Puisque notre époque nous fait tant chérir les jeans taille haute que nos mères portaient au lycée et qu’il souffle un vent de passéisme dans nos garde-robes (en témoignent nos jupettes liberty et vestes à épaulettes), mes amies, ne jetez rien. Vos fringues portées au collège vous permettront… d’ouvrir une friperie à l’âge de 60 ans, d’être la plus indie des mamies en offrant à vos petits enfants des vêtements achetés chez Promod en 2001 et de cultiver un look vintage en portant en 2055 des accessoires qui datent de votre rentrée en 6ème.
Bref, si comme moi vous avez encore dans le grenier de chez vos parents des cartons remplis à ras bord d’étoffes de collégienne, lisez ce qui suit. On va faire le tri ensemble.
Le sac sportswear inspiration baluchon
À garder ! Ce sac dans sa forme (un putain de baluchon) et son esthétique (le très sobre sigle Nike) est un concept mode tellement premier degré qu’il en est presque cynique. Ressortez-le dans environ 20 ans : son design épuré et son ergonomie certaine seront de vrais atouts pour votre tenue le matin. Magique : le sac prend la forme de ce que vous y mettez et la corde qui sert à resserrer la toile fait office d’anses ! Parfait pour toutes les virées shopping, un cours de capoeira ou un aller-retour à la laverie.
La jupe par-dessus le pantalon
Vous vous souvenez de cette étrange période où on voulait le beurre et l’argent du beurre en matière de vêtements ? Je vais vous rafraîchir la mémoire : on ne jurait que par les baggys (ah qu’il est agréable de flotter dans un vêtement dont la raison d’être est la largeur !) tout en se laissant parfois aller à s’enticher d’une jupe. Le critère pour cette dernière ? Plus elle ressemblait à une lampe à lave, mieux c’était :
« J'adore les lampes à lave, et toi ? »
Du coup, pour ne pas avoir à choisir entre le jean et la jupe, bah on portait les deux en même temps. À ressortir en 2036, les jours où vous serez à la fois d’humeur casual décontractée et glam-chic. C’est aussi le moment que vous choisirez, en plein vernissage huppé, pour dire « Les collants, c’est tellement 2012 !
» et tout le monde rira de bon coeur, une saucisse cocktail à la bouche.
Les grosses pompes de skate
Puisque les Buffalo ® sont déjà réhabilitées chez nos copines anglaises qui traînent à Hackney, question futur, je miserais plutôt sur le renouveau des chaussures de skate. Pour jouer sur la dissonance, vous veillerez à ne pas les porter avec un accoutrement de vagabond sur planche à roulettes et privilégierez le tailleur rose pâle façon Anne Sinclair à l’anniversaire de Julien Dray.
Par ailleurs : s’il vous reste du correcteur liquide en flacon (j’emploie l’expression consacrée pour ne pas avoir à entrer dans le débat « On dit Blanco ou on dit Tipp-Ex ? » mais sachez que je suis dans la team Blanco), n’oubliez pas d’en garder de côté afin de vous vernir les ongles avec dès le printemps 2040. Le côté manucure homemade naïf reviendra à la mode, et je vous le dis avec assurance. Ne jetez pas non plus les colliers ras-du-coup mi-imitation tatouage, mi-antipuce, ni les capsules de bière (je milite pour le retour des colliers ambiance artisans du monde, option « Regardez, j’ai bu comme un trou hier soir, hihi »).
Bref, je vous laisse avec deux citations :
« Tout vient à point à qui sait attendre » (ma prof de français en 5e) et « Rien ne se perd, tout se tranforme » (mon prof de sciences physiques, devant son erlenmeyer).
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Les Commentaires
Par contre, oui. Crayon A papier. Les "crayons de papier" sonnent tjr désuet à mes oreilles. Mon arrière-grand-mère disait ça, quoi x)