Live now
Live now
Masquer
nous toutes 2021
Société

Vers une loi intégrale sur les violences sexuelles ? C’est ce que réclament 147 personnalités

Dans une tribune publiée mardi 14 mai, 147 personnalités de milieux divers demandent une loi intégrale sur les violences sexuelles, « ambitieuse » et « dotée de moyens ».

« Nous sommes 100, mais en réalité, nous sommes des centaines de milliers. » Mardi 14 mai, dans les colonnes du Monde, 147 personnalités, dont les actrices Anna Mouglalis, Charlotte Arnould, Emmanuelle Béart, Juliette Binoche, Judith Godrèche et Isild Le Besco, mais aussi les autrices Leila Slimani, Christine Angot et Vanessa Springora, ont publié une tribune réclamant une loi intégrale contre les violences sexuelles.

En finir avec l’impunité

« Qui nous écoute vraiment ? » s’interrogent les signataires, constatant l’impunité toujours bien ancrée des agresseurs et l’inaction des pouvoirs publics. « Nos prises de parole #MeToo ont révélé une réalité plongée dans le déni : les violences sexistes et sexuelles sont systémiques, pas exceptionnelles. Pour autant, une affaire semble en chasser une autre, qui nous écoute vraiment ? ».

Les signataires rappellent une réalité chiffrée « inacceptable » : en 2022, le taux de classement sans suite des plaintes pour violences sexuelles a « atteint le taux délirant de 94% ». Les signataires fustigent « les effets d’annonce sans suite » du gouvernement, et préviennent que « l’ajout du seul mot consentement dans la loi ne permettra pas de rattraper le retard abyssal de la France en la matière », comme s’y est engagé Emmanuel Macron en mars dernier.

Pour une loi ambitieuse et dotée de moyens

« Nous ne sommes pas des chiffres : femmes et hommes de tous milieux professionnels, nous nous rassemblons pour demander une loi intégrale contre les violences sexuelles et sexistes, ambitieuse et dotée de moyens. Car malgré le courage des victimes, c’est l’impunité qui grandit » abondent les signataires de la tribune. Cette loi doit être à la hauteur des enjeux :

Nous demandons une loi intégrale qui permettra de clarifier, entre autres, la définition du « viol » et du « consentement », d’introduire celle d’« inceste », de juger les violeurs en série pour tous les viols connus, d’élargir les ordonnances de protection aux victimes de viol, de faciliter la collecte de preuves, de créer des brigades spécialisées, d’interdire les enquêtes sur le passé sexuel des victimes, de permettre un accès immédiat et gratuit à des soins en psychotraumatologie, de donner enfin les moyens financiers à cette politique publique et aux associations qui la mettent en place.


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.

Réagir sur le forum

Plus de contenus Société

Image by freepik
Société

“C’est dans ta tête” : pourquoi l’endométriose met encore 7 ans à être diagnostiquée en France

Image by freepik
Société

Le cancer du sein touche aussi les moins de 50 ans : pourquoi il faut revoir nos réflexes de dépistage

Image by rawpixel.com on Freepik
Société

Jours fériés 2026 : le calendrier ultime pour enchaîner les week‑ends prolongés en famille

Image by gpointstudio on Freepik
Daronne

“Sephora Kids”: TikTok pousse-t-il les enfants à s’abîmer la peau ? Les dermatologues alertent

Image by freepik
Daronne

Arrêtons de compter les minutes d’écran : aidons nos enfants à vivre (vraiment) dans l’ère numérique

1
Image by pvproductions on Freepik
Argent

Prime de Noël 2025 : montants, versement… et pourquoi l’absence de revalorisation interroge les familles

Image by freepik
Société

Vaccin HPV : une nouvelle étude confirme une protection massive contre le cancer du col de l’utérus

Image by freepik
Daronne

Protection de l’enfance : ce que le futur projet de loi va changer pour les parents

Capture d’écran 2025-12-01 à 14.17.16
Santé

Mutuelle famille : quelles garanties sont vraiment utiles quand on a un enfant ?

Image by stefamerpik on Freepik
Société

Cancer du sein triple négatif : une nouvelle molécule ravive l’espoir des patientes

La société s'écrit au féminin