C’est une savoureuse histoire qui nous vient tout droit de TikTok. En 2019, Cristina Sevcenco, 25 ans, est embauchée par une entreprise, pour son premier job.
Le vol de travail, en toute discrétion
Elle travaille d’arrache-pied pendant deux semaines pour sortir un document très complet et fourni sur son domaine d’activités.
La nouvelle recrue présente ce document et ses résultats à sa boss et peu de temps après, elle passe devant une pièce, où se déroule une réunion, et voit cette même boss présenter aux pontes de la boîte ledit document, avec ô stupeur aucune mention de son nom. Elle l’explique à BuzzFeed :
« Mon nom n’était mentionné nulle part. Ça m’a brisé le cœur. »
Elle poursuit :
« J’ai essayé de lui expliquer… Ce n’était pas pour réclamer une promotion ou un bonus, mais plus une histoire de reconnaissance. »
La boss ne va pas prendre en considération cette demande… Erreur.
Une astuce pour rétablir la vérité
À partir de là, Cristina Sevcenco va avoir une idée de génie ! Elle va marquer les documents qu’elle produit avec son nom. Et cette signature apparaîtra quand on téléchargera en PowerPoint.
Si la boss ne veut pas inscrire le nom de la véritable autrice du travail, qu’à cela ne tienne, il apparaîtra tout de même. Beaucoup de commentaires sur TikTok ont d’ailleurs demandé comment faire cela techniquement. La preuve, s’il en faut, que Cristina Sevcenco, n’est pas la seule à se faire spolier.
On attend donc le tuto… Car il ne s’agit a priori pas d’encre sympathique, mais bien d’une watermark.
Les femmes, à qui l’on vole leur travail sans scrupules
Dans ce cas précis, il s’agit d’une cheffe qui vole le travail de sa salariée. Mais fréquemment, ce sont des hommes installés qui se permettent d’utiliser le travail de jeunes femmes douées et impliquées.
Dans son livre Sorcières, Mona Chollet raconte de quelle manière un homme — un grand intellectuel — voulait au début de sa carrière qu’elle écrive son livre à lui, tape ses entretiens. D’abord flattée, elle décide en fait d’écrire elle-même des livres, pour que sa force de travail lui serve à elle et non à lui.
« je me souviens du déclic qui s’est produit in extremis dans ma tête quand, il y a une quinzaine d’années, un philosophe que j’admirais m’a proposé de publier un livre d’entretiens avec lui – une bonne affaire pour lui, dans la mesure où je me taperais le boulot d’écriture. […] J’ai commencé à sentir le mot « PIGEONNE » clignoter sur mon front. […]
Lorsque j’ai répondu, sans doute un peu sèchement : « Euh… Non », il s’est empressé de préciser : « Pas de problème, pas de problème ! C’était seulement si ça t’amusait ! » Il avait misé sur la probabilité que mon enthousiasme pour son œuvre, combiné à ma serviabilité féminine et à mon sentiment d’infériorité, me transforme en secrétaire bénévole corvéable à merci – et il avait failli avoir raison. »
Dommage que comme Cristina Sevcenco, certaines doivent utiliser des astuces pour devoir faire reconnaître leur travail. Foutu monde du travail, où la reconnaissance ne va pas toujours aux plus brillantes et travailleuses !
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Image en une : captures d’écran TikTok/Cristina Sevcenco
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