Mise à jour du 14 septembre 2018
La semaine dernière, je vous ai lancé un défis que vous avez relevé avec panache.
Amusée par l’énergie que vous déployez parfois à défendre des personnages de pop culture dans les commentaires, j’ai volontairement trainé dans la boue deux grands méchants du cinéma, en les personnes de Voldemort et Dark Vador.
Mon but ? Chatouiller votre sens de la justice et vous permettre de prendre la plume.
Le commentaire qui défend Voldemort
Vous avez donc été quelques unes à vous munir d’une robe d’avocate pour plaider en la faveur de votre trou du cul favori.
Vous voulez le résultat ?
Sans grande surprise de mon côté, Voldemort remporte quasiment tous vos suffrages. Vous l’avez élu trou du cul du siècle.
Voilà donc le premier commentaire à gagner son entrée dans cet article.
J’appelle donc l’avocate J_Serpentine à la barre :
« Mesdames, Messieurs les jurés,
Aujourd’hui, je me présente à vous pour défendre Lord V… Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-le-Nom, car un article calomnieux d’un site web féministe et douteux a osé remettre en cause la badassitude de mon client ! Quelle intention folle a bien pu prendre l’auteure de cet article pour ainsi nier l’aura ténébreuse et la peur qu’a inspiré mon client pendant des années ? Je l’ignore mais je ne peux laisser passer cet affront !
Qui donc mieux que Monsieur Lord V… Le Seigneur-des-Ténèbres ici présent, pourrait représenter le Mal à l’état pur ? Un vieux bonhomme dans un scaphandre discutant comme Jean-Jacques en manque de Ventoline ? Ah ! Cessons la plaisanterie tout de suite !
Avant tout, rappelons tout de même que mon client est né d’une union atroce, malsaine et non consentie ce qui a fait de lui un être dépourvu d’amour, comme l’a confirmé à de multiples reprises Mme Rowling. Et quoi de mieux pour décrire un méchant ultime qu’un être incapable d’aimer depuis sa naissance, pour qui les mot « amour », « sentiment » et « empathie » sont automatiquement effacés du moindre dictionnaire Petit Robert ou Larousse qu’il touche ?
Je poursuivrai en rappelant au jury que mon client a montré des prédispositions à la violence et au sadisme depuis son enfance : chantage auprès des autres orphelins de son institut, vols des possessions d’autrui, semant la terreur et des attaques aussi bien auprès des autres enfants que du personnel encadrant, escapades dangereuses mettant en péril la vie d’orphelins… et faut-il rappeler cette sordide histoire du lapin d’une petite fille pendu à la poutre de l’institut sous le regard traumatisé de ses camarades ? Et tout cela, en n’ayant pas onze ans !
C’est autre chose que de courir et se rouler dans les champs avec une femme portant deux nids d’abeilles sur les oreilles, n’est-ce pas ?
Par la suite, mon client s’est révélé comme un leader charismatique parmi les élèves de son école, doté d’une grande intelligence, pourvu d’une soif de sang qui le poussera à lâcher un terrible et mortel Basilic dans le château de Poudlard, d’un appétit pour la magie noire qui le rendra célèbre tout en ayant la finesse et la ruse qu’il faut pour ne jamais être soupçonné, pas même assez par un vieux barbu à longue barbe bien trop occupé à régler ses histoires avec un ex en Europe. A 18 ans, mon client est déjà loin au-dessus de Monsieur Vador !
Messieurs, mesdames, mon client ne s’est pas contenté d’être le bras droit d’un empereur… il est devenu un empereur ! Il a su se hisser, en l’espace de quelques années, à la tête d’une armée qui a fait trembler les populations pendant des décennies, plongeant le monde des sorciers dans les ténèbres, réussissant jusqu’à faire craindre de prononcer son propre surnom et ce, même après sa première chute ! Qui peut dire qu’il a eu peur de dire « Dark Vador » ? Alors que disciple comme opposant n’ont jamais osé dire « Lord V… », Vous-Savez-Qui?
Monsieur Vador a-t-il fait poser un sortilège du Taboo pour immédiatement déceler quiconque aurait l’audace de dire son nom ?
Hin-hin, I don’t think so !
