Parfois, certaines trouvailles lingerie sont chouettes. Et parfois, certaines collaborations sont chouettes aussi.
La collaboration dont je vais vous parler est TRÈS, très chouette.
La Vénus, une culotte pas comme les autres
Une culotte Dessù
Dessù est une marque lifestyle et lingerie aux influences féministes, issue de nombreuses collaborations techniques et artistiques.
Les éditions sont souvent limitées puisque Dessù prend soin de choisir ses tissus avec exigence, et clôt la production des modèles lorsque le tissu est épuisé.
Cette fois-ci, la marque a collaboré avec l’artiste brodeuse Anaïs Albar, dont l’univers explore l’intime féminin ainsi que l’érotisme.
Ses oeuvres reflètent également le rêve et le fantasme.
Pour cette association avec Dessù, le principe était de créer une culotte taille haute, jolie comme tout, avec des vagues brodées rouges et roses en référence à La Naissance de Vénus (rapport au cycle, à la féminité et à la nature.)
Mais au-delà de l’esthétique, un vrai projet se trouve derrière cette culotte !
Une culotte qui participe à la lutte contre d’endométriose
Source : Dessù
L’
endométriose est une maladie chronique, (très) douloureuse, pouvant toucher n’importe quelle personne réglée.
Pour comprendre, il faut revenir sur les bases : les règles, c’est l’évacuation de muqueuses composant l’endomètre, la couche qui se forme pour accueillir un potentiel ovule fécondé dans l’utérus.
L’endométriose, c’est le fait que certains tissus composés de cellules endométriales se forment À L’EXTÉRIEUR de l’utérus.
Elles peuvent alors se détacher en même temps que le reste de l’endomètre au moment des règles et donc parfois affecter les organes voisins touchés, pouvant provoquer kystes, cicatrices, ou, de manière générale, de grosses douleurs.
C’est grosso modo ce qu’il se passe lorsqu’on est atteinte d’endométriose.
La Vénus a vu le jour dans le cadre de la campagne BLOOD NORMAL, lancée par la marque de tampons et de serviettes hygiéniques Nana, visant à décomplexer le sujet des règles.
https://www.youtube.com/watch?v=lm8vCCBaeQw
La culotte, disponible en 10 exemplaires seulement, est vendue au prix de 80€. L’argent ira à l’association EndoFrance, qui lutte contre l’endométriose.
Toutes les tailles M sont parties, mais il reste La Vénus en S !
Voilà une très belle initiative, une très belle culotte, et, évidemment, une très belle collaboration.
À lire aussi : Le sang dans une pub pour serviettes hygiéniques n’est pas le bienvenu à la télé française
Les Commentaires
A vrai dire ça a très longtemps été une hypothèse permis d'autres, mais l'intensification de la recherche sur le sujet de ces derniers années à permis de constater que c'était très vraisemblablement une des causes principales. La plupart des résultats sont très très récents (moins de 2-3 ans). Entre autre dans une super étude dans The Lancet de mai 2016 si ma mémoire est bonne. Ces statistiques existent depuis assez longtemps, et montrent bien une hausse très sensible de la prévalence chez les porteuses de protection interne, et tout particulièrement chez celles qui ne portent -que- ça. Confirmé par les résultats préliminaire de l'étude en cours chez nous (car j'ai accès aux résultats héhé :happy.
Il est certain qu'il ne faut pas être trop alarmiste. Mais merde c'est quand même une maladie extrêmement invalidante et chronique, et... Il est rare qu'on en parle, tout le monde s'en fout, et surtout il y a des choses qui peuvent être faites pour tenter de limiter les risques. Par exemple inviter les gens qui ont des personnes touchées dans leur famille proche à éviter les protections internes vu la vraisemblable prédisposition génétique de la maladie. Je pense pas que ce soit un coût insurmontable pour éviter d'avoir une vie potentiellement bousillée par cette maladie terrible. Inviter les gens à être d'avantage vigilant aux symptômes, pour permettre de réagir alors que les symptômes sont encore vivables, etc.
Mais forcément, comme ça touche les femmes, tout le monde s'en fout. Et comme les protection internes et surtout la cup sont quasiment des étendards de la libération de la femme, les rares contre-pouvoir s'en moquent également.
On parle quand même d'une maladie qui pourri la vie de 3 à 5% de la population féminine, et qui est une des toutes premières causes de stérilité. C'est pas rien.