Y-a-t-il un âge pour être mère ? Telle est la question qu’on pourrait se poser face à l’officialisation de la deuxième grossesse de Virginie Efira, qui l’affiche fièrement en Une du magazine Télérama sorti le 15 mai 2023, soit juste au moment du coup d’envoi du controversé Festival de Cannes.
Virginie Efira : « Faire un enfant à mon âge, ça a à voir avec l’espoir »
Après la petite Ali, née le 24 mai 2013, de sa relation avec le réalisateur Mabrouk El Mechri, l’actrice belge, qui vient de fêter ses 46 ans le 5 mai 2023 ,attend un bébé avec son compagnon Niels Schneider. Bien consciente qu’une grossesse à cet âge-là s’avère rare, et donc ultra-scrutée, a fortiori lorsqu’on est une personne déjà médiatisée, Viriginie Efira a décidé d’aborder frontalement le sujet, sans pour autant s’épancher dessus, auprès du magazine ELLE qui lui demandait comment son premier enfant vivait la nouvelle :
« Enceinte à 45 ans… faire un enfant à mon âge, ça a à voir avec l’espoir. On vit dans un monde tellement bizarre. Mais je ne souhaite pas répondre à la place de ma fille, je trouve qu’elle arrive déjà correctement à vivre avec une maman identifiée. »
Virginie Efira a-t-elle eu recours à une PMA pour tomber enceinte à 45 ans ?
Nul ne sait si l’actrice, attendue à Cannes pour présenter les films Rien à perdre (premier film de Delphine Deloget, sélectionné dans la catégorie Un certain regard), et L’amour et les forêts (réalisé par Valérie Donzelli, adapté avec Audrey Diwan du roman d’Éric Reinhardt du même nom, présenté dans la catégorie Cannes Premières), a eu recours à une Procréation Médicalement Assistée (PMA). Cela ne regarde qu’elle, mais elle pourrait vouloir en parler publiquement, à l’heure où de nombreuses personnes militent encore pour élargir l’accès à la PMA (aux hommes transgenres, notamment).
On peut noter qu’en France, le délai légal pour y avoir accès est fixé à 44 ans pour les femmes (et 59 ans pour les hommes). Au-delà de cette limite, certaines femmes peuvent décider d’aller à l’étranger pour y avoir recours, avec leurs propres ovocytes qu’elles auraient congelés au préalable, ou grâce à un don d’ovocyte ou d’embryon. Les embryons de personnes en processus de FIV mais qui sont déjà enceintes peuvent être donnés à l’adoption en Espagne, au Portugal, au Danemark, ainsi qu’en France, comme le relève dans une publication Instagram, la journaliste Judith Duportail, qui a eu recours à une PMA seule et s’apprête à publier l’ouvrage Maternités rebelles. Seulement, aller à l’étranger comporte évidemment un coût que seules les personnes les plus privilégiées peuvent se permettre.
Quel est l’âge limite pour accéder à une PMA pour une femme en France ou en Belgique ?
Cet âge limite après lequel il n’est plus possible d’accéder à une PMA en France n’a pas toujours existé. Avant la révision de la loi de bioéthique censée l’ouvrir à toutes les femmes, y compris celles lesbiennes et/ou célibataire, il n’était question que de personnes « en âge de procréer ». Depuis l’entrée en vigueur du nouveau texte de loi en septembre 2021, l’assistance médicale à la procréation peut être réalisée jusqu’à son 45e anniversaire chez une femme, non mariée ou au sein du couple, qui a vocation à porter l’enfant (et jusqu’à son 60e anniversaire chez le membre du couple qui ne portera pas l’enfant). On est donc encore loin d’un accès à la PMA pour toutes les femmes en France.
En Belgique, d’où vient Virginie Efira, il existe aussi une limite légale pour réaliser une fécondation in vitro (FIV) avec ses propres ovocytes : 45 ans (voire 43 si l’on espère un remboursement par les mutualités). Quant à l’âge limite pour introduire une demande de recours à une PMA avec don d’ovocytes, il est de 45 ans (date anniversaire de 46 ans) et de 47 ans (date anniversaire de 48 ans) pour l’ultime transfert embryonnaire. Cela pourrait être un simple hasard, mais Virginie Efira a donc pile l’âge limite.
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
Pour autant, quand on discute, je ne ressens pas du tout la différence d'âge car on a un vécu et des centres d'intérêt communs.
En revanche, je sens la différence avec la mère d'une copine de mon fils, qui a 25 ans. Là, clairement, les centres d'intérêt ne sont pas les mêmes.
Je trouve qu'une fois entré dans la "vie active" les différences d'âge se gomment assez vite, là où elles étaient prégnantes pendant les études. Je distingue vraiment trois stades : lycée/études/vie active.
D'ailleurs, lorsque j'ai fait mon master MEEF (éducation), j'étais avec des étudiants de 3-4 ans de moins que moi, sauf que contrairement à eux, j'avais déjà travaillé avant. Et je sentais vraiment le décalage, alors que la différence d'âge n'était pas si grande.