Après une année 2021 qui, en dépit de nos grandes espérances, n’est pas parvenue à panser les troubles de la précédente, il est important de tourner la page et de croire en une année 2022 meilleure.
Et pour démarrer sous les meilleurs auspices, quoi de mieux qu’un éloge au cinéma, art robuste, résistant à tout, même à une crise sanitaire le contraignant à longtemps fermer ses rideaux, à travers une liste des films les plus alléchants de l’année en cours ?
Voilà 20 films sociaux, horrifiques, dramatiques et comiques à ne pas rater en 2022.
Licorice Pizza, de Paul Thomas Anderson
Oui, on triche un peu : Licorice Pizza est déjà sorti au cinéma, pas plus tard que ce mercredi 5 janvier.
Mais au vu de ses scores pour l’heure timides au box-office français, et parce qu’il est sans doute l’un des meilleurs à l’affiche actuellement, il convient de lui offrir une place dans cette liste.
Licorice Pizza, c’est l’histoire d’un premier amour qui naît comme beaucoup d’autres : autour de la musique, de quelques fêtes, d’une timidité cachée sous une mèche et une fausse gouaille.
L’histoire qui unit Alana Kane et Gary Valentine à Los Angeles en 1973, et dresse le portrait d’un Hollywood en mouvance, qu’essaye de pénétrer Gary, enfant acteur, prêt à tout pour conquérir l’assistance photographe de son lycée.
Sans doute le plus intime et délicieusement simple des Paul Thomas Anderson, qu’il a tourné dans sa ville natale.
Licorice Pizza est actuellement au cinéma
Scream, de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett
Il est de retour. Et si l’on a d’abord commencé par fustiger l’idée même d’un énième volet d’une saga dont les trois premiers opus se suffisaient largement à eux-mêmes, on mentirait si l’on avouait pas avoir changé d’avis.
Il faut dire qu’en réalité, le retour du slasher le plus adulé de la pop culture a un petit on-ne-sait-quoi de retour sordide en enfance, un goût de pyjama party flippante auquel il est difficile de résister. Et sa bande-annonce vient entériner notre attente coupable de cette nouvelle sortie.
Elle atteste que l’intrigue prend toujours place dans la ville de Woodsboro, qui est de nouveau frappée par d’odieux crimes à l’arme blanche. Ghostface est de retour, mais heureusement, Sidney Prescott est là pour lui faire la peau.
Comme d’hab vous nous direz. Oui, mais osez ajouter que ça ne vous file pas un certain frisson ?
Scream sera en salles le 12 janvier.
Spencer, de Pablo Larraín
Déjà à l’origine du précieux et rigoureux (à l’image de son héroïne) Jackie, sorti en 2016, Pablo Larraín remet le couvert du biopic en s’attaquant cette année à Lady Di, dans un film qui s’annonce somptueux et a déjà marqué les festivals — notamment la Mostra de Venise où il a été nommé dans plusieurs catégories.
Pour camper la princesse, le réalisateur a choisi Kristen Stewart, qui est presque méconnaissable dans la peau de la Britannique la plus tristement célèbre de l’Histoire.
Spencer s’intéressera non pas aux débuts de la relation de Lady Di avec son mari (et par extension avec la couronne) mais imagine un moment où tout part en vrille entre les époux.
Bien que les rumeurs de liaisons et de divorce abondent, la paix est ordonnée pour les festivités de Noël au domaine de la reine à Sandringham. Il y a à manger et à boire, à tirer et à chasser.
Diana connaît le jeu. Mais cette année, les choses seront bien différentes. Car Spencer est en réalité une réécriture de l’histoire de Lady Diana, à découvrir le 17 janvier sur Amazon Prime Video.
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Ouistreham, de Emmanuel Carrère
Sur le papier, Ouistreham n’est pas de ces films dont le pitch vous fait grimper au plafond en moins de deux. Aucune romance furieuse à l’horizon ni même de costumes de super-héros : c’est d’abord sa tête d’affiche qui attire, en la personne de Juliette Binoche, et puis son réalisateur aussi.
Car Ouistreham est le nouveau film d’Emmanuel Carrère, auteur de nombreux romans, scénariste et réalisateur de plusieurs drames sociaux filmiques, il met cette année en scène Marianne Winckler, écrivaine reconnue, qui entreprend un livre sur le travail précaire.
Elle s’installe près de Caen et, sans révéler son identité, rejoint une équipe de femmes de ménage. Confrontée à la fragilité économique et à l’invisibilité sociale, elle découvre aussi l’entraide et la solidarité qui unissent ces travailleuses de l’ombre.
