Avec le brio qu’on lui connait, Dominique de Villepin a entrepris aujourd’hui de dézinguer son éternel rival, notre Président Nicolas Sarkozy.
Interviewé par Christophe Barbier sur LCI et dans les colonnes du Parisien l’ancien premier ministre a sorti le vitriol.
Morceaux choisis :
« il faut un Président capable de hiérarchiser les problèmes et de se consacrer à l’essentiel, pas un Président touche à tout, pas un Président qui ne répond pas aux questions des Français, pas plus d’ailleurs qu’à celles des journalistes ».
Dans la même veine, il appelle le Président à se rendre compte « qu’il ne suffit pas de passer d’un sujet à l’autre, d’une image à l’autre, qu’il ne suffit pas de regarder la superficie des choses et qu’il faut traiter les questions en profondeur ».
Sur les réformes en cours : »c’est une erreur de vouloir faire nommer le président de France Télévisions par l’Elysée, une erreur de vouloir supprimer le juge d’instruction sans la contrepartie d’une indépendance du parquet. Et ce serait une erreur de réduire le pouvoir d’amendement des textes de loi par les parlementaires. Devant ces mesures qui peuvent conduire à une régression des libertés publiques, il y a des risques de réactions extrêmement vives. »
Sur la stratégie présidentielle : « je comprends qu’il soit tentant de vouloir rester seul maître du jeu en divisant pour régner, mais c’est dangereux. Il est très important au contraire de rassembler pour agir ».
Tout ce qui ne tue pas rend fort disait Nietzsche. Visiblement, l’affaire Clearstream n’a pas tué Villepin !
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Les Commentaires
C'est vrai ce que tu dis Lolli par rapport à le réforme portant sur les juges d'instructions : on en parle peu par rapport au fait qu'il fasse froid :wink:
Villepin est arrogant, il a porté le CPE jusqu'au bout, cela a participé à sa chute, mais le staff Sarkozy l'a évincé aussi parce que c'était un gaulliste convaincu, vieille école, et ce n'était plus ce qui convenait à l'UMP pour soutenir à fond Sarkozy. En cela, il a raison, dans la droite, de faire entendre sa sensibilité.