Manouwan fait du volley-ball depuis qu’elle est petite, tandis que Morgane n’a commencé qu’il y a un peu plus de deux ans. Et aucune d’entre elles n’a l’intention d’arrêter !
Une vraie passion
À l’origine, Morgane n’était pas franchement attirée par ce sport.
« Le volley-ball était une torture physique et morale en cours d’EPS au collège et au lycée, mais c’est un véritable bonheur d’en faire au sein d’un club. Je ne voulais pas aller à la séance d’essai : moi je voulais faire de la danse moderne ! Dieu merci ma mère m’y a poussée — et a sauvé ma dignité, car j’ai la grâce d’un hippopotame. Ça a été la meilleure séance de sport de ma vie ! »
Pour Manouwan la découverte a été plus précoce, grâce à un dessin animé bien connu…
« Jeanne et Serge, manga sportif nous arrivant tout droit du Japon, ce fut ma claque, ma vision, ma Vierge à moi. Soudain j’étais la Bernadette Soubirous du petit ballon blanc.
J’avais 10 ans et demi. J’étais au collège et j’avais déjà eu l’occasion de tâter du ballon en EPS, mais bizarrement c’est ce manga qui m’a inspiré cette envie de faire partie d’une équipe, et ce qui allait devenir ma seconde respiration : l’esprit de compétition.
La rencontre avec celui qui allait devenir mon entraîneur tient presque du fait divers. Je faisais des passes (avec un ballon ! Où vas-tu, esprit tordu ?) avec une voisine qui aimait aussi ce sport, et nous avons aperçu un monsieur d’une cinquantaine d’années qui nous observait. Autant vous dire que nous avons d’abord cru à un pervers ! Il s’est avancé, s’est présenté, et de fil en aiguille j’ai eu ma première licence en club.
Ma passion m’a poursuivie pendant plus de dix ans. Durant ces dix années, j’ai eu la chance de faire des stages, des sélections, de participer à un championnat de France à 14 ans, de faire partie de l’équipe de mon club lors de la montée en pré-nationale ; j’ai côtoyé en sélection départementale et régionale des joueuses qui sont devenues internationales (comme Karine Guers-Havas, capitaine de l’équipe de France durant plusieurs années, ou Sandra Urios), et j’ai noué des amitiés qui durent encore aujourd’hui. »
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C’est quoi exactement, le volley-ball ?
Manouwan explique que :
« Le volley-ball est un sport collectif, ce qui implique de ne pas avoir un esprit trop tourné vers son nombril et une capacité à ne pas atomiser ses coéquipiers à la première contrariété. C’est un minimum. Ce sport est à la portée de tous et toutes, pour peu que tu ne manques pas (trop) de coordination dans tes mouvements.
Le volley possède de plus la particularité de se jouer aussi bien dehors que dedans. Il existe la version indoor, le volley à six ou à quatre, et la version beach volley, qui se joue en équipe de deux ou quatre. En hiver, on apprécie grandement la chaleur des gymnases, tandis qu’en été, vive la plage et les terrains de beach ! Bronzer et jouer au volley, c’est en plus un super combo.
Pour jouer au volley-ball, il nous faut un terrain de dix-huit mètres de long sur neuf mètres de large, séparé en deux au milieu par un filet, dont la hauteur varie (2,24 mètres pour les femmes, 2,43 mètres pour les hommes). Il faut également un ballon de volley. Et c’est parti !
Une équipe de volley-ball se compose généralement de six joueurs sur le terrain : trois avants et trois arrières. La position des joueurs est généralement désignée par un numéro de un à six : un étant le joueur arrière droit, deux l’avant droit, trois l’avant centre, quatre l’avant gauche, cinq l’arrière gauche et six l’arrière centre.
Chaque point compte. Les points sont marqués soit en faisant tomber le ballon sur le terrain de l’équipe adverse, soit quand l’adversaire commet une faute.
La première équipe à atteindre vingt-cinq points (avec deux points d’écart) gagne le set et la première équipe à gagner trois sets gagne le match. Dans le cas d’un score à deux sets partout, les équipes jouent un cinquième set (le set décisif). La première équipe ayant marqué quinze points (avec deux points d’écart) remporte le cinquième set et le match.
