— Cet article a été publié dans le cadre d’un partenariat avec Wild Bunch. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Oui, ça va parler de protéines dans cet article. Et pas de n’importe lesquelles… puisque les rédactrices font un petit tour d’horizon des viandes un peu WTF qu’elles ont pu manger dans leur vie.
Si vous avez vu les affiches de Grave surplomber les rues et placardées aux murs de la ville, vous avez peut-être deviné que ce premier long-métrage de Julia Ducournau est un film de genre.
Il sort ce mercredi 15 mars et on est super heureuses d’en être partenaire car l’occasion de soutenir un film de ce genre ne se présente pas souvent.
Grave parle d’une jeune étudiante végétarienne en école de vétérinaire qui se découvre de nouvelles… affinités alimentaires.
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Louise et les cachotteries de grand-mère
Quand j’étais petite, ma grand-mère nous a fait un repas un midi, en nous disant qu’elle avait acheté une viande « un peu spéciale », mais qu’elle n’allait pas nous dire ce que c’était sans l’avoir goûtée.
J’étais pas trop chaude, je devais avoir 7 ou 8 ans. Comme pas mal de gamins, j’étais moyennement motivée pour goûter de la nourriture sans qu’on me dise ce que c’est. J’en ai quand même avalé une bouchée pour savoir ce que c’était.
Je ne me souviens pas spécialement du goût. J’ai le sentiment que c’était un peu fort comme viande, mais pas beaucoup plus d’appréciations que ça en termes de critique culinaire, rapport que je suis pas Salt Bae.
Finalement ma grand-mère nous a dit que c’était de l’autruche. Là… j’ai pleuré, parce que je sais faire que ça. J’étais juste trop triste d’avoir mangé un oiseau aussi stylé (j’aimais bien cet animal à l’époque alors qu’en vrai, j’en ai vu deux fois dans ma vie).
J’ai pas retouché à mon assiette et j’ai été me calmer dans le salon en avalant des cacahuètes. KESKYA.
Si j’en remangerai ? Non, parce que je suis devenue végétarienne depuis. BRAVO MÉMÉ, tout ça, ça a commencé avec toi.
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Cécile qui cherchait l’exotisme
L’année dernière, je suis partie en Afrique du Sud avec ma fac et, le premier soir, on est allés dans un restaurant assez cool et typique du pays, à côté de Johannesburg.
On nous a servi des tourtes au crocodile ! C’était une première pour tout le monde et on pensait découvrir de nouveaux goûts, alors forcément on ne tenait pas en place. Eh bien, en fait, choquéedéçue, ça avait un goût de blanc de poulet mais en plus fade, autant te dire que tu ne rates rien !
Du coup non, je n’en remangerai pas. Déjà parce que, en France, c’est pas vraiment la viande la plus répandue. Puis ça n’avait vraiment pas un grand intérêt gustatif. Voilà tu sens la déception dans ma voix…
Je suis aussi partie au pays du Père Noël, la Laponie, avec mes potes. Ils ont tous goûté du renne mais pas moi. Les Lapons en mangent énormément, car c’est un animal en surpopulation par rapport aux être humains sur le territoire.
J’ai pas goûté parce que ça m’aurait cassé un mythe. Genre à 7 ans on m’aurait dit « tu vas manger du renne », j’aurais pleuré en mode « je mange pas les animaux du Père Noël, les pauvres ! (et puis y a moyen que j’ai pas de cadeaux si y’a plus de rennes pour les transporter) ».
Mes potes m’ont dit que ça avait un goût de poulet, ça m’a rappelé l’histoire du crocodile et je me suis dit que je ratais rien !
[NdAki : my God, ils ont mangé Rudolphe, Éclair, Tonnerre et tout le troupeau de rennes du Père Noël ! Il est en effet assez fréquent de manger cet animal dans les pays scandinaves.
En revanche, je ne sais pas si les potes de Cécile ne se nourrissent que de poulet dans la vie quotidienne, mais le renne a plus un goût de bovin que de volaille quand même.]
