— Article initialement publié le 19 octobre 2016
Vous pouvez appartenir à la catégorie des gens qui n’ont jamais entendu parler de Ma vie de Courgette, ou alors à celle qui a hâte de le voir. Mais vous ne pouvez pas rester indifférent à ce petit bijou d’animation.
Le film de Claude Barras adapté d’Autobiographie d’une courgette de Gilles Paris, sort aujourd’hui en salles, et si vous ne savez pas quoi voir au cinéma, foncez regarder cette animation en stop motion qui mérite tous les éloges qui lui pleuvent dessus.
Il a remporté en juin dernier le Cristal du long-métrage au Festival d’Annecy, et ce n’est qu’une petite goutte dans l’océan des récompenses reçues.
Courgette a 10 ans, et a perdu sa mère d’une manière pas très joyeuse… Il l’a tuée. Et ce sont des mots prononcés par ce très jeune héros qui ne sait pas du tout quoi ressentir et que la culpabilité rattrape. Ça vous donne une idée de l’histoire qui va vous bouleverser.
L’enfant, cette vision unique de la vie présentée dans Ma vie de Courgette
Le scénario signé Céline Sciamma (Naissance des pieuvres, Bande de filles) donne une voix sincère qui sort bien clairement de la bouche des enfants. Tout ce qui se dit paraît tellement naturel que ça nous touche par sa simplicité. Et en plus, l’ensemble est saupoudré d’une sacrée dose d’humour sur un sujet bien sérieux pourtant : la protection juridique des mineurs.
À lire aussi : « Stop au déni » interpelle sur les violences sexuelles qui touchent les mineurs
En un peu plus d’une heure, car oui,le film est plutôt court, Courgette nous présente son entourage, avec ses ami•es, puis sa famille. Car même dans la solitude, l’espoir de retrouver des gens qui t’aiment demeure omniprésent, à portée de mains.
Au début, il fait la rencontre de Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice au foyer, puis ensuite, il y a Camille qui débarque. Ah, Camille, c’est le coup de foudre au premier regard.
Un stop motion au poil dans Ma vie de Courgette
Le stop motion, c’est tout un art. Récemment, Kubo et l’armure magique a bénéficié de ce traitement et le résultat était magnifique, et Ma vie de Courgette brille également par sa réussite. La fluidité n’est pas si facile à obtenir, et pourtant, Claude Barras maîtrise la mise en scène de bout en bout.
C’est paradoxal car le graphisme n’est pas du tout réaliste, mais ça nous plonge encore plus aux côtés des personnages. Que ce soit les cheveux bleus du héros ou les grandes oreilles d’un autre personnage, le stop motion rajoute un petit aspect rétro, style pâte à modeler mais en version améliorée.
Les voix des doubleurs sont absolument divines et collent parfaitement à la personnalité de chacun.
À lire aussi : « Anomalisa », le film d’animation le plus original de la décennie
Une animation qui s’adresse aux petits et aux grands
Voici la bonne occasion d’inviter votre petit neveu au cinéma ! C’est un peu un voyage au pays de la nostalgie qui m’a saisie, comme une plongée dans une période oubliée que j’aimerais revivre, du moins, la partie innocente de cette époque.
À travers les yeux de Courgette, le spectateur va découvrir le quotidien de ces jeunes un peu en marge, mais qui croquent la vie à pleines dents malgré les tragédies qu’ils ont pu connaître. Les plus petits et les plus grands y trouveront leur compte et interprèteront ce film à leur guise, mais surtout, l’histoire les chamboulera tous.
Bref, n’hésitez pas à aller voir Ma vie de Courgette, qui ne vous décevra pas, au contraire.
Les Commentaires
J'ai attendu que tout le monde sorte de la salle car j'avais la larme à l'oeil à la fin!
Une bonne petite production française, à regarder sans modération pour passer un bon moment!