Un échange commence par le service (engagement). Tant que l’équipe qui sert marque des points, c’est toujours le même joueur qui sert. Quand le point est perdu, l’équipe qui récupère le ballon (et le point) tourne d’un cran dans le sens des aiguilles d’une montre, et c’est son joueur qui engage.
Il faut au moins deux entraînements par semaine pour pratiquer en compétition, mais beaucoup de clubs comptent des équipes dites de « loisirs » pour pouvoir jouer sans se mettre la pression des matchs. »
Morgane s’entraîne quant à elle plus souvent :
« Je m’entraîne trois fois par semaine, et j’ai deux matchs le week-end : je joue avec les cadettes et les seniors (en départemental ou en pré-national, même si à mon avis je suis loin d’avoir le niveau requis pour jouer contre des monstres !). »
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L’équipement
Manouwan est catégorique :
« Alors les filles, je vous conseille grandement le port d’un soutien-gorge de sport adapté afin d’éviter que Thelma et Louise ne se baladent de ci de là quand vous courez, vous occasionnant des douleurs pas sympas du tout. S’équiper de genouillères est également très conseillé. Lorsque vous aurez plongé quelques fois au sol pour rattraper un ballon et que vous vous serez brûlé les genoux, vous verrez que j’ai raison — oui, ça sent le vécu.
Bien évidemment, attachez-vous les cheveux si vous les avez longs : comme pour toute activité sportive qui se respecte, on est toujours mieux avec les yeux bien ouverts (surtout quand un ballon vous arrive dessus). »
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Tous les atouts d’un sport collectif
L’aspect collectif effrayait Morgane, mais c’est finalement l’une des choses qui lui plaisent dans le volley-ball :
« J’avais peur du sport collectif, par rapport aux autres qui ont plus d’expérience et qui doivent se coltiner des débutantes qui découvrent les ballons…
Mais mon équipe de cadettes, c’est mon groupe d’amies ! Le fait de les voir tous les week-ends ainsi que les soirs d’entraînement nous rapproche, et nous nous connaissons toutes. Et si l’équipe des seniors (où les femmes ont une trentaine d’années) ou encore l’équipe seniors masculine (qui ont entre 25 et 45 ans) ne sont pas devenues des amis, les rapports sont excellents : ce sont des personnes formidablement drôles et pleines de bon conseil !
Tout ça pour dire que les sports collectifs, même si ce n’est pas forcément facile de s’intégrer (il y a des équipes très soudées qui se connaissent depuis fort fort longtemps), c’est génial ! En plus, après chaque match, on mange comme des gros porcs.
Et le volley, c’est le seul sport qui me fasse transpirer de telle sorte à ce que l’équivalent du lac Titicaca se retrouve dans mon dos, mes cheveux, mon visages, mes tibias et même mes fesses ! »
Manouwan ne pourrait être plus d’accord :
« J’ai fait une pause à l’âge de 20 ans pour me consacrer à mes études, mais depuis trois ans je suis revenue à ce sport ! Je suis heureuse de voir que je me défends encore bien et que je n’ai pas perdu cet esprit de compétition, mais également ce plaisir de jouer en équipe, de se soutenir, de s’encourager et de partager.
Ce sport d’équipe enseigne énormément sur l’entraide, le respect, la persévérance. Il permet également de rencontrer beaucoup de gens — un aspect non négligeable car ça permet de se faire des amis, surtout quand on n’ose pas sortir seule comme moi.
Enfin, le volley est un sport complet qui sollicite un maximum de muscles. Un entraînement régulier (associé bien entendu à une alimentation équilibrée, y a pas de secret !) permet donc d’entretenir son petit corps et d’éliminer les toxines.
D’ailleurs, en parlant de corps bien entretenu, tout comme le rugby possède son calendrier avec les Dieux du Stade, le volley féminin possède aussi son « must » avec les joueuses du Racing Club de Cannes qui sortent chaque année leur calendrier glamour (tout en étant une des meilleures équipes de volley féminin de l’Hexagone). »
Pour en savoir plus :
- Il y a forcément un club pas loin de chez toi ! Il suffit de jeter un œil sur le site de la Fédération Française de Volley-Ball.
- Jetez un oeil au blog de Manouwan !
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Les Commentaires
Pour moi aussi, ce fut à mes 9 ans, le manga Jeanne et Serge qui m'ont poussée à commencer... Et 11 ans plus tard, j'en suis décidément accro...
Merci pour cet article!