En partenariat avec JOYClub (notre Manifeste)
Vous savez ce qui fonctionne bien pour se détendre dans cette belle période merdique ? Le cul ! On n’a pas encore inventé grand-chose de mieux qu’un orgasme quand il s’agit d’oublier la pandémie, la lettre des impôts qui vous nargue depuis votre table basse et les remontrances de votre daron au dernier dîner de famille.
Ça tombe bien, Madmoizelle et JOYClub s’allient pour vous aider à réaliser vos fantasmes ! Cette plateforme communautaire est dédiée à la sexualité sous toutes ses formes, sans tabou ni jugement ; on peut y rencontrer des gens, y découvrir des évènements interdits aux enfants, participer à un forum dédié au cul et même regarder les ébats des personnes ayant décidé de se faire kiffer devant leur caméra, seules, à deux ou à quinze.
Vous l’aurez compris, JOYClub est une merveilleuse façon d’explorer sa sexualité, ses désirs, de se découvrir de nouveaux fantasmes… et d’avoir envie de les concrétiser ! Voici donc un petit guide des questions à se poser pour passer du rêve à la réalité.
Faut-il réaliser ses fantasmes ?
C’est la première question et celle qui empêche tant de personnes de se lancer : faut-il réaliser ses fantasmes ? Le plus souvent, cela implique d’en parler à autrui (et donc de surmonter la potentielle honte que l’on ressent) ; on risque d’être déçue si l’expérience s’avère décevante ; de plus, certains rêves comme la classique envie de plan à trois peuvent remettre en question le contrat d’exclusivité d’un couple et activer des mécanismes de jalousie…
Rien ne vous oblige à réaliser tous vos fantasmes, heureusement ! Vous n’en mourrez pas et vous ne raterez pas forcément grand-chose, comme le rappelle à Madmoizelle la conseillère conjugale et sexologue Guillemette Stevens.
« C’est vrai qu’on a souvent l’idée qu’un fantasme est une envie érotique qui est forcément amenée à être réalisée, sous peine d’en ressentir une intense frustration, ou de ne pas se sentir entièrement “complet” ou “complète” sexuellement. Mais pas du tout !
La plupart de nos fantasmes sont des fantaisies imaginaires érotiques ou sensuelles, qui sont un signe de bonne santé sexuelle, indéniablement (on évalue certains troubles de la sexualité à la présence et à la variété de fantasmes), mais qu’il n’est pas forcément nécessaire, ni souhaitable, de réaliser. »
Rassurez-vous donc : ce n’est pas parce que vous rêvez d’un gang bang avec l’équipe de France de handball que vous devez à tout prix trouver un moyen d’en infiltrer les vestiaires ! Ce fantasme peut sans problème en rester un, et remplir son office de support masturbatoire sans jamais sortir de votre esprit.
Pour faire la différence entre les fantasmes que vous avez vraiment envie de concrétiser et ceux que vous pouvez sans regrets garder au chaud dans votre cerveau, Guillemette Stevens conseille ceci :
« Il est important de déterminer si son fantasme est un support à l’excitation, fait pour rester “dans la tête”, ou si c’est une envie de fantaisie érotique, à tenter dans la vie.
Pour certains désirs, on se construit un scénario très détaillé… et il s’avère fréquemment que la construction de ce scénario, l’excitation générée par l’anticipation et l’élaboration du fantasme soient au final bien mieux que sa réalisation effective.
Autrement dit, plus on a détaillé et cogité le fantasme, plus il risque d’être décevant dans les faits !
Il est donc important de garder à l’esprit que l’improvisation et la curiosité sont essentielles dans la sensualité : il faut pouvoir se laisser aller à ce que la situation propose, plutôt que vouloir à tout prix suivre un scénario préétabli. »
En d’autres termes, si vous êtes excitée à l’idée de coucher avec un bel inconnu sans avoir échangé le moindre mot avec lui, analysez le scénario qui se construit dans votre tête : si vous avez déjà « décidé » de la couleur de ses chaussettes et du modèle de son lit, il vaut peut-être mieux ne pas passer à l’acte, vous risqueriez d’être déçue !
La sexologue rappelle également que nous n’avons pas forcément envie de vivre toutes les choses qui nous excitent : « Si vous saviez le nombre de fantasmes indicibles qu’ont les gens », affirme-t-elle. Et ces fantasmes ne sont pas forcément voués à devenir réalité. Elle vous recommande donc de vous poser cette simple question :
« Est-ce que l’idée de le faire m’excite plus que le fait de simplement l’imaginer ? »
On peut être stimulée sexuellement par des actes que nous n’avons pas envie de vivre, qui parfois vont jusqu’à heurter nos valeurs. C’est normal, car « la sexualité se construit tout au long de la vie, dès le plus jeune âge, à travers chaque relation, chaque expérience, chaque lecture, film, etc. », souligne Guillemette Stevens. Ne vous flagellez pas si vous ne comprenez pas d’où viennent certains de vos désirs, rappelez-vous simplement que rien ne vous oblige à les concrétiser !
Pourquoi réaliser un fantasme, au fait ?
Posez ce fouet et remettez votre culotte, il va vous falloir attendre un peu si vous voulez réaliser vos fantasmes dans les meilleures conditions. Guillemette Stevens liste pour Madmoizelle quelques autres questions à vous poser avant de passer à l’acte, en commençant par…
« “Pourquoi je veux le faire ?”