Un film social dont le pitch n’est pas sans rappeler celui de Maid, sur Netflix — et fait le jour sur une profession qui intéresse peu, d’ordinaire, le cinéma.
Ouistreham sortira le 12 janvier.
The Tragedy of Macbeth, de Joel Coen
Cette fois-ci, Joel Coen officie sans son frère Ethan pour livrer une nouvelle adaptation de la pièce de théâtre de Shakespeare, régulièrement — pour ne pas dire en permanence — reprise au théâtre, à la télé ou au cinéma (on se souvient notamment de la version archi-esthétisée avec Marion Cotillard et Michael Fassbender, de Justin Kurzel en 2015).
Une nouvelle mouture campée par Denzel Washington, Frances McDormand et Alex Hassell dont on ne sait pour l’heure pas grand-chose sinon qu’elle sera en noir et blanc et sortira le 14 janvier sur Apple TV+.
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Nightmare Alley, de Guillermo del Toro
Son atout de vente numéro 1 se trouve déjà dans l’évocation de son créateur.
Nightmare Alley, c’est en effet le nouveau film de Guillermo del Toro, réalisateur oscarisé du Labyrinthe de Pan et autre La Forme de l’eau, qui enchante sitôt qu’il touche s’empare d’un sujet.
Cette année, et à force casting exceptionnel (Bradley Cooper, Cate Blanchett, Toni Collette), il sort Nightmare Alley, l’histoire du charismatique Stanton Carlisle qui débarque dans une foire itinérante et parvient à s’attirer les bonnes grâces d’une voyante, Zeena et de son mari Pete, une ancienne gloire du mentalisme.
S’initiant auprès d’eux, il voit là un moyen de décrocher son ticket pour le succès et décide d’utiliser ses nouveaux talents pour arnaquer l’élite de la bonne société new-yorkaise des années 1940.
Avec la vertueuse et fidèle Molly à ses côtés, Stanton se met à échafauder un plan pour escroquer un homme aussi puissant que dangereux…
Nightmare Alley sortira le 19 janvier au cinéma.
Introduction, de Hong Sang–soo
Le très productif Hong Sang-Soo, qui réalise à peu près deux films par an, revient cette année avec un long-métrage dont l’affiche seule est déjà enchanteresse.
Présenté à la Berlinale 2021, ce film sud-coréen n’a pour l’instant aucune bande-annonce, bien qu’il doive sortir incessamment sous peu, mais la simple promesse de son récit, couplé à la maestria de son créateur, suffisent à nous donner envie.
D’autant qu’on se rappelle encore avec émotion du terrible Hotel by the River, entièrement en noir et blanc, sorti en 2020.
Cette année, et comme souvent, le cinéaste s’attaque au chagrin amoureux en racontant la vie de Yeong-ho, un jeune homme qui cherche à se frayer un chemin entre les souhaits et les attentes de ses parents, alors que sa petite amie part étudier à Berlin.
Introduction sortira le 2 février en salles.
Simone, Le voyage du siècle, d’Olivier Dahan
Olivier Dahan, expert en biopic puisqu’il en a déjà livré deux (La Môme et Grace de Monaco) pose cette fois-ci son regard sur Simone Veil, et saisit l’opportunité au vol de démontrer sa rigueur à comprendre les icônes, non seulement de l’art, mais aussi du progressisme.
Un film qui, dans une époque où le féminisme se lève, devrait permettre de mieux comprendre celle qui en est la figure de proue : Simone Veil, des camps de concentration à son ascension au sommet des combats sociaux.
Et pour l’incarner, c’est Elsa Zylberstein qui s’y colle — ce qui devrait redorer son blason après le dramatique et ô combien raciste À bras ouverts, sorti en 2017.
Simone, Le voyage du siècle, sortira le 23 février en salles.
Belfast de Kenneth Brannagh
Une chose est certaine : on est d’ordinaire pas très fan de Kenneth Brannagh, et surtout de son adaptation du chef-d’oeuvre de Sidney Lumet Le Crime de l’Orient-express, lui même évidemment adapté du roman noir d’Agatha Christie sorti en 1934.
On redoute donc un brin l’imminente sortie de Mort sur le Nil prévu pour le 9 février prochain.
Toutefois, Belfast, son projet le plus intime jusqu’à présent, où le réalisateur raconte sa propre enfance dans l’Irlande de la classe ouvrière des années 1960, nous donne l’espoir de raccrocher avec les wagons de son cinéma.