Mymy et sa madeleine de Proust
Au Maroc, dont ma mère est originaire, il est courant de manger du pigeon, surtout dans la pastilla. Ce plat est un turbo-délice à base de feuilles de brick formant un grand chausson fourré de légumes, de nouilles et de viande.
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La pastilla se fait traditionnellement au poisson / fruits de mer, ou… au pigeon ! Même s’il est de plus en plus courant d’en voir au poulet, ce qui paraît moins étrange aux papilles françaises.
Car dans l’Hexagone, on va pas se mentir, le pigeon c’est surtout cet oiseau un peu nuisible, vecteur de maladies en tout genre, qui squatte les trottoirs.
Au niveau du goût, ce n’est pas très différent du poulet, c’est un peu fade je dirais. Ça ne vaut pas une bonne volaille comme du canard, clairement !
Sinon, toujours au Maroc, on mange des escargots… mais pas ceux de Bourgogne au beurre persillé, ça non ! Ce sont de petits escargots rayés qui cuisent dans un bouillon épicé et qu’on mange debout, accoudé à la roulotte du vendeur.
Eh oui, au Maroc, les escargots sont de la street food. Et ils sont délicieux !
[NdAki : navrée de te contredire Mymy, mais le pigeon rôti, c’est vraiment délicieux et pas fade du tout !
Certes, on peut pas dire qu’il y a beaucoup de chair à manger, surtout au niveau du cou qui contient plus d’os qu’autre chose, mais avec une bonne cuisson et un bon jus, le pigeon pourrait se trouver à une table gastronomique ! Bon, j’adore la pastilla aussi et maintenant j’en rêve d’une…]
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Marina et un mode de cuisson qui a gagné son cœur
Quand je suis allée en Argentine, j’ai découvert tout l’univers qui gravitait autour de la viande et plus particulièrement du mode de cuisson qu’on appelle l’asado.
Ça correspond au barbecue argentin et c’est élevé au rang de religion dans le pays (au même titre que la boisson nationale : le maté). Je n’ai donc pas découvert une viande en particulier mais plutôt un mode de cuisson qui transforme ton repas.
L’asado c’est une cuisson très lente, où la viande n’est jamais au contact de la flamme et cuit pendant de longues (délicieuses) heures.
Mon amour pour l’agneau n’a fait que grandir après en avoir goûté en Patagonie. La présentation de la viande est un peu rustique, et peut surprendre, mais une fois ce détail passé, la dégustation de ce mets fondant et savoureux est quelque chose que je recommande de vivre une fois dans sa vie !
Aki, carnivore confirmée
Je crois que je pourrais me passer de légumes mais pas de viande tellement j’adore ça (oui, c’est pas très bon pour la santé). Et comme ma passion globale c’est la nourriture, dès que je vais en terre inconnue je tente des spécialités locales.
Je n’ai jamais goûté de chat ou de chien en Chine, car non, on n’en sert pas partout, mais je dois avouer que je suis un peu curieuse…
Pour l’anecdote, ma mère a déjà mangé de la cervelle de singe, et ce « mets » considéré comme rare (c’est interdit d’en servir depuis plusieurs années maintenant) à l’époque ne m’a jamais attirée.
En revanche, quand j’ai visité le Japon, j’ai goûté de l’oursin cru, et… j’ai vomi. Je pensais avoir un estomac accroché, mais le goût iodé mélangé à la texture de pâté un peu mou m’a donné un haut-le-cœur qui m’a directement envoyée aux toilettes.
La version cuite ne m’a pas posé de problème pour le coup. Et certains restaurants japonais français en proposent en mode sushi.
Enfin, je tiens à soulever un point intéressant, on compare tou•tes nos viandes à du poulet, et il paraît que la chair humaine s’en rapproche elle aussi… Bref, vous voyez le topo !
Qu’est-ce que vous nous conseilleriez de goûter ? Quelles ont été vos meilleures surprises ou déceptions culinaires ?
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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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