Depuis l’avènement du Frat Pack (Will Ferrell, Ben Stiller, Owen Wilson & Co) et de la bande à Judd Apatow (Jonah Hill, Seth Rogen), la comédie américaine tutoie des sommets de qualité. Jusqu’à la semaine dernière, il était impensable qu’une comédie new generation (ça veut dire pas un truc avec Jim Carrey, Cameron Diaz ou Robin Williams) cartonne sans l’estampille Frat Pack ou Apatow. C’est désormais chose faite avec « Very Bad Trip », probablement la comédie la plus drôle de tous les temps après « SuperGrave ».
Quatre potes partent fêter l’enterrement de vie de garçon de l’un d’eux à Vegas mais après une nuit fortement beurrée, le futur marié passe par pertes et profits. Ses trois potes, incapables de se souvenir de quoi que ce soit vont alors tout faire pour reconstituer le puzzle de leur soirée et retrouver « their bestfriend Doug ».
Après avoir vu la bande-annonce, tu penseras peut-être que « Very Bad Trip » n’est une comédie lourde à l’humour beauf de plus. Faux. Nul. De la merde. Humoristiquement parlant, il s’agit du top du hip-hop. Le but d’une comédie est de faire rire, pas de délivrer un message ou je ne sais quoi et « Very Bad Trip » y arrive très bien. Tu riras comme une poule tout du long parce que la charpente du scénario est imparable, que les punchlines font mouche à chaque fois et que les personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires, sont tous excellents.
Je ne peux pas te laisser retourner faire ta vie (qui de toute façon ne peut pas être plus intéressante que ce que j’ai à te dire) sans t’avoir touché quelques mots des acteurs. Tu sais ce qu’on trouve dans le dictionnaire quand on cherche le mot génial ? Sa définition. Laquelle correspond parfaitement au casting de « Very Bad Trip ».
Bradley Cooper : dans le rôle du beau gosse blasé de la vie, Paul Rudd a un sérieux outsider pour peu qu’il profite du succès du film pour arrêter les rôles de bon copain dans des comédies neuneus avec Jennifer Aniston.
Ed Helms : le passage où il se met au piano et se prend pour Elton John risque de passer à la postérité aussi vite que le iPhone et le Wonderbra. On ose imaginer ce qu’aurait donné 17 ans encore si à la place de Matthew Perry et Zac Efron on l’aurait retrouvé lui et Christopher Mintz-Plasse dont il est le sosie parfait avec 20 piges de plus.
Zach Galifianakis : the next big thing outre-Atlantique. Ce Jack Black moins hystérique mais pas moins perché sort une phrase culte à chaque fois qu’il ouvre la bouche dont celle-ci, qui devrait faire date : « Les tigres aiment le poivre, mais Ils n’aiment pas la cannelle ».
La galerie de seconds rôles est aussi des plus savoureuses, de l’adorablement belle Heather Graham à Mike Tyson, qui prouve ici qu’il est capable de beaucoup d’auto-dérision, en passant par Ken Jeong hilarant en gangster chinois qui se comporte comme une mamma afro-américaine.
A l’inverse de beaucoup de comédies US, dont celles de Judd Apatow (En cloque mode d’emploi, 40 ans toujours puceau) finalement très morales, Very Bad Trip s’en fout pas mal. Le film a 0 limite et ne cherche à aucun moment à restaurer par la morale les valeurs puritaines qu’il démolit ouvertement pendant tout le film ».
Autre élément appréciable pour une comédie, la mise en scène et l’image sont plus que soignées (en particulier dans la première demi-heure du film, quand nos buddies découvrent Vegas) et l’OST est à tomber d’un building.
Et pour finir,
le générique de fin est foutrement bien pensé et définitivement légendaire.
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