Le réalisateur Nicolas Bedos, visé par une plainte pour agression sexuelle, a été placé en garde à vue au commissariat de Paris-Centre, mercredi 21 juin, a révélé le média Actu 17. La plainte a été déposée le 12 juin dernier « pour attouchement sexuel », par une jeune femme de 25 ans. Les faits se seraient déroulés sur une femme de 25 ans.
À l’issue de sa garde à vue – qui a été levée jeudi 22 juin selon Franceinfo – le réalisateur de 44 ans a reçu une convocation afin d’être jugé au début de l’année 2024, pour« agression sexuelle en état d’ivresse manifeste ».
Attouchement sur la piste de danse
C’est dans la boîte de nuit Sauvages, située dans le 1er arrondissement de Paris, que l’agression aurait eu lieu. La victime présumée a déclaré, dans sa plainte, s’y être rendue avec son grand-frère et sa compagne ainsi que deux amis. Alors qu’elle était sur la piste de danse, elle a rapporté avoir vu un homme arriver en face d’elle. Il aurait alors tendu sa main droite au niveau de ses parties intimes, par-dessus son pantalon.
La jeune femme affirme l’avoir repoussé et se souvient que celui-ci lui a dit : « Tu vas pas me frapper là ! » Elle qui avait reconnu Nicolas Bedos, lui a alors répondu : « Va te faire soigner ! » Elle aurait ensuite demandé à un vigile de conduire le réalisateur hors de l’établissement, ce qu’il a fait. Sous le choc, la jeune femme a indiqué avoir mis plusieurs jours avant de se décider à porter plainte.
Aucun souvenir de l’agression
Devant les enquêteurs, le réalisateur a assuré ne pas vouloir « remettre en doute la parole de la plaignante qui décrit un geste déplacé de quelques secondes par-dessus son jean », a expliqué son avocate à Franceinfo. Selon cette dernière, le réalisateur n’aurait aucun souvenir de cette agression, qui ne pourrait « être qu’accidentelle sous l’effet de l’ébriété », a-t-elle rapporté. Nicolas Bedos risque alors cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
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Les Commentaires
En outre, justement il ne nie pas, mais il attribue son comportement à l'alcool (sans doute car il sait qu'il a été filmé, sinon il nierait évidemment), c'est ça qui explique que l'affaire aille plus vite.
La plupart du temps, les agressions sexuelles ne peuvent pas être étayées par un témoin oculaire ou par une vidéo, donc ceci explique cela.
Par ailleurs, même en étant correctionnalisé, un viol nécessitera probablement une instruction (ça reste nécéssaire dans pas mal d'infraction, même devant le tribunal correctionnel ) donc ça prendra du temps quand même.
Et les viols sont aussi parfois jugés devant devant le tribunal correctionnel pour éviter de passer par un jury de chambre criminelle (qui peut plus facilement avoir des préjugés qui iront desservir la victime, type comment elle était habillée, etc...) ou un juge des assises rodé qui passe sa vie dans des affaires plus sanglantes les unes que les autres (et qui risque inconsciemment d'être moins sévère devant un viol, même si c'est un crime.)
Donc paradoxalement, passer un viol en correctionnel est "sensé" obtenir une peine plus importante que celle qui aurait été obtenue aux assises.
Ça reste assez théorique on est bien d'accord et franchement pas toujours le cas in fine mais c'est ce qui est sensé se faire.
Edit : fautes d'orthographe