Sur Instagram, Andréa Bescond partage des posts à l’écriture blanche sur fond noir, où elle interpelle nommément des personnes accusées de violences envers femmes et enfants, dénonçant alors l’impunité judiciaire.
Mais ce jeudi 7 septembre, la comédienne et réalisatrice a été condamnée par le tribunal de Caen à une amende de 2 000 € avec sursis et 1 500 € de dommages et intérêts, pour diffamation envers l’athlète spécialiste du 400 m haies Wilfried Happio, a révélé l’Agence France Presse.
Wilfried Happio était accusé d’agression sexuelle
Le 20 décembre 2022, Andréa Bescond avait écrit dans l’un de ses « posts noirs » sur Instagram : « Tu es Wilfried Happio. Tu es un athlète professionnel. Tu es en garde à vue car tu es accusé d’agressions sexuelles. On va pouvoir monter le club des athlètes violeurs. »
Car en juin 2022, le coureur de haies était sous le coup d’une plainte pour agression sexuelle, et avait été placé en garde à vue. La plaignante dénonçait des attouchements, qui aurait eu lieu en septembre 2021 à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep). Au terme d’une enquête interne, cette même institution n’avait pas sanctionné Wilfried Happio. La plainte judiciaire a finalement été classée sans suite en juin dernier.
La condamnation d’Andréa Bescond a été mainte fois dénoncée, notamment par la journaliste Hélène Devynck, qui a pris la parole contre Patrick Poivre d’Arvor. « La justice punit celles qui parlent plus que ceux qui violent », a-t-elle écrit sur son compte Twitter, dénonçant alors une forme de procédure bâillon, qui consiste à attaquer en diffamation les personnes qui dénoncent des violences sexuelles.
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