Dans un courrier adressé aux enseignants et enseignantes, le ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer annonçait ce 21 janvier l’annulation des épreuves de spécialités du baccalauréat général et technologique pour 2021. Ces évaluations, qui devaient se tenir — pour la première fois depuis la réforme du bac — entre le 15 et 17 mars, n’auront pas lieu.
Les épreuves de spécialité annulées au profit du contrôle continu
Pour remplacer ces épreuves, qui comptent pour un tiers de la note du baccalauréat, le ministre a annoncé la mise en place d’un contrôle continu à l’année. Ce sont donc les notes des trois trimestres de l’année de terminale qui seront prises en compte pour l’obtention du diplôme.
Au final, le contrôle continu comptera désormais pour 72% de la note finale du baccalauréat.
Pour les inscriptions sur ParcoursSup, la plateforme qui permet aux lycéens et lycéennes de candidater dans le supérieur, il faudra toutefois entrer ses moyennes au moment de la formulation des vœux ; seules celles du premier et du deuxième trimestre pourront donc être utilisées.
Les épreuves orales du bac 2021
Les épreuves de philosophie et le grand oral, prévus pour en fin d’année pour les élèves de terminale
sont pour l’instant maintenues. Si aucun changement n’a été annoncé pour le grand oral, le ministre a annoncé une « adaptation » de l’évaluation de philosophie : les élèves devraient pouvoir choisir entre trois sujets au lieu de deux, pour permettre plus de flexibilité.
Pour les élèves de 1ère, le bac de français oral est maintenu avec un programme allégé : il ne comptera que quatorze œuvres pour les séries générales, et sept pour les séries technologiques. Aucun changement n’a été annoncé pour l’épreuve écrite.
La prise en compte du contexte sanitaire pour le bac 2021
L’inquiétude suscitée par ces épreuves était grandissante ces dernières semaines, à l’approche de l’échéance. Professeurs, élèves, syndicats : tous avaient pointé du doigt la difficulté d’organiser des sessions d’évaluation dans un contexte de pandémie, mais aussi d’assurer une égalité de traitement de tous les lycéens, à l’heure où l’organisation en présentiel ou en distanciel se fait au cas par cas en fonction des établissement.
Les syndicats d’enseignants avaient par ailleurs été nombreux à signer une pétition réclamant un aménagement du baccalauréat et un report des épreuves, finalement abandonné au profit du contrôle continu. Selon eux, le contexte sanitaire incertain et la réponse politique donnée par le ministère de l’éducation nationale ne permettaient pas d’assurer une continuité pédagogique et une préparations sereine des élèves aux examens.
Avec ces adaptations, le ministre de l’éducation nationale a pour objectif d’assurer sérénité et réussite aux lycéens, dans le contexte incertain lié à la pandémie. Reste à voir s’il y parviendra.
À lire aussi : « Plus les jours passent, plus j’ai du mal à me lever » : la détresse d’une étudiante en 2020
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.