Elle n’avait que 22 ans et sa mort révolte un pays tout entier. En signe de colère, des milliers de personnes manifestent depuis plusieurs jours en Iran après l’assassinat par la police de Mahsa Amini.
En début de semaine dernière, Mahsa Amini était arrêtée à Teheran alors qu’elle était en visite avec sa famille. Cette jeune femme iranienne a été arrêtée parce que son voile ne cachait pas suffisamment ses cheveux au goût de la police des mœurs.
La police a-t-elle tué Mahsa Amini ?
Que s’est-il passé ? Des passants racontent avoir entendu des cris à l’extérieur du bâtiment où elle était retenue pour recevoir une « leçon de rééducation ». A-t-elle été battue ou torturée ? Quelques heures plus tard, elle a été emmenée dans un hôpital du nord de Téhéran, où elle est restée trois jours dans le coma avant de succomber.
Une mort qui révolte la population, présentée par la police comme un « incident malheureux », qui nie toute violence à l’égard de Mahsa Amini. Elle aurait eu selon la version de la police une crise cardiaque.
Une version à laquelle la famille de la jeune femme peine à croire, puisqu’elle n’avait pas de problème de santé.
Mahsa Amini a été inhumée samedi 17 septembre à Saqhez, sa ville natale dans le Kurdistan. C’est justement dans le Kurdistan que plusieurs manifestations ont eu lieu.
La réponse des Iraniennes
Sur les réseaux sociaux, des femmes ont aussi posté des vidéos d’elles coupant leurs cheveux longs en signe de solidarité, ou en train de brûler leur hijab.
D’autres ont retiré leur hijab, en signe de défi au pouvoir iranien. Depuis cet été, le gouvernement iranien a encore durci les règles à l’égard de la tenue vestimentaire des femmes. Selon la loi « sur le hijab et la chasteté du pays », le voile doit désormais couvrir leur cou et leurs épaules.
Sur les réseaux sociaux, la journaliste iranienne Masih Alinejad montre la violence qui s’exerce contre les manifestants et la façon dont certaines femmes choisissent de résister en prenant le risque de se faire arrêter.
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