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Santé

Cette infection génitale méconnue qui touche 1/3 des femmes

Près d’un tiers des femmes seront un jour touchées par cette infection du vagin dont on ne parle presque jamais. Pénétrons ensemble le monde merveilleux de la vaginose…

Ce monde zinzin a beau multiplier les stratagèmes marketing pour nous parfumer la chatte, l’odeur légèrement musquée des vulves est parfaitement naturelle et signe de bonne santé.

Mais si la senteur de ta culotte évoque plutôt une truite en plein soleil, il faut s’inquiéter un brin…

La vaginose bactérienne, une maladie très répandue

Tu souffres peut-être de cette maladie qui touche près d’un tiers des femmes : la vaginose bactérienne. 

Ce conte de fées génital se déroule à peu près comme suit :

  • Jour 1 : une odeur suspecte émane de tes sécrétions vaginales (ce qu’on appelle aussi les pertes)
  • Jour 2 : à l’arôme inhabituel s’ajoute une démangeaison qui empire s’il te vient l’idée de gratter
  • Jour 3 : toute friction de la vulve est devenue intolérable et ta culotte est trempée environ un quart d’heure après ta douche.

Bon, là il est temps de consulter, ne serait-ce que pour la pérennité de tes sous-vêtements !

Car il s’agit très probablement d’une vaginose bactérienne, une infection vaginale très commune chez les femmes de 15 à 45 ans. 

Ce n’est pas une Infection Sexuellement Transmissible

et il ne faut pas la confondre non plus avec la mycose vaginale.

Comment soigner une vaginose ?

La vaginose traduit un déséquilibre de la flore vaginale, comme l’explique la gynécologue Laura Berlingo, qui anime avec moi le podcast sexo Coucou le Q sur madmoiZelle :

« La flore vaginale est composée essentiellement de lactobacilles, qui sont un type de bactéries.

Pour des raisons diverses et variées (fatigue, stress, saignements (dont les règles), prise d’antibiotiques, changements hormonaux, toilette vaginale…), cette flore peut se déséquilibrer, avec la prolifération d’autres bactéries, dont la célèbre gardnerella vaginalis.

Ces bactéries sont normales dans le vagin mais lorsqu’on a une vaginose, elles deviennent trop nombreuses, avec pour conséquence des pertes vaginales abondantes et malodorantes. »

La vaginose peut disparaître spontanément, et réapparaître tout aussi spontanément.

Si elle devient gênante, il est possible de la traiter par antibiotiques, mais ces derniers ont tendance à déséquilibrer la flore, ce qui peut déclencher un cercle vicieux…

Souvent, leur prescription est donc associée à un traitement par lactobacilles pour ré-équilibrer la flore, avec des probiotiques que l’on administre par le vagin ou par la bouche.

Aux femmes qui font des vaginoses à répétition (plus de trois fois par an), on peut aussi proposer des probiotiques de manière préventive, par cures courtes répétées.

Dans tous les cas, si tu as un doute sur la santé de ton frifri, consulte un gynéco, une sage-femme ou ton médecin généraliste !

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À lire aussi : Cinq choses fascinantes que fait ta vulve sans que tu le saches


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

10
Avatar de Lolimadz ?
11 avril 2019 à 22h04
Lolimadz ?
Tout pareil, je l'ai découvert chez ma sage femme sans avoir de symptômes, lors d'une pré-visite avant la pose d'un stérilet. Elle m'a d'abord prescrit uniquement des antibios en 2 doses uniques espacées de 15 jours, sans effet, 2 mois plus tard elle était toujours la ! Mon médecin m'en a alors re-prescrit mais sous un autre schéma, par voie orale et locale en continue puis des probiotiques (traitement que j'ai d'ailleurs eu du mal a supporter, fatigue, vertiges, goût totalement déformé, crampes au niveau du bas ventre...). Je suis donc direct aller voir une autre sage femme un peu paniquée et celle-ci m'a rassuré. Elle m'a dit que si le deuxième traitement n'avait pas marché, comme je n'avais jamais eu de symptômes, il n'était pas nécessaire de s'acharner, c'est que je vivais très bien avec ! C'est aussi ce que m'avait laissé sous entendre mon médecin, en me disant qu'après le deuxième traitement, je n'avais pas besoin de refaire des tests avant la pose du stérilet. Il m'a par contre précisé qu'effectivement mon partenaire pouvait être à l'origine de l'infection, non que le rapport ne soit pas protégé, mais simplement parce que l'apport de bactéries, bonnes ou mauvaises, de l'extérieur, est inévitable (à moins de désinfecter tout ce qui va entrer la dedans )
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