À travers les yeux de Buddy, un petit garçon (qui, vous l’aurez compris, est censé être Kenneth lui-même), le cinéaste revient sur les tensions entre catholiques et protestants dans son Irlande natale.
Belfast sortira le 2 mars prochain au cinéma.
The Batman, de Matt Reeves
Depuis les années 90, l’imagerie de Batman a bien évoluée.
En effet, entre les films de Tim Burton, de Joel Schumacher (les premiers à avoir donné vie au chevalier noir) et la saga signée Nolan, il y a un monde esthétique à ne pas négliger.
Un monde encore en passe d’évoluer avec The Batman, cette fois-ci signé Matt Reeves, dont l’ambition est de façonner un anti-héros encore plus tourmenté qu’à l’accoutumée.
Exit, donc, les images d’un Bruce Wayne entouré de meufs, qui court les soirées quand il ne les organise pas lui-même.
Cette année, Bruce (cette fois-ci incarné par Robert Pattinson) n’a pas le cœur à la fête, et se cloître dans une solitude amplement explicable par le drame qu’il a enduré petit. The Batman sera donc enveloppé d’une cape encore lourde et sombre que d’ordinaire, et ce pour le plus grand plaisir des amatrices de films noirs.
Connaissant le cinéma de Matt Reeves, pas de doute qu’il tiendra ses promesses dramatiques, lui qui a l’habitude de façonner des blockbusters bien dark, d’autant qu’il s’est inspiré — d’après ce qu’il a expliqué au magazine Collider — des films Chinatown (Roman Polanski, Jack Nicholson) et de Taxi Driver (Martin Scorsese) pour façonner son ilm.
Des inspirations ambitieuses pour une fiction qui, espérons le, le sera tout autant.
Réponse le 2 mars au cinéma !
Cyrano, de Joe Wright
Peter Dinklage prouve une nouvelle fois qu’il est adepte du grand écart en enfilant le costume de Cyrano de Bergerac.
Celui qu’on connait surtout pour avoir pendant 10 ans incarné Tyrion Lannister — le gars le moins désagréable de sa famille de zinzins dans Game of Thrones — s’est illustré dans des productions résolument différentes et d’inégale qualité, parmi lesquelles Avengers : Infinity War, Seuls sur terre ou encore Three Christs.
Très actif au cinéma, il est néanmoins toujours ramené à son personnage dans Game of Thrones. Peut-être qu’un premier rôle à la mesure de sa théâtralité lui permettra de sortir enfin de son éternel costume de bienheureux en armure !
Bref, derrière cette nouvelle mouture de Cyrano de Bergerac se cache Joe Wright. Un grand habitué des films en costumes d’époque à qui incombera donc la lourde de tâche de succéder à l’édifiante adaptation de Jean-Paul Rappeneau, avec Gérard Depardieu dans le rôle titre.
C’est tout en chansons, puisque ce film est une comédie musicale, que Peter Dinklage, accompagné de Haley Benett (La fille du train, Les 7 mercenaires, Le diable tout le temps), Kelvin Harrison Jr. (Monster, Waves) et de Brian Tyree Henry (Atlanta, Vivo), portera l’intrigue romanesque de notre écrivain français.
Cyrano sortira le 23 mars au cinéma.
Downton Abbey II, une nouvelle ère, de Simon Curtis
L’un des atouts majeurs de la série culte Downton Abbey — outre ses merveilleux personnages, ses décors splendides, et ses questions existentielles passionnantes comme « Les scones seront-ils bien prêts à 16h ? », c’est sans aucun doute l’exploration qu’elle fait de l’histoire de l’Angleterre à travers une progression rapide d’une année à l’autre.
Ainsi, la première saison démarre son intrigue le 15 avril 1912, le jour du naufrage du Titanic, et la sixième et ultime saison s’achève en 1926, soit 14 ans après les événements du début du programme. Le premier film, quant à lui, se situe en 1927, ce qui permet d’aborder la guerre, la chute de la suprématie des aristos, l’arrivée de la télévision etc.
Une fresque passionnante bien que seulement abordée du point de vue d’une poignée de personnages, dans un quasi huis-clos.
Julian Fellowes, le créateur du programme, ne compte pas déroger à sa propre règle consistant à faire vivre le progrès à ses personnages, en les catapultant cette fois-ci au début des années 1930, dans Downton Abbey : A New Era, réalisé par Simon Curtis (My Week With Marilyn).
Alors qu’une nouvelle décennie commence, les personnages récurrents du programme devront faire face à de nouvelles problématiques et progresser dans leurs aventures romanesques.
