L’accès à la culture s’est démocratisé grâce à Internet, mais le modèle économique de la culture n’a pas suivi. Aujourd’hui, de nombreux internautes se sont habitués à une gratuité trompeuse, car le coût de production des films et séries n’a pas pour autant baissé ni trouvé d’alternatives de financement permettant de se passer de la participation des spectateurs…
Nombre d’entre nous ne sont bien évidemment pas opposés à l’idée de payer pour regarder un film ou une série. Ça paraît même parfaitement normal. Encore faut-il pouvoir se procurer légalement le contenu désiré ! Entre attendre des mois qu’un film soit disponible dans notre zone géographique et prix prohibitif (c’est-à-dire supérieur au prix de la place de cinéma) pour une oeuvre en version doublée, la quête d’une offre de téléchargement légale relève encore du parcours du combattant.
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Après Klaire, qui avait vaillamment écumé les sites recommandés par Hadopi (en vain), c’est au tour de Titiou Lecoq, reporter de l’extrême, de partir avec bravoure et ténacité à la recherche d’un film à louer en version originale. Elle livre les conclusions de son investigation rigoureuse dans les colonnes de Slate. Une lecture indispensable.
« Les ayant-droits ont décidé de tuer le marché qui devait les faire vivre »
« Il faut savoir qu’environ 41% du prix d’un ticket de cinéma va aux exploitants, c’est-à-dire les salles de cinéma (environ, puisqu’après cela dépend des accords signés.) 41% qui n’ont donc rien à voir avec la VOD. Le prix de la VOD devrait donc être moins cher –et ce de façon significative– que le prix d’un billet de cinéma. Parce qu’entretenir une plate-forme de VOD ça ne coûte pas la même chose qu’un réseau de salles de cinéma.
[…]
Alors il se passe quoi? Il se passe que les ayants-droits ont décidé de tuer le marché qui devait les faire vivre. Ils touchent près de 60% du prix d’une VOD, soit nettement plus que sur une entrée cinéma ou un dvd. C’est bien de les financer, OK, mais j’aimerais qu’ils m’expliquent leur logique. Ils se sont dit « tiens, on en a marre de se faire plumer sur les places de ciné, alors on va se venger sur la VOD plutôt que de renégocier sur les tickets et DVD ? » Ou alors « tiens, les gens peuvent regarder gratuitement (et illégalement) des films alors on va leur proposer à un tarif rédhibitoire » ? »
La suite de cette analyse d’utilité publique est à lire sur Slate.
Le casse-tête de la vidéo à la demande, par Titiou Lecoq
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Et il y a du choix si on veut quelque chose de pas récentissime ^^
Certes c'est à améliorer, mais globalement, je trouve toujours un truc à regarder !