Mon client, mesdames et messieurs, n’est pas mort une fois… mais quatre fois ! Oui, vous avez entendu, quatre fois ! Comment est-ce possible me direz-vous ? Eh bien parce que mon client, dans toute la noirceur qu’il possède, a été capable de dépasser les limites de la magie et de la folie des plus grands méchants en déchirant son âme à de multiples reprises, lui assurant ainsi un semblant de vie éternelle. Quel méchant, je vous le demande, a été capable d’en faire autant ? Qui donc, après avoir été presque mort trois fois, a su revenir avec classe et un lifting reptilien pour engendrer une deuxième ère de terreur et de soumission ?
Mon client n’a pas de scrupule envers les enfants ; ils sont d’ailleurs sa cible préférée ! Monsieur Vador a-t-il déjà anéanti psychologiquement une rouquine de 11 ans pour la vider de son énergie vitale pendant toute une année ? Je ne pense pas. Monsieur Vador a-t-il squatté le corps d’un autre humain pour loger derrière sa tête, risquant à chaque douche la noyade ou chaque sommeil l’étouffement d’un Mr Quirrell adepte de dormir sur le dos, tout cela dans l’unique but de redevenir Maître du Monde ? A-t-il tué son propre père ? A-t-il profané la tombe de son père pour un rituel de résurrection ? Rien de tel ! Pire ! Il a engendré des jumeaux à la limite de la relation incestueuse et participé à la naissance d’un petit-fils émo-gothico-pathétique.
Cher jury, je pourrais continuer une éternité à vous vanter les mérites sanguinaires de mon client mais, n’ayant pas moi-même conçu d’Horcruxes pour cela, je vais écourter ma plaidoirie. Mais s’il y a une chose à retenir de mon discours, c’est ceci : Vous-Savez-Qui est l’être le plus badassement abominable de ce tribunal et sa défaite ne sera jamais due qu’à la lâcheté d’un enfant ayant refusé de combattre mais qui-par un twist bien forcé- possédait une baguette ayant désarmé une baguette ayant désarmé une baguette ayant été la baguette de Sureau.
Longue vie au Seigneur des Ténèbres ! »
Bravo, chère lectrice pour cette plaidoirie pleine de bon sens et surtout très drôle.
Le commentaire qui défend Dark Vador
Pour défendre l’opposant, j’ai tout de même eu beaucoup moins de commentaires. Toutefois, celui-ci fait la part belle aux qualités de méchants de Dark Vador avec une vraie élégance.
J’appelle maintenant l’avocate GingerBraid :
« Alors je suis peut-être biaisée parce que jamais entrée dans l univers Harry Potter, mais j adore Dark Vador, découvert sur le tard. Esthétiquement il est d une élégance rare pour un méchant (style sombre intemporel, voix veloutée, charisme dans la posture…) Ça se voit que c est un Lord tout de même!
Il y a aussi le côté « plus androïde qu’humain » qui est toujours intéressant et lui donne une certaine vulnérabilité sous le casque de métal.
Enfin, j’aime le fait que ce soit un vrai méchant (il a détruit des planètes entières, on rigole pas) et qu’en même temps il ait une autorité et un self control que j envie humblement en tant que jeune assistante d’éducation. »
Très bien dit, chère GingerBraid !
Le grand gagnant du procès des méchants
En ma qualité de juge de ce procès, je dois donner une sentence.
Et même s’il me faut reconnaitre la validité des arguments avancés par l’avocate GingerBraid, je crois que l’avocate J_Serpentine a coiffé toutes ses adversaires au poteau en réalisant une plaidoirie exemplaire.
Je proclame donc Voldemort grand gagnant de ce procès. Il pourra se targuer d’être, d’après la cour suprême des lectrices de madmoiZelle, un pire trou du cul que Dark Vador.
Et ça, mes aïeux, c’est pas une petite distinction !
Bravo à sa BRILLANTE avocate, qui a su redorer son blason avec férocité.
Voilà mes loutres dorées, on se retrouve la semaine prochaine avec un procès des grandEs mechantEs qui opposera… Ursula à Cruella d’enfer.
Allez, prépare-toi à bouillir, j’ai des choses à dire !
Article initialement publié le 9 septembre —
Il y a quelques mois, j’écrivais
Les pires gentils du cinéma, dans lequel je mettais un bon coup de pied à Harry Potter, la drama-queen préférée de Dumbledore, qui obtient tout ce qu’il veut déployant tout son talent pour la pleurnicherie.
Cet article était bien sûr à prendre au 50ème degré.