Si l’on en croit les quelques images du trailer, Thomas devrait épouser sa chère et tendre, rencontrée dans le film précédent. Ce qui ne pourrait pas plus nous laisser de marbre car s’il y a bien un personnage dont on ne comprend pas l’intérêt dans cette série, c’est bien lui !
Downton Abbey II, une nouvelle ère sortira le 16 mars prochain.
La ruche, de Blerta Basholli
C’est le film qui représentera peut-être le Kosovo aux Oscars 2022.
La ruche, de Blerta Basholli, est le premier long-métrage de sa créatrice qui lui rapporte déjà une notoriété internationale, notamment grâce à aux récompenses qu’il a reçu à Sundance : le prix du meilleur film, le prix de la mise en scène et le prix du public.
Il est le premier film à empocher ces 3 distinctions dans ce festival et marque ainsi l’histoire.
Il ne nous en fallait pas plus pour le désirer intensément, d’autant plus que son synopsis annonce un drame politique, sensible et social comme on les aime.
La ruche, c’est en effet l’histoire de Fahrije, une femme dont le mari a disparu pendant la guerre du Kosovo. Outre ce deuil, sa famille est également confrontée à d’importantes difficultés financières. Pour pouvoir subvenir à leurs besoins, Fahrije a lancé une petite entreprise agricole.
Mais, dans le village traditionnel patriarcal où elle habite, son ambition et ses initiatives pour évoluer avec d’autres femmes ne sont pas vues d’un bon œil. Fahrije lutte non seulement pour faire vivre sa famille mais également contre une communauté hostile, qui cherche à la faire échouer.
De petits airs de ressemblance avec le sublime La Nuée, de Just Philippot, le film de genre français qui a conquis le festival Gérardmer en 2021.
Autant de raisons d’aller voir ce phénomène en salles dès le 13 avril.
Nope, de Jordan Peele
Ils sont peu nombreux, les réalisateurs de films d’horreur à sortir vraiment leur épingle du jeu, au point que leur nom s’inscrive sur toutes les bouches — même celles qui ne consomment pas, d’ordinaire, de films de genre.
Jordan Peele fait partie de ces rares élus.
Rappelez-vous : il y a déjà quatre ans, Jordan Peele sortait son premier long-métrage intitulé Get Out, une fresque effrayante sur le racisme aux États-Unis, dans une sorte de style mi-grand-guignolesque, mi-fantasmagorique qui a séduit les foules, des néophytes aux spécialistes de l’horreur.
Deux ans plus tard il remettait ça avec Us, une production encore plus étonnante que la précédente, dont l’intrigue, bien que fascinante, était légèrement capillotractée.
Le spécialiste de l’horreur, qui entretemps a fait un petit détour par la télévision en réalisant un épisode de l’inégale Lovecraft Country, revient désormais au cinéma pour proposer Nope, son nouveau film de genre, dont on ne sait pas grand chose pour l’instant, sinon qu’il présentera à l’écran Daniel Kaluuya, son acteur fétiche, et Keke Palmer ainsi que Steven Yeun.
Un film d’horreur qu’on imagine, connaissant son auteur et réalisateur, aussi flippant que social.
Nope sortira en salles le 22 juillet.
Avatar 2, de James Cameron
Le temps a bien coulé sous les ponts depuis la sortie du film de James Cameron dans notre belle France, le 16 décembre 2009.
Depuis, on sait que plusieurs nouveaux volets sont prévus — notamment le second, en toute logique, qui demeurait pour l’heure extrêmement nébuleux.
Heureusement, on en sait désormais plus sur ce film qui sortira le 14 décembre 2022.
On savait déjà, évidemment, que l’intrigue tournerait autour de la famille Sully, mais on ne savait pas exactement qu’elle serait sa teneur.
Interviewé par Total Film, Jon Landau, le producteur du film, a finalement précisé qu’Avatar 2 se déroulera une dizaine d’années après les événements racontés dans le long-métrage originel.
Jake Sully et Neytiri sont devenus parents mais leur vie idyllique et proche de la nature est menacée lorsque la Resources Development Administration, dangereuse organisation non-gouvernementale, est de retour sur Pandora.
Contraints de quitter leur habitat naturel, Jake et sa famille se rendent sur les récifs, où ils pensent trouver asile. Mais ils tombent sur un clan, les Metkayina, aux mœurs différentes des leurs…
Avatar sortira en salles le 14 décembre 2022.
Persuasion, de Carrie Cracknell
D’abord metteure en scène de théâtre Carrie Cracknell, qui a longtemps été directrice artistique du Gate Theatre de Londres, a réalisé pour Netflix un film qui nous fait déjà les yeux doux.
