— Article initialement publié le 27 décembre 2013
Qu’on ait déménagé pour le travail, pour les études ou simplement parce que le moment était venu de prendre son envol, il vient un temps où on rentre moins souvent chez ses parents. Nos visites deviennent alors souvent irrégulières, si bien qu’on ne sait pas forcément quand on les reverra chaque fois qu’on leur dit au revoir.
Mais il y a bien quelques passages dits “obligés”. Par rapport à l’expression, pas à l’obligation. Dites, un peu de tenue. Enfin bon, après, tout dépend bien évidemment de tes rapports avec tes géniteurs. Si vous vous balancez des assiettes en plastique chaque fois que vous passez plus de trente minutes ensemble, effectivement, on peut parler de passages obligés dans les deux sens du terme, mais je m’égare.
Parmi ces passages obligés, on compte bien souvent Noël. Et comme Noël tombe en plein pendant les vacances scolaires, on choisit souvent d’en profiter pour rester quelques jours dans la maison qui nous a vu grandir. Un véritable dépaysement, avec tous les aspects positifs et parfois négatifs que cela représente. Faisons ensemble le point sur les symptômes du retour chez les parents.
La maison familiale : un endroit où on retrouve vite ses marques.
De la bouffe partout
Je sais pas toi, mais on a une vraie tradition, avec mes parents : quelques jours avant que je rentre, ils me demandent par téléphone ce que j’ai envie de manger. Forcément, je suis pas que con : je leur ressors toujours la liste de mes plats préférés – toujours les mêmes. Si ce rituel n’a que des avantages le reste de l’année, il a, à Noël, tendance à me faire gonfler à vue d’oeil.
Parce qu’entre les inévitables repas de fêtes et les dîners traditionnels presque tout aussi alléchants et gras (à moins que ton plat favori ne soit le brocoli vapeur), on finit par y laisser quelques bouts d’estomac. Le pire, c’est qu’en plus de tout ça, chez les parents, le frigo est toujours plein ! Fini, le réfrigérateur qui ne contient qu’une seule plaquette de beurre et un tube de concentré de tomates : en ouvrant celui de tes parents, c’est limite si tu entends des petits anges te chanter des cantiques tandis que la lumière céleste de l’appareil t’aveugle. A toi, goûters fastueux, encas délicieux, mises-en-bouche des Dieux.
Si c’est grave ? Eh oh, la prise de poids et les changements corporels inhérents au retour en terre fertile on s’en fout, on a qu’une vie alors yolo, vie de forbans et tartines de Saindoux. Pour les petits désagréments sur le visage, on peut compter sur Virginie pour nous filer de précieux conseils
. Et pour ce qui est des quelques kilos qu’on enfile pour l’occasion, rappelons-nous que retirer le bouton de son jean ne prend que quelques secondes et tout aussi peu d’effort.
La course aux visites
Rentrer dans la région où vit la famille n’est pas QUE reposant. Ok, on cuisine pas, ok, on n’a pas à gérer un appartement au quotidien (du genre courir après les araignées, répondre au téléphone ou aller ouvrir au facteur), mais ça veut pas non plus dire qu’on peut passer la semaine entière à glander sous la couette en estimant le poids du sébum sur notre peau du visage.
Parce que forcément, la famille entière a envie d’en profiter pour te voir. Tout le monde, et pas forcément en même temps. Mais peut-on s’en plaindre ? Au-delà de la difficulté de se motiver pour enfiler un slip, ça fait finalement (dans la plupart des cas) bien plaisir de revoir tout le monde. Et puis, en outre, ça te force à faire une pause pour éviter de te sentir désemparée après avoir regardé toute la première saison de House of Cards en une demie-journée.
Les chaises relevées sur la table
Qui fait ça, franchement ? Qui fait ça sur cette planète ? Est-ce que c’est une habitude qu’on ne prend que lorsqu’un petit être humain décide qu’on est ses parents ? Ou bien est-ce que c’est une question d’âge ? Je suis perdue. Je suis perdue parce que quand mes parents font le ménage, ils ont le réflexe de mettre les chaises sur la table pour que ce soit plus facile de nettoyer en-dessous.
Est-ce que je ne m’adresse ici qu’aux souillons dans mon genre ? Je ne sais guère. Ce que je veux dire par là, c’est que le ménage chez moi, je le fais, là n’est pas la question. C’est juste que je le fais de manière moins pragmatique. Sans bouger les meubles, quoi. En les contournant avec l’aspirateur et la serpillière. Non, attends. C’est pas exactement ça. Laisse-moi le temps de réfléchir à une façon de rendre ma phrase plus honnête :
Autant dire les choses comme elles sont : en tapant dedans comme s’ils avaient été très méchants, les meubles. Oui, voilà. C’est ça.
Le bruit de l’aspirateur
Rapport que ça abîme tous nos meubles, tu comprends.
Recroiser des gens du collège et du lycée
Pour les fêtes de fin d’année, il y a peu de chances que tu sois la seule à rentrer chez tes parents : la plupart de tes anciens camarades de classe ont probablement fait de même. L’occasion, donc, de revoir avec joie des personnes que tu as tristement perdu de vue et de passer des heures au café en face du collège pour vous rappeler ensemble vos vieux souvenirs de la lose (« dis, tu te souviens de tes premières règles, pile le jour où t’avais mis ton jogging blanc ? » et autres joyeusetés).
Oui mais voilà : à moins d’avoir été le quaterback star de l’équipe de football américain et d’avoir vécu ta scolarité dans une série américaine, tu n’étais pas forcément amis avec tout ton lycée. Si, en plus de ça, tu es de nature un peu farouche, tes petites escapades dans la ville où tu as grandi risquent de se transformer en véritable parcours du combattant pour ne pas avoir à croiser le regard des gens qui te méprisaient à l’époque. Pour marquer le coup, je te conseille de glisser dans ton iPod, mp3 ou walkman (qui sait ?) la musique du générique de Koh-Lanta.
Ca ne t’aidera pas à ne pas être vue, mais ça donnera un petit côté épique à ta fuite.
Et toi, qu’est-ce qui te marque le plus quand tu retournes passer les vacances chez tes parents ?
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