Toutefois, j’ai senti l’indignation dans vos commentaires, chères lectrices, et je dois dire que vous avez été de ferventes défenderesses de votre personnage préféré.
Un nouveau concept d’article
J’ai adoré vous voir vent debout, passionnées et prêtes à toutes les rixes verbales pour sauver l’honneur de votre binoclard favori.
Alors j’ai eu une idée : vous faire participer, de temps en temps, à un article intitulé Le procès des grands méchants.
Le concept ?
Je vous fais le portrait de 2 personnages issus de la pop culture, avec mauvaise foi bien évidemment. Et vous devrez défendre celui ou celle que vous préférez.
Pour ce faire, il vous suffit d’écrire un bref plaidoyer en commentaires.
Je les lirai tous, puis en choisirai 1 qui défendent un personnage, 1 qui défend son adversaire, et enfin je mettrai à jour l’article en intégrant vos mots.
Votre avis apparaitra donc comme élément à part entière dudit article.
Suite à cela, j’élirai vainqueur le personnage que vous aurez le mieux défendu.
Mon objectif ? Titiller votre sens aigu de la justice, et mettre à l’honneur vos avis.
Ça vous tente ?
Alors c’est parti. Aujourd’hui, je commence fort en convoquant Voldemort et Dark Vador à la barre.
Voldemort, le teufeur
Voldemort, aka Tom Elvis Jedusor a l’envergure d’un curry de pois chiches.
Une voix fluette, un crâne délicat, des doigts de fée et une démarche de danseuse étoile : finalement, il ressemble à ma grand-tante Jeannette.
Sa crédibilité de méchant se situe aux alentours de -14, d’autant plus qu’il a un rat pour assistant et David Guetta en guise d’allié :
Aucun doute qu’il passe avec lui tous ses étés à Ibiza, à festoyer comme un foufou, sa cape de Mangemort comme habit de teuf.
Même quand il lance un avada kedavra du bout de sa baguette, on dirait qu’il fait du voguing.
Bref, son attitude de grand méchant reste à revoir. Pourtant, il est adulé par une tonne de mecs hyper badass, qui pèsent dans le monde des sorciers.
Il faut dire que le type a le sens de la dramaturgie, et soigne toujours ses apparitions, ses discours, et ses punitions.
Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom (CDONDPLN pour les intimes) serait donc plus un homme de scène, une sorte de Dieu du théâtre, qu’un vrai trou du cul.
Déso, pas déso.
Dark Vador, le vieux daron
Dark Vador, c’est un peu le zinzin du village, qui fait peur aux guosses en leur gueulant qu’il est leur géniteur.
« On t’a rien demandé Michel, laisse les enfants tranquille ! Tu vas finir comme Derrick, à porter des trenchs et caresser des bergers allemands si tu continues. »
Mais bon, tout le monde a pitié de lui car il souffre de bronchites chroniques depuis sa jeunesse.
Parfois je hurle devant mon écran :
« Mais racle-toi la gorge, bon sang de bonsoir, y a 6 jaguars qui vivent là-dedans.»
Et puis je réalise que c’est pas sa faute, au pov’ vieux, s’il a la santé d’un mérou centenaire.
Il faut bien lui reconnaitre un certain aplomb, une autorité naturelle qui en imposait à l’époque. Mais bon, aujourd’hui j’aime Dark Vador avec la même tendresse que j’ai pour ma vieille bonnetière.
Evidemment, il en a fait plier plus d’un, de jeune Jedi ambitieux, et puis il a son propre thème musical aussi. Ça, ça impressionne les foules.
Personnellement, j’éprouve plus de l’affection que de l’effroi pour Dark Vador. Je le considère comme un bon vieux tonton, toujours prêt à nous divertir par une quinte de toux sèche.
Ah, ce bon vieux Darki !
À vos claviers !
Alors, très chères lectrices, auquel de ces deux méchants aurez-vous envie de redorer le blason en livrant un plaidoyer digne des plus grands avocats ?
Si vous ne savez pas par quel bout commencer, posez-vous les questions suivantes :
- Pourquoi j’aime ce personnage ?
- Qu’est ce qui en fait un vrai méchant de cinéma ?
J’attends de lire vos commentaires avec impatience. Et n’hésitez pas à faire preuve de mauvaise foi, cet article est un terrain de jeu idéal pour la jouer YOLO.
À vos claviers !
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Les Commentaires
Ils sont certes moins connus mais leurs faits d’armes forcent l’admiration!