Esther est partie recueillir les témoignages des jeunes femmes de plusieurs pays, à travers le monde, avec une attention particulière portée aux droits sexuels et reproductifs : liberté sexuelle, contraception, avortement.
Elle a déjà rendu compte de ses rencontres avec des sénégalaises et sa deuxième étape l’a menée au Liban ! Elle y a réalisé interviews, portraits, reportages, publiés au fil des jours sur madmoiZelle.
Pour retrouver le sommaire de tous les articles et la genèse du projet, n’hésite pas à jeter un œil au sommaire de présentation : madmoiZelle en reportage au Liban !
Tu peux aussi suivre au jour le jour ses pérégrinations sur les comptes Instagram @madmoizelledotcom et @meunieresther, avant de les retrouver ici bientôt !
Au nord du Liban, sur la côte, l’atmosphère de la ville de Tripoli est bien différente de celle de Beyrouth. Si cette dernière est finalement très internationale, Tripoli a conservé un sens des traditions plus fort.
« Tripoli, on est vraiment au bled, la ville a une véritable identité. »
Cette cité à majorité sunnite est bien plus conservatrice que Beyrouth. Par exemple, la plupart des bars ne servent pas d’alcool — sauf ceux de la partie touristique de la ville.
À certains, Tripoli fait peur… Mais mon hôtesse Mona, dont la famille vit sur place, m’a emmenée faire un tour dans la vieille ville et je ne pouvais pas ne pas vous montrer à quoi cela ressemble !
J’ai déjà raconté cette visite dans une story Instagram, donc peut-être as-tu vu ces images et explications si tu me suis !
(Si ce n’est pas le cas, saches que tu manques plein de choses palpitantes) (comme quand j’ai perdu ma valise cette semaine) (t’inquiète, je l’ai retrouvée.)
Et aussi, comme c’était écrit un peu à la va-vite, il reste des fautes. Pardonne-moi !
Enfin, je ne prétends pas ici être une experte en histoire, la ville de Tripoli a des centaines et des centaines d’années, je te montre ce que j’en ai vu moi, en avril 2018.
Immersion dans la vieille ville de Tripoli
Comme je t’ai dit, Tripoli est à majorité sunnite (une branche de l’Islam). Elle compte de nombreuses mosquées, dont la mosquée Al-Mansouri.
Dans les multiples conquêtes et reconquêtes des Croisades, au fil des périodes qu’a connu la ville, du Moyen Âge à la période Mameluk, Tripoli s’est transformée.
Pour mettre les pieds dans l’enceinte de la mosquée, il faut généralement se voiler, couvrir ses épaules, voire ses chevilles, même si visiblement ça dépend surtout du gardien à qui tu as à faire.
Perso, j’avais les chevilles découvertes et ça c’est très bien passé mais Mona m’a raconté qu’il lui est déjà arrivé de se faire refuser l’entrer.
Les souks de Tripoli, on les déguste et on les renifle plus qu’on les visite
La kaake c’est super bon. Sur l’étal juste ci-dessous tu peux en voir, mais c’est aussi ce qui était l’image d’accroche de cet article.
Quoi ? Tu as faim maintenant ? Désolée…
Mais outre de la très bonne nourriture, il y a à Tripoli le souk de l’or, très réputé, ou celui des savons.
C’est dans cette pièce, dans cette cuve grise au milieu, que le savon est brassé.
Les vendeurs sont très prompts à te faire tester leur produit et c’est comme ça que je me suis retrouvée à me faire masser la main de manière disons… « énergique » pour évaluer la qualité d’une huile censée agir contre les douleurs musculaires.
Si tu te demandes, oui, ma main était beaucoup plus souple après… même si il a fallu endurer ce massage pas spécialement doux !
Toujours est-il que le savon naturel
produit dans cette partie du souk est fait de seulement quatre ingrédients : de l’huile d’olive, de l’huile de coco pour l’hydratation, de l’huile de palme pour figer le tout et de l’eau.
Ci-dessus, des mélanges d’épices. C’est sur cet étal que la tante de Mona m’a conseillé d’acquérir les ingrédients pour faire « le meilleur Zaa’tar », un mélange d’épices qu’on retrouve fréquemment dans les kaake.
Il faut donc, en quantité égales, du sésame (grillé, apparemment c’est meilleur) (c’est la raison pour laquelle il faut le faire soi-même et pas l’acheter préparé : sinon il n’est pas grillé), du thym, et du sumac (une plante à la couleur rouge).
Les 1000 trésors de la vieille ville de Tripoli
Outre les souks, la vieille ville regorge d’autres beaux bâtiments, parmi lesquels celui-ci :
Là, vous ne voyez peut-être pas aussi bien mais imaginez la lumière qui baigne les pièces, éclairées par des puits dans le plafond tels que celui-ci…
À noter : les dessins varient d’un toit à l’autre et ils donnent à l’ensemble un aspect un peu irréel.
Pour finir, ce qui domine la ville :
De même que la mosquée, la citadelle a été utilisée à tour de rôle par différentes armées au fil des siècles, y compris jusqu’à la récente guerre civile (qui a pris fin en 1990).
C’est fini pour cette fois-ci mon petit loup.
Dans ma story je te laissais sur une image de la ville…
Mais déjà on n’est pas dimanche et en plus je vais récompenser celles et ceux qui auraient éventuellement fait défiler cet article jusqu’en bas alors qu’ils avaient déjà vu la story (car ils me suivent sur Instagram) (et ils ont raison).
Voici donc une photo d’un fier vendeur de barba-papa/pois, sur le port, pour clore cette visite.
J’espère que ça t’aura donné envie d’aller y faire un tour si un jour tu as l’opportunité !
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.