Lundi 4 décembre, le responsable états-unien Matthew Miller, porte-parole du département d’État s’est exprimé devant la presse du pays au sujet de la trêve à Gaza, qui n’a pas été reconduite. Il estime que cet échec diplomatique serait en partie lié à une volonté d’étouffer les violences sexuelles possiblement infligées aux otages : « Il semble que l’une des raisons pour lesquelles ils ne veulent pas libérer des femmes qu’ils retiennent en otage et que cette pause a volé en éclats, c’est qu’ils ne veulent pas que ces femmes racontent ce qui leur est arrivé pendant leur détention. »
Le porte-parole est resté évasif, insistant sur le caractère sensible de la question. Il a toutefois affirmé que les États-Unis n’avaient « aucune raison de douter » des informations concernant les violences sexuelles attribuées au Hamas. Et d’ajouter : « Il y a très peu de choses dont je pense que le Hamas ne soit pas capable s’agissant du traitement des civils et en particulier du traitement des femmes ».
Une trêve mise à mal
Israël avait arrêté son offensive à Gaza dans le cadre d’un accord négocié sous l’égide du Qatar et des États-Unis prévoyant la libération des otages enlevés le 7 octobre dernier. Vendredi, les autorités israéliennes ont déclaré qu’elles reprenaient leur offensive militaire car le Hamas n’avait pas libéré toutes les femmes otages.
Comme le retrace Libération, « jeudi matin, 19 civiles, dont une mineure ainsi que cinq femmes militaires étaient toujours retenues en captivité à Gaza. Une majorité d’entre elles ont moins de 30 ans ».
La police israélienne a affirmé enquêter sur de possibles violences sexuelles commises le 7 octobre par des combattants du Hamas, dont des viols en réunion ou des mutilations de cadavres. Les enquêteurs israéliens assurent avoir jusqu’ici recueilli « plus de 1 500 témoignages choquants ». Cependant, « la grande majorité des victimes des viols et autres agressions sexuelles du 7 octobre ont été assassinées et ne pourront jamais témoigner », précisait en novembre dernier Cochav Elkayam Levy, présidente de la commission parlementaire sur les crimes commis contre les femmes le 7 octobre.
Des accusations que le Hamas a qualifié de « mensonges » pour« diaboliser la résistance palestinienne » dans un communiqué publié lundi 4 décembre sur Telegram.
À l’AFP, l’organisation ONU Femmes s’est dite « consciente des inquiétudes » en Israël et a affirmé avoir rencontré des organisations de femmes israéliennes pour « écouter leurs récits horribles de ce qui s’est passé le 7 octobre » et les « aider autant que possible à exposer les atrocités sexistes, dont les violences sexuelles ».
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