez acheter n’est pas sur-dosé est un premier pas vers une consommation consciente et sans danger. Mais ça n’est pas tout ! Il est primordial de prendre conscience qu’une cure de compléments alimentaires n’est pas obligatoire et qu’elle est conseillée seulement dans le cadre d’une pathologie ou d’une problématique particulière.
Si vous souhaitez commencer ce type de traitement, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin, qui pourra vous aiguiller vers des compléments alimentaires à la composition vérifiée. Comme leur nom l’indique, les compléments alimentaires ne se susbstituent jamais à une alimentation saine, variée, et équilibrée, ils viennent simplement la complémenter si besoin. En attendant, gardez l’oeil ouvert.
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Les Commentaires
J'aurais pu saluer cet article fût un temps, mais après 2000 articles promouvant l'inverse sans vergogne ni recherche, et après tous nos commentaires... voilà.
L'ANSES, allié ou ennemi quand ça arrange, hein