Addyi, c’est le comprimé qui fait parler de lui depuis quelques heures : il s’agit du viagra féminin (comme le surnomment les médias), qui vient d’être autorisé sur le marché américain. L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a en effet donné son feu vert à ce cachet qui sera destiné aux personnes de sexe féminin (non-ménopausées) ayant des troubles du désir — contrairement au véritable viagra, qui lutte contre des troubles de l’érection. L’appellation « viagra féminin » n’est donc pas à prendre au pied de la lettre.
10% des femmes ayant testé Addyi « ont fait part d’une amélioration significative de leur satisfaction dans leurs relations sexuelles, en terme de désir et aussi de diminution de l’angoisse ».
Après deux refus, en 2010 et en 2013, ce médicament pourra finalement être prescrit par des professionnel-le-s de santé sur le territoire américain. Trois essais cliniques ont été menés avant cette autorisation, sur des femmes non ménopausées qui avaient un faible désir sexuel. Environ 10% d’entre elles, comme nous l’explique Francetvinfo, « ont fait part d’une amélioration significative de leur satisfaction dans leurs relations sexuelles, en terme de désir et aussi de diminution de l’angoisse
», sans améliorer pour autant les « performances sexuelles » (je mets en guillemets parce que je cite, et aussi parce que je ne suis pas sûre de bien comprendre ce qu’on entend par « performances sexuelles » dans ce cas de figure.)
Addyi a déjà ses supporters et supportrices, parmi lesquels Sally Greenberg, directrice générale de National Consumers League (la ligue nationale des consommateurs) qui ne cache pas son enthousiasme : « C’est la plus grande révolution pour la santé sexuelle des femmes depuis la pilule », a-t-elle déclaré. En revanche, le comprimé reçoit son lot de critiques, notamment sur la campagne de lobbying qui a été faite pour que le médicament soit autorisé… Un médicament que ses détracteurs, comme on peut le lire sur le New York Times, jugent « au mieux d’une efficacité minimale et pourrait causer des effets secondaires comme des chutes de pression artérielle, des nausées, des étourdissements et de la somnolence ».
Et toi, que penses-tu de ce médicament ? Est-ce que tu salues l’avancée pour la vie sexuelle des femmes qui n’ont pas assez de libido à leur goût, ainsi que la fin du tabou du manque de désir ? Ou est-ce que tu trouves qu’il y a trop de risques pour trop peu d’assurance de hausse de la libido ? Viens donner ton avis dans les commentaires !
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Les Commentaires
Je subis également des baisses de libidos (mais moi c'est plutôt une période je suis au taquet je lui saute dessus non stop puis pour quelques jours je veux pas de bisous, je veux pas de câlins, je veux même pas qu'il me touche suivi d'un temps où j'ai pas envie de sexe mais le contact me dérange plus (ça se compte en jour ou en semaines)) et par moments, ça me frustre vraiment et j'aimerai beaucoup une libido stable.
Mais ce médoc, j'ai pas confiance. Déjà, tout ce qui touche au cerveau, j'aime pas (ça me file les mêmes aprioris négatifs que les antidépresseurs - oui, je sais, les aprioris, c'est mal). Comme d'autres l'ont déjà dit, 10% de succès pour des effets secondaires... Bof. Et j'aimerai bien savoir comme @Nysha si c'est un traitement ponctuel ou régulier.