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Culture

La vie avec un chat… et ses aspects inattendus

Un chat, c’est mignon. Mais c’est aussi relativement casse-c… Et la vie avec un chat, ça a tendance à avoir des conséquences sur notre comportement au quotidien.

— Article publié le 2 mars 2015

J’ai grandi avec des chats. Je les appelle « mes bébés », les laisse me filer des crampes en dormant sur mes jambes la nuit, les recouvre d’un plaid quand ils dorment en hiver, et une vidéo d’un chaton qui miaule me fait plus d’effet qu’une photo d’un nouveau-né qui bave. Bref, je fais partie de ces « amoureuses des chats » qui effraient tellement mon patron.

À lire aussi : 6 raisons de détester les chats

Hélas, je n’ai jamais eu le coeur à embarquer mes chats à travers le monde avec moi, et encore moins à les enfermer dans un studio parisien. Alors ils sont restés dans la grande maison avec jardin de mes parents, où ils sont bien plus heureux, et je ne les vois plus qu’environ une fois par mois.

J’avais donc complètement perdu toutes les habitudes que l’on prend sans trop s’en rendre compte en vivant avec un ou deux chats… Jusqu’au jour où j’ai accepté de garder pendant plusieurs mois l’adorable chaton d’une amie.

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Il est arrivé, il a frotté ses poils blancs sur mon plaid foncé avant d’essayer de faire tomber mon mug (pour voir), et j’ai compris que mon quotidien de jeune femme indépendante pépère allait changer.

La vie avec un chat #1 : les portes tu ouvriras comme une paranoïaque

Première semaine. Mes proches ne se doutent de rien, mais certains détails commencent à leur mettre la puce à l’oreille, comme les poils blancs que je passe mes journées à retirer un par un de mes vêtements. Tout le temps. En mangeant, hop, un poil sur la manche. En parlant, hop, un poil sur l’épaule — oui, oui, je t’écoute. C’est mon nouveau tic.

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C’est un complot.

La façon dont j’ouvre la moindre porte d’entrée, en revanche, a davantage tendance à les inquiéter. Il faut dire que je me « faxe » plus que je ne passe la porte, me mettant en mode sioux avant de laisser entrer la personne suivante (« c’est bon, la voie est libre »). Je ne sais plus ouvrir une porte normalement. Pire : je ne sais plus laisser quelqu’un ouvrir une porte d’entrée en grand.

« NONMÉFAISGAFFELECHATPUTAIN !! »

On essaie de m’expliquer qu’il n’y a de chat que chez moi. Je… Je sais bien, mais il se débrouille toujours pour se faufiler entre mes jambes, cet enfoiré. Et après je dois lui courir après dans les escaliers. Je… vous pouvez pas comprendre.

À lire aussi : Les fans de chats sont les plus intelligents, c’est prouvé !

Et alors, je ne vous raconte pas comment une fenêtre ouverte me stresse !

La vie avec un chat #2 : à ne plus pisser seule tu t’habitueras

Deuxième semaine. J’avais oublié à quel point un chat a horreur de se sentir mis à l’écart. Autant s’il veut roupiller, tu as intérêt à lui foutre la paix, autant si toi tu as envie d’intimité, il n’a jamais eu autant besoin de ta présence. C’est ce que je me dis chaque fois que je m’installe pour pisser en regardant la bestiole dans le blanc des yeux.

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Alerte bestiole envahissante.

Bien sûr que j’ai commencé par fermer la porte, mais il gratte, ok ?! Il gratte derrière la porte et ça me déconcentre ! Alors j’ai préféré lui ouvrir, et depuis, nous pissons de concert. Voire plus si affinité.

Ma seule angoisse, c’est lorsqu’il a fini avant moi et s’apprête à sauter sur mes genoux nus toutes griffes dehors. Pour tout vous dire, ça tend à me constiper.

La vie avec un chat #3 : un anus au matin tu t’attendras à voir

Quatrième semaine. La cohabitation se passe bien malgré tout. Cette petite boule de poils est si adorable, comment lui en vouloir pour les petits cacas radioactifs qu’elle laisse dans sa litière ? Elle est si contente de me voir à chaque fois, elle se jette pratiquement dans mes bras quand je rentre et ronronne quand je lui grattouille le ventre.

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« Aime-moi. »

De la même manière qu’elle est SI contente de voir que je me réveille, chaque matin. TROP contente. Je ne sais pas comment elle fait, pourtant je me suis entraînée à réguler ma respiration et rester immobile pour qu’elle me croie endormie — voire morte, putain, c’est dimanche. Mais elle sait.