Ça paraît un peu simplet comme question, mais il est important de se connaître soi-même. Simple curiosité, ou envie d’adrénaline ? Ennui dans le couple ? Collection de fantasmes à cocher ? Pression sociétale ? Envie de faire comme les autres ? Soumission aux désirs de l’autre ? »
En matière de fantasme comme dans le reste de la sexualité, on ne le répètera jamais assez : le consentement doit être éclairé, présent et non-négociable. Ce n’est pas parce que votre partenaire a envie de concrétiser un scénario que vous êtes obligée d’y participer si cela ne vous attire pas ! Et ce n’est pas parce que la presse féminine classique vous vante la brouette alternée philippine comme « le fantasme à tester cette année » que vous devez l’écouter…
Au-delà du plaisir, que cherchez-vous à accomplir, à atteindre en donnant vie à vos fantasmes ? C’est la première question à se poser.
Qu’est-ce qu’on risque lorsqu’on réalise un fantasme ?
Si on ne risquait « que » d’être déçue par un acte sexuel pas aussi agréable qu’on l’imaginait, la vie serait plus reposante. Mais ce n’est pas la seule conséquence possible au fait de concrétiser un fantasme ! Guillemette Stevens conseille ainsi de se pencher sérieusement sur ce qu’on risque.
« La seconde question à se poser est : “Est-ce qu’il y a un risque ?”
Par exemple pour les couples classiques qui souhaitent se mettre au libertinage : quel impact cela peut-il avoir sur leur relation ? Sur la jalousie provoquée ? Certains couples se mettent dans des situations extrêmement pénibles, dont il est difficile de se relever… »
Si vous êtes en couple, c’est à vous et votre moitié de discuter à cœur ouvert afin de poser vos limites et de trouver une solution qui ne remettra pas en question le « contrat » amoureux vous unissant. Notez tout de même qu’entre ce qu’on imagine et ce qu’on ressent vraiment sur le moment, il y a parfois un gouffre… Le risque zéro n’existe pas : on ne sait pas vraiment comment on réagira en voyant la personne qu’on aime coucher avec quelqu’un tant qu’on ne l’a pas vécu !
Et si vous êtes célibataire, ne vous inquiétez pas, on ne vous oublie pas : Guillemette Stevens a aussi des conseils pour vous. Nous lui avons demandé à quels « red flags » prêter attention lorsqu’on cherche une personne avec laquelle réaliser nos fantasmes.
« Les signes de manipulation, le manque d’empathie, la brutalité (hors rapports BDSM consentis, bien sûr) sont des signaux à ne pas ignorer. Attention aussi à ne pas oublier les préservatifs ! Une personne qui n’en met pas avec vous n’en a probablement pas mis avec ses précédentes partenaires, ce qui maximise les risques.
Le respect reste essentiel : on peut tout à fait être dans un jeu purement sexuel sans pour autant être considérée par l’autre comme un sex-toy ou un objet.
Globalement, les personnes refusant un échange préalable, même sommaire (à moins que ça ne fasse partie du fantasme), sur les limites fixées, les souhaits de chacun, les préférences etc. sont à éviter. »
Qu’on soit seule, en couple ou même entre potes, il est essentiel de poser des règles afin de, paradoxalement, pouvoir se libérer pleinement et profiter du plaisir. Guillemette Stevens parle même de « perte de contrôle maîtrisée » ! Alors pour limiter les risques d’émotions négatives venant parasiter votre kif, prenez le temps de communiquer en amont.
Enfin, puisque nous sommes en période de confinement et que JOYClub permet de visionner les ébats d’inconnus et inconnues enthousiastes, nous avons demandé à Guillemette Stevens quel œil elle portait sur le sexe en vidéo, et quels conseils elle aimerait donner à celles et ceux qui ont envie de s’y mettre.
« J’insisterais sur la sécurité : attention à bien réfléchir la question de l’anonymat. Tout ce qui est mis sur Internet est susceptible d’être vu par le plus grand nombre, même sur des sites bien sécurisés. Si vous ne tenez pas à être reconnaissables, cachez visages et signes distinctifs !
Je dirais également : attention aussi à l’image de soi, aux blessures narcissiques. Comment vais-je réagir face à des commentaires négatifs ? Suis-je prêt ou prête à encaisser les réactions ? »
Pour le sexe en vidéo comme pour tout autre fantasme, il est essentiel de se demander ce qu’on espère en retirer. Si c’est simplement l’excitation de vous savoir observée qui vous motive, les choses sont assez simples, mais s’il est important pour vous d’avoir « du succès », si vous vous voyez déjà actualiser le compteur de vues et les commentaires de votre petit film… Peut-être que ce n’est pas la plus saine des perspectives !
Vous voici maintenant équipée : vous connaissez toutes les questions à vous poser avant de réaliser vos fantasmes. Il ne vous reste plus qu’à faire le tri et à mettre une grande rasade de piment dans votre vie sexuelle ! On vous laisse découvrir JOYClub et ses millions de plaisirs à portée de clic… Amusez-vous bien !
- Le premier contact visuel se fait d’abord par la photo de profil. Mettez-en au moins une sur laquelle vous vous sentez désirable (voire irrésistible).
- Une petite bio ne fait pas de mal, surtout si elle est drôle ! N’hésitez pas à y renseigner vos préférences et ce que vous recherchez.
- Pour que tout le monde se sente à l’aise et pour respecter les barrières de chacun.e, il existe des groupes pour parler de ses préférences sans que des membres qui ne sont pas intéressés n’aient à y être confrontés. Pensez-y !
À lire aussi : Comment le porno a fait évoluer mes fantasmes
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.