À voix haute, le film documentaire inspirant dont nous sommes fières d’être partenaires, est en salles depuis le 12 avril ! Il retrace le parcours d’une trentaine d’étudiant•es de Seine Saint-Denis qui se préparent à un concours d’éloquence.
Ces jeunes sont fascinants, et leur parole est immanquablement intelligente, raisonnée, inspirante.
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Au milieu de ces diverses apparitions médiatiques entourant la promotion du film, Kiss et Ouanissa, deux jeunes qui ont participé au concours Eloquentia en 2015, sont intervenus dans le Gros Journal à la demande de Mouloud Achour pour… participer à une nouvelle compétition d’éloquence.
Le présentateur les met face à un dilemme qu’il se pose lui-même actuellement : faut-il voter ou s’abstenir ? En ligne de mire, évidemment, les deux tours de l’élection présidentielle, qui auront lieu les dimanches 23 avril et 7 mai.
Ouanissa défend la participation au vote, et Kiss l’abstention, dans une joute oratoire qui parlera sans doute à toutes et à tous, à moins de dix jours du premier tour.
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Kiss commence par expliquer qu’il se lève « contre cette pensée qui dit que l’engagement politique ne se résume qu’à se présenter dans les urnes ».
Il exprime le dépit qui est celui qui peut nous être commun à tous devant le spectacle actuel :
« Si j’étais mis en examen, vous pensez qu’on me laisserait le micro ? »
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L’idée principale : pourquoi voter pour des personnes qui ne nous représentent pas ? Il explique voter, sans pour autant se rendre aux urnes, avec « l’espoir que ce message ne soit pas ignoré ».
Face à lui, Ouanissa. Calme. Grave même. Elle ne met pas en doute ce que ressent Kiss, et pour cause :
« Ils ne me représentent pas non plus. Je me sens aussi manipulée et rabaissée que toi. »
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Mais elle explique que, selon elle, « ne pas voter, c’est choisir l’extrême ». Faisant clairement référence au Front National, sans pour autant le mentionner, son discours est à charge.
« Selon ton vote ou ton abstention, tes amis pourront pratiquer leur religion ou non. Ils pourront exprimer leurs pensées, ou non. Diffuser leur art, ou non. Accéder à certaines fonctions, ou non. Jouir de leurs droits les plus basiques, ou non. »
Et on comprend, à cause entre autres des affaires que le parti traîne et du titre de pire candidate pour le droit des femmes que Marine Le Pen détient. Je lui laisse d’ailleurs le mot de la fin, l’éloquence incarnée :
« Être français, c’est connaître hier et pouvoir maîtriser demain.
Aujourd’hui, le jour de gloire s’éloigne mais le jour de honte semble se rapprocher. Alors aux urnes citoyens, je ne vous demanderai pas de former vos bataillons. Mais de prendre garde, car nous risquons d’entendre dans nos campagnes, mugir de féroces soldats.
Mais qu’ils soient prévenus : contre toutes les formes de tyrannies, notre carte d’électeur, elle, est élevée. »
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