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Société

Violences familiales : des numéros d’urgence sur les pizzas Sodebo

Le 116 006 a fait son apparition sur les étiquettes des pizzas Sodebo. Le numéro, qui a pour objectif de permettre aux victimes de violences familiales de trouver de l’aide, sera présent sur 35 millions de produits durant les prochains 6 mois.

« C’est une façon d’apporter des solutions à des jeunes en grande difficulté à ce moment-là et qui ne savent pas vers qui se retourner, mais également, pour les parents confrontés à ce genre de situation sans savoir comment aider leurs enfants », a déclaré Patricia Brochard, la coprésidente de Sodebo. Dans un article publié sur le site de France Bleu Loire Océan ce vendredi 28 octobre, elle revient sur la décision de la marque d’inscrire le numéro d’urgence en cas de violences familiales sur l’emballage de ses produits.

Les étiquettes de 35 millions de pizzas Sodebo estampillées du 116 006

Depuis le 17 octobre, le numéro d’appel, 116 006, à joindre en cas de violences familiales, apparaît sur l’emballage des pizzas Dolce. Bientôt, il sera également inscrit sur celui des Salades et Cie, et en novembre sur les PIZZ. En tout, les étiquettes de 35 millions de pizzas et salades Sodebo vont être modifiées. Une initiative prévue pour durer 6 mois. « On est une entreprise familiale et on est trois femmes à sa tête. Protéger les familles, ça fait partie de nos valeurs », explique Patricia Brochard.

La marque vendéenne n’en est pas à son galop d’essai. Lors du confinement du printemps 2020 déjà, face à l’augmentation des cas de violences conjugales, la gendarmerie de Montaigu (en Vendée) avait sollicité l’aide de l’entreprise. Le numéro d’urgence 39 19 avait alors fait son apparition sur l’emballage des pizzas. Cette fois, c’est à la gendarmerie nationale que l’entreprise a accepté de prêter main forte, et pour deux causes : en plus des violences familiales, leur collaboration devrait aussi porter sur les violences numériques, dont le numéro d’urgence est le 30 18. 

Du marketing au service d’une cause, ou l’inverse ?

Interrogée sur l’efficacité de cette démarche, Patricia Brochard affirme : « Effectivement, il faudrait demander à chaque personne qui appelle où elle a vu le numéro. C’est probablement une petite pierre à l’édifice, mais même si ça aide, voire sauve une ou deux personnes, ça donnera du sens à l’action. » Du marketing au service d’une cause, ou l’inverse ? Au sujet des violences, la seule chose qui compte est peut-être l’effet salvateur qu’il peut avoir sur les victimes. 

A ce titre, Sodebo n’est pas la première marque à se mettre au service d’une bonne cause. Camaïeu, par exemple, a largement affiché son soutien à l’association Solidarité Femme Accueil (SOLFA) avec une campagne choc pour lutter contre les violences conjugales. Si l’intention avait été applaudie, la forme avait cependant fait débat. Sur son site, des femmes portant les stigmates de violences avaient remplacé les mannequins et le 39 19 apparaissait à la place du prix des vêtements. Notons toutefois qu’en quelques mois l’opération a permis de récolter plus de 50 000 euros pour SOLFA. En revanche, Camaïeu a depuis été placée en liquidation judiciaire, et ses boutiques intégralement fermées au début du mois d’octobre. 

À lire aussi : « Ici, demandez Angela » : à quoi sert ce sticker violet sur la vitrine des commerces ?

Visuel de Une : Unsplash / Nadine Shaabana

Violences conjugales : les ressources

Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :


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