Les chiffres des violences sexuelles en France sont choquants. Heurtants. Blessants.
Toutes les 9 minutes, en France, une femme est victime de viol ou de tentative de viol (2016).
Dans environ 80% des cas, le violeur est un proche de la victime (2016).
En un an, il y a eu 250 000 victimes de viol ou de tentative de viol (2017).
Le chiffre dont je vous parle aujourd’hui pourrait paraître, lui aussi, « déprimant »… Mais il ne l’est pas forcément.
+23% de plaintes pour violences sexuelles en 2018
Libération relaie les propos de Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, qui a récemment donné une conférence de presse pour la rentrée de septembre 2018.
En exergue, ce chiffre :
« les violences sexuelles enregistrées par la police et la gendarmerie, avec une hausse de 23,1% : 27 728 faits contre 22 533 au cours des sept premiers mois de 2017 »
Hausse des plaintes… donc hausse des faits ?
L’« effet #MeToo » sur les chiffres des violences sexuelles
Difficile de savoir si plus de plaintes veut dire plus de violences sexuelles commises, ou s’il y en a simplement davantage qui sont signalées aux forces de l’ordre. Un peu des deux, peut-être…
, suivie du mouvement #MeToo, a grandement libéré la parole des victimes, mais aussi l’écoute du reste de la société.
L’ampleur du problème des violences sexuelles ne peut plus être ignorée, dissimulée. Tant de femmes, et des hommes, ont témoigné en avoir été les cibles !
Améliorer l’accueil des victimes de violences sexuelles venant porter plainte
Là encore, je cite Libération :
« Gérard Collomb a également rappelé qu’une plateforme de signalement des violences sexuelles serait lancée dans quelques semaines pour faciliter les dépôts de plainte.
« Nous savons qu’en termes statistiques, cela conduira à une augmentation des chiffres. Mais ce qui compte, c’est bien évidemment de faire changer la réalité », a poursuivi le ministre de l’Intérieur.
Il a également rappelé qu’il existe une formation spécifique pour les policiers qui prennent les plaintes de femmes victimes de violences sexuelles. »
Fin 2017, les directeurs de la gendarmerie nationale et de la police admettaient que les victimes de viol n’étaient pas toujours bien reçues quand elles venaient porter plainte.
Tous deux n’y allaient pas par quatre chemins : « Mal accueillir une victime de viol n’est pas acceptable ». Mais ils ne se voilaient pas la face sur le fait que dans leurs secteurs respectifs, « il y a encore de la marge ».
En cause, ils l’ont admis, « parfois un manque d’empathie, parfois un manque de formation, parfois un manque de professionnalisme ».
C’est donc une bonne nouvelle qu’une plateforme dédiée soit mise en place, et j’espère que beaucoup de gendarmes et de policier·es suivront la formation spécifique.
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