À quoi bon bien s’habiller si l’on a nulle part où aller ? Même si ça peut faire du bien au moral, on comprend l’immense flemme vestimentaire qui vous habite peut-être. Et qui habite Gucci aussi, on dirait…
La maison italienne vient de sortir une paire de baskets à chausser dans une autre dimension : celle du numérique. Baptisée Gucci Virtual 25, elles se vendent à 12,99€ sur l’appli de la marque ou 9,99€ sur celle de Wanna Kicks, l’entreprise biélorusse de sneakers en réalité virtuelle avec laquelle Gucci a développé ces souliers d’un nouveau genre.
Pourquoi cet écart de prix ? Parce que celles achetées via Gucci peuvent être téléchargées afin d’être utilisées sur d’autres applis et jeux vidéo, comme Roblox or VRChat.
Vous êtes perdues ? Nous aussi.
La mode virtuelle, bientôt hype ?
En gros, de plus en plus d’applis se développent avec des fonctionnalités en réalité virtuelle.
L’intérêt pour l’industrie de la mode (et celle de la beauté), c’est de faciliter le shopping en ligne : voir comment rendrait une paire de lunettes, un rouge à lèvres ou des baskets sur soi, sans bouger de sa chambre. En quelques clics, on peut mieux se projeter sur le rendu d’une pièce qui nous tente avec des tenues qu’on a déjà chez soi. Pratique !
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Dans le cas des jeux vidéo, cela permet aussi de customiser son avatar
avec des vêtements et accessoires griffés numériques. D’autant que se développe une nouvelle tendance en ligne : celle des objets virtuels collector. Si plusieurs personnes peuvent se procurer cette paire Gucci aujourd’hui, peut-être qu’elles seront en édition limitée… Et deviendraient donc un bien rare, que des collectionneurs pourraient vouloir acquérir pour plus cher dans le futur.
Positionner le savoir-faire de Gucci en matière de virtuel
Cette innovation s’inscrit dans la mouvance d’une nouvelle hype de gens ultra-connectés : les non-fungible tokens (NFT). Soit des « jetons non fongibles » qu’on ne peut pas échanger (à la différence du bitcoin, cette sorte de monnaie d’échange numérique). On peut vendre n’importe quoi comme un NFT : un autographe, un tweet, une vidéo… ou des baskets virtuelles.
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N’importe qui peut copier-coller une œuvre d’art vendue des milliers en tant que NFT, me direz-vous : certes, mais cette personne ne sera pas officiellement propriétaire de la pièce. C’est comme avoir une jolie repro’ de votre oeuvre préférée de Matisse en déco de votre chambre : c’est joli, mais ça ne vaut pas les millions de l’original !
Gucci semble donc en train de tester les eaux pour se positionner sur ce marché balbutiant de la réalité virtuelle et ses artefacts. Après sa campagne pour le parfum Gucci Guilty menée sur Animal Crossing, la maison florentine prouve une fois encore son appétence pour le numérique.
Du shopping en ligne facilité aux jeux avec avatars griffés de la tête au pied, en passant par le marché de l’art numérique, c’est peut-être déjà le moment de positionner son savoir-faire en la matière de demain : le virtuel.
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