Ces derniers temps, beaucoup d’histoires de dress-codes sexistes se sont faites entendre.
Un lycéen ayant décidé de porter un crop-top pour montrer que seules les filles étaient réprimandées, des étudiants californiens arborant des tops aux épaules apparentes, dans la même optique..
Heureusement, je t’ai aussi parlé de cet établissement scolaire qui a, pour le coup, créé un anti dress-code visant à mettre fin à ces règles absurdes.
Mais cette fois, je vais te parler d’une jeune fille ayant était suspendue pour la raison la plus ridicule qui soit.
Une lycéenne sanctionnée pour un genou apparent
L’histoire se déroule en Floride, à Palm Beach.
Melissa McKinlay, maire de la ville, poste sur Facebook une lettre qu’elle a adressée à la direction de l’établissement où sa fille est scolarisée.
Voici la situation : sa fille aurait été interrompue en plein milieu d’un contrôle d’Histoire, et sortie de classe par un administrateur de l’école.
La raison ? Elle portait un jean troué au genou.
Avant de l’escorter hors de la classe, on lui a signalé qu’en choisissant sa tenue, elle devait prendre en compte les hormones de ses camarades masculins.
La mère précise que le dress code de l’école interdit effectivement le port de jean troué, mais que la sanction reste beaucoup trop stricte.
La jeune fille ne respectait pas le règlement de l’école, aussi absurde que celui-ci puisse paraître… Mais le vrai problème n’est pas là.
Il est dans les propos qui ont été tenus pour justifier sa suspension, soit le fait que sa tenue doit prendre en compte les hormones des garçons.
De tels propos ont tout d’un retour deux siècles en arrière, quand des chevilles apparentes assimilaient les femmes à des prostituées !
Et je ne mentionne même pas le fait que tous les garçons ne sont pas attirés sexuellement par des filles… Que certaines filles aiment les filles également, et l’on ne se préoccupe pas de savoir si la vision d’un genou leur fait perdre la tête !
Dans ce cas là, qu’en est-il de son cou, à cette lycéenne ? De ses mains ? À quel moment est-ce qu’un bout de peau devient « sexuel » ?
À moins d’avoir un fétichisme pour les genoux, ce qui n’a pas grand-chose à faire dans une école.
Partager cette expérience au plus grand nombre permet une prise de conscience
Quelques jours plus tard, Melissa McKinlay publie un nouveau post sur Facebook pour signaler qu’elle a pu s’entretenir avec la direction, qui a pris en compte ses remarques.
Elle assure avoir confiance en la direction pour ne pas reproduire ce genre d’erreurs à l’avenir.
Elle dit avoir « espoir que cette expérience puisse être utilisée comme une opportunité de formation à la sensibilité pour l’administration et les étudiants ».
La position politique de Melissa McKinlay a très probablement aidé la situation à évoluer rapidement — étant donné qu’elle est la maire du comté.
Il me parait déjà complètement fou que dans un établissement SCOLAIRE, où le but est d’APPRENDRE, une sanction pour une si petite violation du dress code puisse être privilégiée sur les heures de cours.
Qui plus est quand l’excuse est aussi aberrante qu’un GENOU QUI PERTURBERAIT LES GARÇONS. Merci pour eux, d’ailleurs, qui n’ont rien demandé et en ont peut-être assez d’être vus comme des bêtes sauvages en rut !
Chaque nouveau partage de ce type d’histoires permet à mon sens d’éveiller un peu plus les consciences à l’absurdité de ce genre de réactions.
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