J’adore les vlogs. J’en regarde plein.
Si j’pouvais, j’en regarderais encore plus que plein, mais bon, faut que je bosse de temps en temps, alors j’essaie de pas trop déconner non plus avec les dates butoir pour rendre mes articles.
Bah oui, mais c’est parce que j’aime encore plus tout ce qui est rémunération et tentatives de trouver d’autres sources de rémunération et d’enthousiasme dans le job.
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Au début, j’en regardais aucun. Je me demandais bien comment des youtubeurs et des youtubeuses produisant un contenu qui ne m’intéressait pas (et je dis ça sans mépris aucun, c’est juste que je ne suis clairement pas la cible des chaînes de Zoella, Alfie et EnjoyPhoenix, dont je suis pourtant assidument les vlogs aujourd’hui) pourraient me captiver avec des vidéos sur leur quotidien, et uniquement sur leur quotidien.
Comment quelqu’un qui ne me passionne pas avec une vidéo écrite au préalable et qui a nécessité un énorme travail de recherche, de tests, de cadrage et de montage pourrait capter mon attention avec une pastille de vingt minutes sur un dimanche après-midi pluvieux où il est allé manger une glace et a nettoyé la cage de ses rongeurs ?
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Et puis j’en ai regardé un, puis deux, puis suffisamment pour que je ne me souvienne plus de combien j’avais pu en regarder, ni même sur combien de mois. Et je vais vous dire, j’y vois plein d’avantages.
Habituer son oreille à d’autres langues avec les vlogs
J’ai toujours adoré l’anglais, à tel point qu’au moment de choisir quelle serait ma filière à la fac, je n’ai pas réfléchi très longtemps et j’ai fait une LLCE — ce qui, dans mon cas, était une grave erreur, parce que je m’y suis fait chier comme un rat mort en plus d’y perdre mon temps.
Eh oui, les études d’anglais, c’est pas fait pour t’apprendre à parler anglais, et je ne l’ai compris que plus tard, mais arrêtons là la digression.
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J’ai donc fait quatre ans d’études d’anglais et depuis que j’ai arrêté, plus rien. Je ne parle anglais que quand je revois l’une de mes meilleures copines mariée à un anglais à qui j’essaie de baragouiner quelques mots, ou quand je commande mon sunday roast dans un pub, durant les week-ends que je passe à Londres.
Les vlogs de Zoella ou d’Alfie me permettent de familiariser mon oreille à des accents et des expressions idiomatiques inconnus.
Mais maintenant, en plus de ces occasions disons… semestrielles, il y a les vlogs de Zoella, d’Alfie, des SacconeJolys et d’autres qui me permettent de familiariser mon oreille à des accents et des expressions idiomatiques inconnus. Et des vlogueur•ses, y en a aux quatre coins du monde, pour toutes les langues que tu souhaites apprendre ou perfectionner. Ce luxe, eh.
Évidemment, ça ne marche pas si tu ne regardes que des vlogs de youtubeur•ses francophones. Me prends pas pour un jambon.
Moi tentant de te faire comprendre de ne pas me prendre pour un jambon.
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Passer le temps avec les vlogs
Faut dire ce qui est. Regarder deux vlogs et toutes les stories du jour sur SnapChat, c’est facilement une heure de cramée, et quand on attend son train qui a du retard ou qu’on souhaite glander quelques dizaines de minutes, c’est nickel, Michel•e.
L’envie soudaine de se sortir les doigts
Je sais pas tellement s’il existe meilleure motivation que les gens qui réussissent leur vie. Enfin, ça peut rendre aigri•e quand on se sent triste et démotivé•e de tout, mais quand on est dans une dynamique positive avec une humeur au poil, c’est quand même une excellente source d’inspiration.
Est-ce qu’il existe meilleure motivation que les gens qui réussissent leur vie ? C’est une excellente source d’inspiration.
Bien sûr, quand j’observe EnjoyPhoenix aller à un événement à New York regroupant les youtubeur•ses les plus célèbres avant d’être invitée à Las Vegas par une marque puis à l’île Maurice par une chaîne d’hôtels, je n’imagine à aucun moment que ça pourrait m’arriver à moi.
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Mais je vois une jeune femme qui s’éclate au quotidien dans son job en travaillant d’arrache-pied avec bonheur, et ça, bah ça motive. Ça motive à chercher LE (ou les) métier(s) qui donnera(ont) envie de se donner à ce point, pour réussir à sa façon.
En mode « Fais de ta vie un rêve et de tes rêves une réalité », comme dirait l’autre (l’autre = le créateur d’une page Facebook à ce nom).
Les vlogs, un passe-temps à prendre avec des pincettes
Le problème, en revanche, c’est que si on les prend au premier degré, les vlogs peuvent laisser un goût un peu amer dans la bouche, faire drôlement mal au cœur ou bien foutre des complexes énormes et donner une idée faussée de la réalité. Parce que oui, si j’en faisais moi aussi, je n’allumerais pas ma caméra h24 (sinon, ça aurait été plus rapide d’essayer de participer à Secret Story).
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Les vlogs peuvent laisser un goût un peu amer dans la bouche, foutre des complexes énormes ou donner une idée faussée de la réalité.
Je ne l’aurais allumée que pour les moments vraiment rigolos, genre quand je viens de faire une super blague, quand je vois un truc qui me fait crever de rire ou face à un paysage absolument dingue. J’irais pas filmer les petites embrouilles du quotidien, les moments où je me prends une réflexion de beauf dans la rue ou que je m’ennuie de ouf sur mon canapé.
J’irais pas immortaliser non plus les moments où je galère avec l’une de mes prérogatives professionnelles, les moments de déprime parce que je suis toute seule un soir alors que j’ai envie de voir des copains ou quand je disserte sur ma constipation (attends… si, bien sûr que je filmerais ce dernier point).
J’vais avoir un gaz, filme, FILME !
Parfois, je regarde des vlogs et je me dis :
« Wow. Ces gens-là ont vraiment une vie parfaite, j’aimerais trop la même. »
Mais après, je pense à tous les aspects qu’on ne voit pas et finalement, je prends du recul.
C’est d’ailleurs un truc que Zoella et Enjoy font, de temps en temps : elles filment des moments de gros blues pour faire comprendre que leur vie n’est pas aussi rose que leurs abonné•es pourraient le croire. Mais elles ne le font pas à chaque fois, et c’est normal, c’est sain qu’elles préservent certains aspects de leur vie privée.
C’est juste un point important dont il faut se rappeler de temps en temps en tant que spectateur•trice, pour que les vlogs restent toujours un truc distrayant, un passe-temps sympa qui freine bien moins qu’il n’apporte de points positifs.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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