Cet article a été publié dans le cadre d’un partenariat avec Wild Bunch Distribution. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Il y a deux mois, je courais (littéralement car j’avais pris le métro dans le mauvais sens) au cinéma pour assister à la projection d’un film qui a fait beaucoup de bruit chez nos amis de la péninsule ibérique.
Armée de mon seul courage et d’un Thermos de thé brûlant, j’ai attendu patiemment que démarre LE film d’horreur événement.
J’avais peur d’être déçue tant j’avais entendu d’échos et lu des témoignages de spectateurs espagnols, qui disaient être sortis « tout retournés » du cinéma.
Et finalement, les lumières se sont éteintes, Verónica est apparue et… elle a tenu toutes ses promesses !
Voilà pourquoi je te recommande chaudement de te ruer au cinéma dès ce mercredi 24 janvier.
Parce que Verónica est inspiré d’une histoire TRÈS flippante
Verónica, c’est le nouveau bébé de Paco Plaza, le réalisateur de [REC].
Maître du suspense, le cinéaste s’est cette fois-ci inspiré d’un fait réel pour nous glacer le sang. Et c’est réussi.
Tout d’abord, il me faut te raconter un peu de quoi ça parle. Eh bien, Verónica, c’est l’histoire d’une collégienne qui vit avec sa mère, et ses trois petits frères et soeurs à Madrid.
Sa mère peine à joindre les deux bouts et travaille comme une acharnée pour subvenir aux besoins de sa famille. C’est donc Verónica qui s’occupe des enfants.
Par un jour d’éclipse solaire, la jeune fille se faufile avec deux copines de classe dans la cave de son école pour se livrer à une séance de spiritisme.
L’objectif ? Contacter l’esprit de son père décédé. Le manque étant trop présent pour l’adolescente.
Mais bien sûr, ce n’est pas son père qui répondra à l’appel du Ouija…
Je ne t’en dis pas plus, je ne veux rien te spoiler.
Il faut néanmoins que je te mette en garde : Verónica n’est pas un simple film d’horreur.
C’est un film inspiré d’un fait réel. Et à vrai dire, il s’inspire du seul cas d’activité paranormale officiellement reconnu par la police espagnole…
Rien que ça !
Tu veux sans doute savoir de quel cas précis il s’agit ? Du Dossier Vallecas. Un cas qui ne te dit peut-être pas grand chose car il est surtout connu en Espagne.
En 1990, Estefania Gutierrez, âgée de 18 ans, fait une séance de Ouija (une activité qu’elle pratique régulièrement), brusquement interrompue par des événements pour le moins étranges.
Pendant les semaines qui suivent, la jeune femme s’est sentie poursuivie par des sortes de créatures sombres et faméliques. Puis l’adolescente se mit à faire des crises de nerfs impressionnantes ainsi qu’à convulser.
Estefania fût donc baladée d’hôpital psychiatrique en hôpital psychiatrique, avant de sombrer dans un profond coma et de mourir.
Les mois ont passé et la famille de la « victime » a déclaré que son appartement était le théâtre d’événements surnaturels…
Voilà, voilà. Très bonne ambiance chez les Gutierrez !
Pour ma part, je ne connaissais pas du tout cette affaire. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le film m’a bien fait flipper et a interrogé mon rapport au surnaturel.
Je ne crois absolument pas au paranormal, bien que ce soit un sujet qui me passionne. Pourtant, au sortir du film, un millier de questions s’égaillaient dans mon pauvre cerveau désorienté.
Preuve de l’impact et du caractère extrêmement réaliste de Verónica !
Parce que les actrices de Verónica jouent incroyablement bien
Outre la réalisation propre et ben menée, j’ai surtout été bluffée par la performances des actrices.
Car dans ce film, il n’y a quasiment aucune présence masculine, si ce n’est le chef de la police qui intervient à peu près 14 secondes, ainsi que le petit frère de Verónica.
Sandra Escacena, qui tient ici le rôle principal
, est impressionnante de justesse.
Pourtant, son corps est mis à rude épreuve ! Entre crises de tremblements, étranglements et poursuites, l’actrice a dû simuler tout un tas de situations pour le moins éreintantes.
Âgée de seulement 17 ans, la talentueuse Espagnole arbore toujours un appareil dentaire mais a déjà la maturité d’une actrice confirmée.
Le reste du casting est tout aussi convaincant, ce qui est d’autant plus admirable qu’il est presque uniquement composé d’enfants et d’adolescents.
Je tiens également à souligner la brève mais intense intervention d’Ana Torrent (la mère), qui joue parfois à l’international (Deux soeurs pour un roi).
Parce que le réalisateur de Verónica maîtrise la peur comme personne
[REC] m’avait laissé un gout plutôt amer dans la bouche.
Non que le film soit mauvais, mais il surfait sur la vague du found footage. Une technique de réalisation et de narration qui m’EXASPÈRE !
Ok, le concept était sympa, et le projet Blair Witch, c’était innovant. Mais ce n’était pas une raison pour que réaliser, produire et distribuer 1581318603532 films de found footage par seconde !!!!
Voilà, il fallait que je le dise. D’ailleurs je pense que je vais bientôt consacrer un article à ce genre, car c’est un sujet dont il faut qu’on parle ensemble.
Bref, [REC] ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable. Toutefois, je reconnais aisément que Paco Plaza avait mené son projet avec minutie !
Et c’est avec cette même maitrise du suspense, du jump scare et des mécanismes de la peur en général que le cinéaste passionné par l’horreur a conçu Verónica.
Loin de jouer sur le classique « tiens, je vais balancer des bruits de balançoires qui grincent, faire claquer des portes, et faire agir tous mes personnages principaux de manière débile et convenue », Paco Plaza sait être où on ne l’attend pas.
Il joue sur la mention « inspiré de faits réels » pour faire de son oeuvre, non pas seulement un film horrifique, mais surtout un drame ! Et pour moi, il y a une vraie différence.
Contrairement à l’horreur pure qui surfe souvent sur un côté « grand gignolesque », le drame a une dimension réelle, presque « putain, c’est horrible, ça aurait pu être moi » qui force l’identification.
Je suis donc sortie de Verónica avec plein de sensations à la fois contradictoires et hyper complémentaires. Une sorte de plaisir d’avoir été satisfaite mêlé au côté malaisant de la mention « inspiré de faits réels ».
Bref, Verónica a su provoquer chez moi des émotions fortes et m’a forcée à repenser mon rapport au réel, au surnaturel, à la folie, et à la mort. Gros programme en somme.
Pari tenu avec brio pour Paco Plaza, qui livre ici un travail pointu et rigoureux !
Je te recommande mille fois Verónica, qui sort au cinéma ce mercredi 24 janvier ! Un seul conseil, n’y vas pas seule…
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