Et elle use de tous les moyens dont elle dispose pour m’inciter à sortir du lit histoire qu’elle puisse se recoucher : elle me bouffe les orteils (j’m’en fous j’ai une couette), elle me malaxe le visage, elle me chatouille les oreilles en ronronnant très fort… et surtout, elle s’assoit sur ma tête. Entre son caca nocturne et sa toilette du matin, évidemment.

La vie avec un chat #4 : une vie sexuelle compliquée tu entretiendras

Sixième semaine. Je risque de terminer cette garde de chat dans la chasteté absolue. Il faut dire que, d’un côté, un chat qui gratte à la porte, ça déconcentre, et de l’autre, un chat qui saute toutes griffes dehors sur un cul nu qui bougeait trop à son goût, ça déconcentre encore plus.

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Incident diplomatique dans 3… 2… 1…

Et le cul nu n’y prend pas assez goût pour revenir.

La vie avec un chat #5 : la prudence au quotidien tu adopteras

Neuvième semaine. J’ai changé. On me le dit de plus en plus souvent, avec de l’inquiétude dans la voix. J’ai changé. Avant, j’étais moins chiante. Je vivais ma vie avec insouciance, et je ne me crispais pas en entendant quelqu’un froisser une feuille de papier, dans l’attende des griffes sur mon pantalon. Avant, je pouvais battre la mesure en écoutant la musique. Mais ce que les gens ne savent pas, c’est qu’avant, ma main ne risquait rien quand je l’agitais de cette manière.

À lire aussi : Comment (mieux) comprendre son chat ?

Tout comme mes fesses ne risquaient rien quand je m’asseyais dans un fauteuil sans regarder.

La vie avec un chat #6 : ta mutation progressive tu accepteras

Douzième semaine. Mon amie vient bientôt récupérer son chaton. Cette petite bête est toujours aussi dodue, et elle va tellement me manquer… mais d’un autre côté, il est peut-être temps : la rechute me guette.

Je pensais que tout ceci était derrière moi, depuis que je ne vivais plus avec des chats, mais quelques mois ont suffi pour que… Je crache des poils toutes les dix minutes. Parfois, je vois bouger des choses qui n’existent pas, et je peux rester de longues minutes à fixer le vide sans bouger. Mon entourage s’inquiète. Mais depuis que j’ai feulé à la face de l’ouvrier qui a failli me mouiller dans la rue, c’est pire que tout.

Je crois que je suis en train de muter.

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J’ai très peur de voir arriver la prochaine pleine lune.

À lire aussi : La Journée Internationale du Chat… en gifs !


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

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Avatar de Lhine
7 août 2017 à 11h08
Lhine
Ahaha le côté sioux ! ... Je sais pas si j'ai envie d'en rire ou d'en pleurer. C'est tellement facile quand tu rentres les bras chargés de sac de courses, que tu viens de te taper des marches et des marches avec ces mêmes sacs, que tu es au bord de l'asphyxie tellement tu n'arrives plus à reprendre ton souffle et tes bras qui crient à la maltraitance ... Et là bien entendu tu dois faire passer tout ce joli monde à travers un trou de souris histoire que ton chat ne se fasse pas la malle et que tu ne coures pas après dans les escaliers que tu as déjà eu du mal à monter une première fois (saleté de chat !). Puis c'est tellement poli et accueillant quand tu as des amis qui veulent entrer : "attendez attendez faut que je capture le chat avant que vous passiez la porte" (1min s'écoule, 2min s'écoulent) ... Et tu as apparais avec un chat tout mignon dans les bras, l'air innocent et toi complètement pleine de poils et de petites griffures parce que ton mignon petit chaton pensait que tu voulais jouer ahaha ...
Ce même petit chat qui miaule chaque matin devant la porte de ta chambre à 6h, qui teste toutes les heures (voire demi-heures) si tu n'es pas levée ... Et si par mégarde celui-ci s'est fait une place dans ton lit (victoire par KO !) durant la nuit, il teste toutes les heures si tu es réveillé en te massant le visage avec ses petits coussinets : "héhé dis, on joue ? héhé dis tu me câlines ? héhé dis tu fais quoi ?"
Mais oui mon petit chaton est adorable et pour rien au monde je ne voudrais qu'il soit ailleurs que dans mon petit chez moi.
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