Le Venezuela est l’un des pays où la crise économique et l’inflation font le plus de dégâts. Vie extrêmement chère, limitation de la consommation, voire rationnement… les habitant•e•s font face, depuis plus d’un an, à une situation économique plus que critique.
Dans les épiceries du pays, les achats sont déjà restreints, pour faire face à la pénurie de denrées et de produits de base qui sévit depuis plus d’un an.
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Cela s’étend maintenant au-delà de l’alimentation, puisque le gouvernement a récemment décidé de limiter à 5 vêtements par personne et par mois les achats dans les grandes enseignes telles que Zara.
En effet, le gouvernement a décrété en décembre 2013 une baisse obligatoire des prix de la part des enseignes de mode. Inditex (le groupe espagnol détenant Zara, Bershka ou encore Pull & Bear) a donc trouvé un consensus avec les autorités vénézuéliennes : les prix seront 50% moins cher qu’ailleurs, oui, mais les stocks ne seront pas renouvelés.
Au début, les enseignes ne limitaient pas les achats et ont donc dû faire face à plusieurs mois de rupture de stock, de queues interminables de clients devant les magasins dès six heures du matin, ce qui a causé la suspension d’activité de 25 magasins du groupe Inditex à travers le pays.
Le gouvernement et le groupe ont donc décidé d’instaurer des règles pour les clients : seulement 5 vêtements par personne et par mois. Présentation de la carte d’identité, distribution d’un numéro de client, fichage sur une liste pour vérifier qu’il n’y a pas de resquilleurs… les habitants sont véritablement fliqués lorsqu’ils font leur shopping.
En espérant qu’on voit un jour la fin de cette crise économique qui s’étend à tous les secteurs du pays…
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Les Commentaires
Alors pour te répondre, si j'ai mis ce titre c'est parce que la restriction vient certes aussi d'Inditex mais vient tout de même d'un commun accord entre la multinationale et le gouvernement du pays, donc les autorités ne sont pas étrangères à cette restriction.Donc non il ne s'agit pas de tickets de rationnement envoyé aux habitant-e-s, mais il s'agit quand même d'une opération contrôlée par les autorités, tout comme il contrôle les prix auxquels sont vendus les vêtements.
Tout a été fait main dans la main, en somme.
Désolée si cela n'est pas clair dans l'article/le titre
Ensuite au niveau des question que tu trouve laissées de côté, il faut savoir aussi que la politique et les faits sociétaux n'étant pas mon domaine, j'ai préféré ne pas trop étoffer de peux de dire des conneries ^^"