Cette semaine, le podcast hebdomadaire Le seul avis qui compte, dans lequel Kalindi chronique sa mauvaise humeur ciné, s’attaque directement au personnage d’Harry Potter, à l’occasion de la sortie sur Salto de Harry Potter : Retour à Poudlard. L’article ci-dessous est une mise à jour d’un article paru en 2019.
Parmi toutes les malédictions qui s’abattent régulièrement sur l’humanité, il y en a des pires que d’autres, que j’ai organisé en une hiérarchie parfaitement objective :
- Le Covid
- La frange de Juliette Armanet
- Harry Potter
Alors que l’émission Harry Potter : retour à Poudlard, qui célèbre les 20 ans de la saga initiée par Chris Columubus au cinéma sous forme de réunion du casting est sortie sur la plateforme de streaming Salto, vous vous attendiez sans doute à ce que je déclame un poème amoureux et documenté louant votre preux Harry Potter.
Mais vous ne récolterez dans cet épisode du Seul avis qui compte qu’un fiel gluant, découlant de plusieurs années de seum accumulé contre le plus gros assisté de l’histoire de la pop culture, avec Grocon Sacquet. Euh Frodon Sacquet.
Pour célébrer le fait qu’Harry a levé sa petite baguette pour la première fois il y a un 20 balais, j’ai donc dressé une liste de 1498 raisons de l’occire de nos mémoires, dont voici les plus évidentes.
1. Harry Potter est un infâme chouineur
Si je choisis de ne fréquenter aucun individu de moins de 8 ans pour m’éviter tout gémissement capricieux et traces de morve, ça n’est sûrement pas pour me farcir un geignard adolescent au cinéma.
Harry, c’est un peu la Cendrillon des temps modernes, élevé par une famille d’odieux imbéciles dans un placard à balais, et forcé d’accomplir des tâches ménagères sans moufter, les lunettes de Jean Pierre Coffe toujours vissées sur le nez.
Sous ses airs d’énorme vicos, Harry est en réalité le fils de sorciers émérites, assassinés sans vergogne par un chauve aux allures de pornstar dont le seul dessein est de faire chier un maximum de gens en un minimum de temps.
Rapidement, Harry se fait embarquer à Poudlard, l’école des sorciers, par un géant hirsute, et se fait des copains plus cool, plus compétents, et moins geignards que lui, qui resteront pourtant ses sidekicks ad vitam aeternam. Car la vie n’en a rien à foutre de la justice.
Dès lors, Harry, dont l’existence s’est quand même franchement améliorée depuis qu’il ne passe plus sa vie chez les moldus, ne cesse de se rouler dans la complainte.
- « Ouin, Voldemort veut me buter »
- « Ouin, je vois rien sans mes lunettes »
- « Ouin, la meuf que je kiffe se tape Cédric Diggory »
- « Ouin, j’arrive pas à faire apparaître un Patronus »
- « Ouin, Voldemort veut encore me buter »
OUIN.
2. Harry Potter est le chouchou du directeur
Harry Potter a la faveur de tous les profs sympa de Poudlard, et surtout de Dumbledore, le directeur de l’école et surtout du Haut institut pour le favoritisme.
Sitôt qu’Harry se lave les dents ou qu’une mouche pète, Dumbledore attribue 200 000 points à Gryffondor. Alors que s’il parvient à ne serait-ce que lancer un sort et se laver les mains, c’est grâce à Hermione Granger, sa pote première de classe, qui encadre ses titres à la règle et stabylote les mots-clés dans les manuels de potion !
Une méthode qui me fait froid dans le dos, étant personnellement plutôt adepte de la feuille A5 pleine de dessins de bites, roulée en boule au fond d’un sac à dos tapissé de miettes de croissants.
Harry, quoiqu’il fasse, et même s’il est nul en tout sauf en Quidditch, conserve un statut d’élève ultra-privilégié pendant toute sa scolarité, marchant allègrement à coups de souliers crottés sur le concept d’égalité devant l’éducation.
3. Harry Potter a la pire coupe de cheveux
Harry Potter est le digne enfant capillaire de Dave et Mireille Mathieu.
Rappelons quand même que le gars arbore une coupe « chaussée aux moines » pendant au moins deux épisodes, coupe que le monde entier s’était pourtant décidé à enterrer avec John Lennon en 1980.
Comme si cela n’avait pas suffi à éviscérer sa street-cred pour l’éternité, Harry a ensuite pris le chemin périlleux de la coupe en brosse.
C’est quoi la suite ? Un mulet ? Ouvrir un institut de coiffure nommé Au salon des sorci’hair ou La coupe de feu ?
Si Harry Potter avait été un étudiant moldu, il aurait sans doute été en L, bénévole à la Fête de l’Huma et aurait eu un rat sur l’épaule (aucun jugement de ma part, j’ai moi-même été cette personne).
4. Harry Potter connaît trois sorts (c’est PEU)
Au fil des opus, il eut été agréable de voir Harry progresser jusqu’à maîtriser des sorts un poil impressionnants.
Juste un peu quoi, merde.
Les « Lumos » et autres « Stupéfix », c’est mignon quand on a 14 ans, mais ça fait pas hyper pro devant Voldemort qui balance des « Avada Kedavra » à bras raccourcis !
Alors vous allez me répondre : « Attends, Harry a quand même appris à maitriser le sort du patronus pour défoncer les Détraqueurs ». Ouais, enfin, c’était dans l’épisode 3…
Depuis il a appris quoi ? Ben pas grand-chose.
Ah si attendez, j’ai trouvé en allant puiser dans ma bonne foi et mon amour indélébile pour la saga littéraire : Harry Potter a appris à être le héros de nos coeurs d’enfants, le plus grand influenceur baguettes de l’histoire et sans doute un peu l’ami qu’on aurait voulu avoir quand on avait 12 ans.
Un bon gars qui, même s’il est plus incompétent que mon stagiaire de 3è, n’est jamais le dernier à partager ses chocogrenouilles ou ses dragées surprises de Bertie Crochue.
Harry, c’est mon premier crush adolescent, avec Edouard Baer et José Garcia (j’avais des goûts éclectiques), et c’est sans doute parce que j’ai encore un peu 14 ans que je peux lui avouer mon crush qu’en le taillant.
En vrai, longue vie à toi Harry, sur Salto ou ailleurs, longue vie à ta chevalerie, à ta cicatrice gaillarde, et longue vie, surtout, aux enchantements littéraires qui transforment les orphelins en sorciers et nos tristes soirées d’adolescentes en traversées épiques à l’école où rien ne meurt qui ne survive dans des cadres dorés.
Mais quand même Harry, passe chez Jacques Dessange quand t’auras 5 minutes.
Voir u003cemu003eHarry Potter : Retour à Poudlardu003c/emu003e sur Salto
Le seul avis qui compte est un podcast de Madmoizelle écrit et présenté par Kalindi Ramphul. Réalisation et édition : Mathis Grosos. Rédaction en chef : Mymy Haegel. Direction de la rédaction : Mélanie Wanga. Direction générale : Marine Normand.
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Les Commentaires
Et puis bon, je trouve que la mauvaise foi de l'article est un peu beaucoup gênante à la longue.