Ce jeudi 25 janvier, le journal de 20h de France 2 a diffusé un reportage au sujet des violences conjugales.
Les journalistes se rendaient dans une unité médico-judiciaire où des femmes battues par leur partenaire peuvent venir faire constater leurs blessures par un médecin légiste.
Ce reportage met uniquement en lumière les cas de femmes. Elles constituent en effet la très grande majorité des victimes de violences conjugales, ce qui n’empêche pas des hommes d’en être victimes également. Et les violences conjugales ne sont pas l’apanage unique des couples hétéro.
Une unité médico-judiciaire pour faire expertiser ses coups
Le médecin légiste en charge dans l’hôpital en question établit environ un millier d’expertise par an.
Il photographie les traces de coups, mesure les bleus, analyse les types de blessures : coup de poing, traces de strangulations, marques liées au fait d’avoir été traînée par terre…
Autant de preuves pour soutenir le discours des victimes quand elles témoignent.
Clique pour accéder au reportage qui démarre à 24:00
Porter plainte pour se rendre dans une unité médico-judiciaire ?
Il semble que dans cette unité médico-judiciaire, il soit possible de faire constater les blessures avant même d’avoir porté plainte
– bien que certaines des femmes qui y apparaissent ont entamé la démarche.
Pourtant, toutes les unités médico-judiciaires ne proposent pas automatiquement cela : j’ai appelé l’une d’elle aujourd’hui où l’on m’a expliqué qu’il fallait d’abord avoir porté plainte.
La possibilité de faire enregistrer des preuves sans porter plainte immédiatement devrait cependant être généralisée : il s’agira en principe d’un volet de la loi contre les Violences Sexistes et Sexuelles, comme l’avait annoncé Emmanuel Macron dans son discours du 25 novembre.
Cette loi sera présentée en Conseil des ministres le 7 mars, à la veille de la Journée Internationale des droits des femmes.
Si tu ne veux pas porter plainte, parce que tu ne te vois pas faire face à ton partenaire dans un tribunal, pour tout un tas de raisons qui t’appartiennent, sache que d’autres mesures peuvent être prises pour ne pas rester seule, ne pas affronter seule une situation de violences conjugales.
Faire constater ses blessures par un·e médecin légiste est une étape, et bien d’autres étapes peuvent être franchies avant de s’imaginer au tribunal. Tu peux par exemple déposer une main-courante, ou si tu crains pour ta sécurité, demander une ordonnance de protection.
Tu es dans une situation de violence ?
Si tu es dans une situation de violence, ou que tu connais quelqu’un dont c’est le cas, sache que ça ne serait pas étonnant.
Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint en France, ce qui fait de très nombreuses victimes potentielles.
Sur madmoiZelle, nous avons un article pour t’orienter (ci-dessous), quelle que soit ta situation ou celle d’une personne de ton entourage.
On y recommande surtout d’appeler le 3919, un numéro qui n’apparaît pas sur la facture de téléphone, dont l’appel n’est pas tracé. N’hésite pas : ces gens sont là pour t’écouter et te conseiller, et pas pour délivrer une quelconque injonction.
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