Ça s’appelle Persuasion, et si ça nous met autant l’eau à la bouche c’est parce qu’il s’agit d’une adaptation d’un roman éponyme de Jane Austen sorti en 1917.
L’histoire d’Anne Elliot, une femme moderne et anticonformiste (pour son époque hein), vivant avec sa famille snob, qui est au bord de la faillite.
Lorsque Frederick Wentworth — un fringant jeune homme dont elle a refusé les avances — revient dans sa vie, Anne doit choisir entre laisser le passé derrière elle ou lui donner une seconde chance.
En gros, à peu près la même tambouille que dans 80% des romans de l’autrice britannique.
Mais c’est justement ce qu’on aime.
Persuasion sortira sur Netflix courant 2022.
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Killers of the Flower Moon, de Martin Scorsese
L’infatigable Martin Scorsese, désormais âgé de 79 ans, ne compte pas partir à la retraite de sitôt.
D’ailleurs, il revient cette année avec Killers of the Flower Moon, un film tiré d’une histoire vraie qui revient sur les meurtres de plusieurs membres de la tribu indienne d’Osage en Oklahoma, assassinés après avoir trouvé du pétrole sur leurs terres dans les années 1920.
Un long-métrage emmené par Leonardo DiCaprio, Robert De Niro et Jesse Plemons qui vient s’ajouter à l’impressionnante filmographie du cinéaste et qui n’a pour l’instant aucune date de sortie.
Toutefois, il devrait sortir cette année, sur Netflix.
Des Étoiles à midi, de Claire Denis
Claire Denis, la réalisatrice parisienne de 75 ans, qui saute régulièrement du drame intimiste au film de genre, ne chôme pas cette année puisqu’elle présentera non pas un mais bien deux films !
Feu!!, avec Juliette Binoche et Vincent Lindon, qui devrait sortir dans le courant de l’année et Des Étoiles à midi, adapté du roman de Denis Johnson, prévu pour la fin d’année (la date précise n’a pas encore été révélée) et porté par un casting américain : Margaret Qualley et Joe Alwyn.
L’action se situe en 1984, en pleine révolution nicaraguayenne, où un mystérieux homme d’affaires britannique et une journaliste américaine vivent un amour passionné.
Lorsqu’ils sont pris dans un tourbillon de mensonges et de complots, ils sont forcés de sortir du pays, en ne pouvant compter que sur eux-mêmes.
Des Étoiles à midi devrait sortir courant 2022 au cinéma.
White Noise, de Noah Baumbach
Il avait déjà enchanté (et déprimé) les abonnés Netflix avec The Meyerowitz Stories en 2017 et surtout avec Marriage Story en 2020, et revient cette année apporter du grain à moudre au moulin de nos grandes tristesses avec White Noise.
Un film que Noah Baumbach, éternel pessimiste, proposera directement, à l’instar de ses deux derniers, sur Netflix.
Cette année, il propose le récit fictif de Jack Gladney, un professeur spécialisé en études sur Hitler dans une université d’arts libéraux.
Sa femme Babette et lui, liés par un amour fusionnel, la peur de la mort et quatre enfants, traversent les épreuves difficiles de la vie de famille.
Lorsqu’un événement toxique aérien libère un nuage chimique noir mortel, ils doivent affronter ensemble le danger et la mort.
À voir prochainement sur Netflix.
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Mothering Sunday, de Eva Husson
Née au Havre, Eva Husson est une réalisatrice controversée, qui a notamment façonné le sulfureux Bang Gang et Les Filles du soleil.
Une fois n’est pas coutume, cette année elle s’entoure d’un casting britannique et australien pour son nouveau long-métrage Mothering Sunday.
Une adaptation du roman éponyme de Graham Swift qui se déroule en 1924, à Beechwood en Angleterre, où Jane Fairchild est la gouvernante d’une famille d’aristocrates, les Niven.
À l’occasion de la fête des mères, ses patrons lui accordent une journée de repos. Seulement, orpheline, Jane profite de l’occasion pour retrouver son amant, Paul. Ce dernier est le fils des voisins des Niven et il est fiancé à Emma Hobnay.
Les Niven qui ont perdu leur fils lors de la Première Guerre mondiale se réjouissent du futur mariage de Paul comme si celui-ci était leur propre enfant…
Mothering Sunday devrait sortir au cinéma courant 2022.
Difficile de s’ennuyer cette année, vous l’aurez constaté, avec cette myriade de contenus à voir en salles ou directement depuis votre canapé. Alors bons films !
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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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